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Le blog de Michel Giliberti

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Mes-deserts.jpg
Un peu d’encre et mes mots
Vivent encore du désert
Où le vent sur ta peau
Fait battre tes paupières.

Un peu d’ocre et tes maux
Se meurent dans le désert
Où le sable sur ma peau
Fait sourire tes yeux verts.

© Giliberti / 2007

De-vert-et-d-ocre.jpg
De vert et d'ocre

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st-michel-et-la-dragone.jpg
J
e n’allais tout de même pas laisser passer ma fête sans un cadeau.
Alors, voilà… Je m'offre mon "Saint Michel terrassant le dragon", un thème souvent traité par les artistes...
La plupart d'entre eux l'ont représenté se battant contre des dragons extraordinaires, parfois démesurés, mi-homme mi-bête, à l'image du mal (le Diable).
Cette version manichéenne ne convenait pas à ce que je cherchais à peindre.
Je voulais juste donner un sens ludique à cette lutte en faisant du dragon un petit être qui nargue gentiment un garçon pas du tout effrayé et à qui il semble plus venir à l'idée de le chasser comme un moustique, que de le terrasser.
Pourquoi ai-je féminisé mon dragon en l'appelant dragone...? Je laisse le soin à chacun de se livrer à cette réflexion... mais quand on sait combien la femme mène les hommes par le bout du nez ou du reste...


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Divian-noir.jpg
Ses yeux pleins du soleil
Que dégage sa peau
Se ferment à l’Orient
Où les lumières se lèvent
Qui argentent ses mots
Comme elles boisent son souffle
Et inonde sa bouche
De la voix du désert.
De nous tous, c’est celui
Qui saura taire les maux
Puis d’un geste d’ébène
Faire renaître demain.

© Giliberti / 2007

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E
n juillet, alors que j’étais auprès de ma mère dans la maison de repos où elle se trouvait pour un mois, j’ai pu observer les petits vieux qui étaient là.

Certains avaient de la nostalgie plein les yeux, d’autres du ressentiment, mais tous avaient cette inquiétude du lendemain, cette indicible angoisse de se retrouver, en dehors de chez eux, dépourvus d’autonomie et comme privés de leurs libertés... C’est alors que je me suis aperçu d’une cocasserie, au départ, anodine…
Ces petits vieux, à qui l’on donnerait le Bon Dieu sans confession, ont des petites manies et pas des moindres… Ils prennent tous « L’eau de mélisse des carmes Boyer »…
Vous me direz, quoi de plus naturel que de se soigner avec des plantes à leur âge (surtout que c’est vendu en pharmacie !)
Personnellement, ma mère (comme ma grand-mère autrefois), sous prétexte de « se sentir pas bien »se rue sur sa bouteille, trois fois par jour…
Elle fait tomber quelques gouttes du précieux liquide sur un sucre et aussitôt après, elle va mieux.
Et pourtant, cette chère eau de mélisse que l’on recommande pour se « remonter » est en réalité un concentré d’alcool à 80 ° ! Avec du sucre, ça doit bien faire monter le taux d’alcoolémie à environ 90 °.
Comment dire à ma mère, et aux autres que, s’ils se sifflaient un petit calva, ça leur ferait le même effet ?
Bien sûr, le calva n’est pas vendu en pharmacie... ça ferait désordre !
Et c’est ainsi que dans tous les hôpitaux, les maisons de retraites et autres hospices, nos petits vieux se shootent plusieurs fois par jour et vous regardent de leurs yeux attendris, qu’ils soient dans leur lit ou dans des fauteuils roulants, mais tous avec une fiole d’eau des carmes Boyer à portée de main…
En ce moment, on parle beaucoup de la maladie d’Alzheimer, une tragédie !
Notre cher président, un peu parkinsonien des épaules, en a même fait son cheval de bataille. ..
Mais ne soyons pas mauvaises langues, et demandons-nous simplement ce qu’il va faire pour humaniser tous ces lieux de désolation qui donnent des vices à nos chers vieux…
Quelle misère !

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la-memoire-de-demain.jpgDepuis quelque temps, je ne parle plus de politique, pas plus que des injustices et des atrocités dans le monde. Et pourtant, je les vis avec amertume... elles ont même inspiré mon dernier roman bientôt publié... peut-être est-ce à cause de lui que je n’en parle plus ?
Je me suis nourri durant des mois de l’horreur du drame humain et des guerres qui l'ont construit. J’avais besoin de faire un break.

Mais demain, c’est hier… La mémoire des terreurs passées continue de nourrir les rêves meurtriers à venir.
Ainsi, les opprimés continueront à être opprimés, les tyrans continueront à tyranniser, etc. Triste avenir !
En 1986, j’avais fait ce tableau au titre évocateur qui mettait en scène de façon allégorique ce leitmotiv de l’épouvante.
Des enfants, symbole de l’avenir, le regard porté vers des rives inconnues, sont pourtant entourés des stigmates de la guerre… ruines, arbres calcinés, masques à gaz sur un pic, casques, et missiles en arrière-plan.
La mémoire des tragédies ne les protège de rien…
Ils portent en eux, comme un mal qui ronge, la mémoire de demain !

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D-envie-et-d-aveu.jpg
T’avais les yeux comme un grand chêne,
tout vert

Et de ta bouche, comme à tombeau,
ouvert

Sortaient des mots durs comme le froid,
d’hiver

Qui me brûlaient comme un pareil,
enfer.

Ma source mourrait au creux d'un grand,
désert

Et mes blessures pissaient à cœur,
ouvert

Comme l’alcool qui remplissait,
mon verre

Et me faisait tomber plus bas,
que terre .

© Giliberti / 2007

 

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Ferryville-7 Je suis né là… dans cette cour dite "la Petite Sicile".

Si petite, la cour.
Si simple.
Si presque rien…
Si belle de toute la vie qui y grouillait.
Je suis toujours ici.

Partout ! Sur les murs, sur les marches.
Partout en mille éclats.
Sur les crépis blancs lézardés, sur les portes bleues ou vertes et les seuils de granit usés.
Sur le ciment des trottoirs sillonnés d’arabesques géométriques jusque sur le lichen autour des égouts et des caniveaux à moitié défoncés.
Partout… molécule éternelle, attachée à l’existence, au besoin de survivre. Goutte de sang dans le plasma des blessures. Gouttes de sang, comme le nom de ces petites fleurs que maman rapportait du marché le jeudi matin et qu’elle déployait dans un vaste saladier de cristal posé au centre de la table de la salle à manger. Gouttes de sang qui éclaboussaient la pièce de leur rouge intime, quand les rais de soleil traversaient les persiennes entrecroisées et incendiaient leurs pétales.
FerryvilleLa maison, à gauche au fond de la cour.. La maison si modeste où je suis né et sur le seuil de laquelle j'ai continué de m'amuser, même après avoir déménagé cinquante mètres plus loin pour habiter le bel appartement au-dessus de l'Olympia (le cinéma).
Ferryville-4C’est dans cette petite cour et plus tard sur le trottoir que mes yeux ont appris à regarder et décortiquer les habitudes de chacun.
C’est dans cette petite cour que mes oreilles ont appris à entendre et à décrypter le sens caché des mots des grands, leurs rires… leurs mensonges.
Ferryville-5C’est dans cette petite cour que mes oreilles se sont imprégnées des musiques arabes ou françaises qui, échappées des radios, allaient me donner le goût des mélodies qui chavirent le cœur, cette vibration qui s’installe en moi, cette drogue qui me fait revivre dès que je titube.
Ferryville-3Il y avait mes frères tunisiens, l’odeur de leur peau si lisse, polie comme un marbre, leurs gestes exubérants, leurs sourires magnifiques et leurs yeux si noirs.
Ferryville-2
Depuis une des fenêtres du cinéma l'Olympia, la rue Ali Bachamba, à Menzel Bourguiba, autrefois Ferryville.
Une rue accrochée à ma mémoire comme un astre protecteur.
Même soleil, même langueur.
Même aveuglement sous la lumière crue.
L 'extrait de la chanson "Al Nile" est interprétée par Oum kalthoum.
Le morceau complet dure 26'55"


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Ferryville-7 Je suis né là… dans cette cour dite "la Petite Sicile".

Si petite, la cour.
Si simple.
Si presque rien…
Si belle de toute la vie qui y grouillait.
Je suis toujours ici.

Partout ! Sur les murs, sur les marches.
Partout en mille éclats.
Sur les crépis blancs lézardés, sur les portes bleues ou vertes et les seuils de granit usés.
Sur le ciment des trottoirs sillonnés d’arabesques géométriques jusque sur le lichen autour des égouts et des caniveaux à moitié défoncés.
Partout… molécule éternelle, attachée à l’existence, au besoin de survivre. Goutte de sang dans le plasma des blessures. Gouttes de sang, comme le nom de ces petites fleurs que maman rapportait du marché le jeudi matin et qu’elle déployait dans un vaste saladier de cristal posé au centre de la table de la salle à manger. Gouttes de sang qui éclaboussaient la pièce de leur rouge intime, quand les rais de soleil traversaient les persiennes entrecroisées et incendiaient leurs pétales.
FerryvilleLa maison, à gauche au fond de la cour.. La maison si modeste où je suis né et sur le seuil de laquelle j'ai continué de m'amuser, même après avoir déménagé cinquante mètres plus loin pour habiter le bel appartement au-dessus de l'Olympia (le cinéma).
Ferryville-4C’est dans cette petite cour et plus tard sur le trottoir que mes yeux ont appris à regarder et décortiquer les habitudes de chacun.
C’est dans cette petite cour que mes oreilles ont appris à entendre et à décrypter le sens caché des mots des grands, leurs rires… leurs mensonges.
Ferryville-5C’est dans cette petite cour que mes oreilles se sont imprégnées des musiques arabes ou françaises qui, échappées des radios, allaient me donner le goût des mélodies qui chavirent le cœur, cette vibration qui s’installe en moi, cette drogue qui me fait revivre dès que je titube.
Ferryville-3Il y avait mes frères tunisiens, l’odeur de leur peau si lisse, polie comme un marbre, leurs gestes exubérants, leurs sourires magnifiques et leurs yeux si noirs.
Ferryville-2
Depuis une des fenêtres du cinéma l'Olympia, la rue Ali Bachamba, à Menzel Bourguiba, autrefois Ferryville.
Une rue accrochée à ma mémoire comme un astre protecteur.
Même soleil, même langueur.
Même aveuglement sous la lumière crue.
L 'extrait de la chanson "Al Nile" est interprétée par Oum kalthoum.
Le morceau complet dure 26'55"


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fethi-et-barqueLes Tunisiens sont souvent des enfants… Je le suis moi-même, à tel point que certains d'entre eux m'ont donné comme surnom « Toujours Petit » et notamment Fethi, un ami de longue date.
fethi-et-barque-3 Ce garçon adore s’amuser sur la plage près de la Médina d’Hammamet. Il joue au ballon, fait des châteaux de sable, mais c'est sa barque qui lui donne toute sa joie et il partage sa vie avec elle. Il pêche avec elle, il se repose sur elle, il dort en elle, et surtout, il me parle d’elle.
fethi-et-barque-2 Il me parle de ses rondeurs, de ses bleus, de ses jaunes et de ses rouges… Il en parle comme d’une maîtresse fardée et généreuse.

Fethi-2-8 Et si moi je reste sur le sable pour prendre tout le soleil qu'il me manque, Fethi, lui, c'est encore sur sa barque qu'il le reçoit.
Heureusement le soir, nous nous installons sur les nattes et les coussins du café Sidi Bou Hedid pour boire un thé à la menthe, se laisser envahir de l’odeur des chichas et de la voix d’Oum Kalsoum qui chavire les cœurs de chacun.
Et là, c’est moi qui parle, qui parle, qui parle…
Je parle aussi de ma barque... de mon « embarquement » sinon pour Cythère, du moins pour la Tunisie.

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À
quinze ans, j’étais amoureux fou d’une fille de mon lycée (ben oui). Elle s’appelait Myrtille. Elle avait quelque chose de Françoise Hardy, ses cheveux blonds et raides glissaient jusqu'au creux de ses reins et ses yeux étaient gris-bleu.

Elle m’ignorait totalement, d’autant qu’elle avait déjà dix-sept ans… (Deux ans plus tard, je parvins quand même à mes fins), mais elle me largua très vite.
Si je parle de ça, c’est parce qu’à quinze ans quand on aime comme j’aimais et qu’on est le garçon que j’étais, on prend sa guitare, on s’installe sur son lit et on compose une chanson qui vous fait pleurer. C’est ce que je fis.
Bien plus tard, alors que j’avais 25 ans, la maison de disque CBS me fit signer un contrat et pour mon premier trente-trois tours, j’ai voulu faire, par tendresse, un clin d’œil au jeune homme enamouré que j’étais à 15 ans, et enregistrer cette si vieille chanson, une de mes premières, naïve, certes, mais ô combien écrite dans l’émotion.
Même si d’autres chansons de cet album la valent largement, « Te dire je t’aime » puisque c’est son titre, reste un souvenir qui m’émeut et auquel je suis très attaché.

 
Maintenant, il n'y a plus qu'à l'écouter...
 

Faut pas rire, j’étais petit !

pochette-disque.jpg

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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