Quelques éclaboussures de couleurs tunisiennes, quelques sourires tout aussi colorés, couleurs du temps qui passe entre l’aube et l’aube…
Camaïeu embué de toutes les splendeurs de l'horizon des premiers jours...
Et puis soudain la vie, la vie tumultueuse, le bruit, et dans cette ambiance survoltée le commerce des perles chatoyantes que des mains d'ébènes vous présentent...
Jeunesse éclatante, sure d'elle, parfois même arrogante de l'après-révolution. Le monde lui appartient, mais prudence... rien n'est joué.
Écrasante chaleur, écrasante lumière, mer si chaude que ce n'est pas croyable...
La Marsa, ville des villes, trop convoitée, trop sollicitée, mais il faut y vivre pour comprendre ce phénomène. Le soir on n'avance plus, ni dans les rues, ni sur les trottoirs... un 14 juillet permanent.
En descendant vers la plage, on découvre des maisons qui, sans être les plus belles ou les plus authentiques, offrent au centre de la ville, le charme d'un rêve encore un peu oriental.
Des plages plus sauvages en s'éloignant à pied du centre de la Marsa...
...et qui offrent presque l'aventure...
Et puis les couleurs, toujours, encore, jusqu'à l'aveuglement. ici, Mourad, mon pépiniériste en rajoute avec son tee shirt...mais quelle saveur !
Suprême éclatement des pastèques... Des tonnes de toute part, dans les rues, sur les étales, au fond des camions, sous les arbres...
Délicats hibiscus... pour mon jardin, je les ai choisis de cette couleur, histoire de faire une parenthèse avec cet aveuglement de tous les magentas, les rouges, les turquoises, les oranges...
Un dernier trait de couleur, une bouche gourmande sur la vie à venir, sur le rêve tunisien qu'on s'organise à massacrer consciencieusement jusqu'à transformer le mot révolution en simple révolte... barbes noires, voiles et obscurantisme... Mais la Tunisie, la vraie, la vivante, est bien là, sur cette bouche ouverte à tous les plaisirs de la vie à croquer.