On dit de Douz que c’est la porte du Sahara et c’est vrai, on le respire de toute part et le sable qui n’a pas de frontière s’invite pour vous le prouver. Il est dans vos chaussures, dans vos poches et souvent dans vos yeux, vos oreilles, mais qu’importe, vous êtes aux confins de l’immensité et si le désert ne vous tente pas, il reste l’ombre verte des palmeraies envoutantes. Bien sûr, on voudrait tout photographier, surtout pendant les quatre jours de grandes fêtes comme le Festival international du Sahara, en décembre où les coutumes nomades sont mises en avant avec des spectacles de courses de chevaux, de dromadaires, des danses folkloriques, le tout dans une effervescence qui vous fait tout oublier du présent en vous emportant loin de vous même, et croyez-moi, s’oublier est une chose nécessaire… mais les guides touristiques et le net sauront vous décrire tout cela. Moi je n’aime parler que des émotions visuelles et comment ne pas en avoir devant ces hommes du désert, ces bédouins, ces Touaregs dissimulés derrière les "Lahfa" qui ne laissent apparaître que leurs yeux noircis du khôl qui les protège de la lumière intense et des tempêtes de sable... Mais ce khôl ajoute aussi à leur séduction et ces hommes le savent bien qui vous regardent avec tant d’insistance lorsque vous les prenez en photos.
MG
PS Les trois études à la fin de ces photos (encre et crayon) ont été faits sur place.