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Le blog de Michel Giliberti

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La porte de la mer
La porte de l’amer
  La porte de la mère.
 

Ce matin, je sui tombé sur la photo de ce tableau des années 80 et son titre m’évoqua "La Porte de France", à Tunis, dont le nom originel est "Bab el Bahr",("La Porte de la Mer", justement). Sans tomber dans le pathos, me sont venues aussitôt à l’esprit ces trois interprétations…


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Pauvres amis, pauvres frères, croyez-vous qu’un ailleurs serait plus favorable ? Croyez-vous que les chemins de mer mènent encore aux rêves ?
Croyez-vous qu’à souffrir, on vous pardonnera et qu’au souffle des rives nouvelles, votre passé vous laissera sauf ?
Nos continents arides sont dotés de plus d’amer que d’amour et vos larmes n’auront pas le pouvoir d’y faire croitre le moindre sentiment.
Pauvres amis, pauvres frères, de tous les héros actuels qui publient leurs mémoires, vous êtes, vous, et vous seuls, les héros d’une époque tragique où l’on parle d’égalité en termes précieux quand il faudrait hurler et se battre pour ne pas crever de honte.

 

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Chaque nuit, la seule lumière dans le patio venait de la chambre rouge, béante sur les parfums d’été ; la chambre rouge qui allumait nos verts désirs ; la chambre rouge, pourtant si noire, quand, au matin, tu retrouvais les rues pavées sous le soleil, celles-là mêmes qui te ramenaient en nocturne.
Chaque jour, la longue attente, sans faim, ni soif, s’installait là, comme une amie, à rassurer dans l’air fiévreux mes inquiétudes bien puériles.

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Le soleil était au zénith et l’odeur des résineux emplissait la forêt.
Le bruit des insectes triturait le silence jaune et par delà l'émotion d’être avec toi, mes yeux restaient attentifs à toute chose.
Nos pas étaient lents et je me disais, à percer les sentiers argentés, que le monde entier devrait connaître, au moins une fois, de tels instants.
Toi, toujours là, fidèle, dans l’air chaud de juillet, tu t'amusais de mes émerveillements enfantins, de mes émotions juvéniles et tu souriais en écartant les branches basses sur mon passage.
 

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Le jardin est encore beau.
Les rouges de l’automne et l’odeur des feuilles mortes lui donnent un charme silencieux qui me conte les histoires d'enfance que ma mère savait si bien distiller ; des histoires où la cheminée avait sa place dans la symbolique hivernale de sa Corse natale, où la soupe brûlante, les châtaignes, le jambon qui séchait au grenier parfumaient mon imaginaire ;
où les créatures étranges, le diable, le loup, les brebis égarées faisaient me mordre les lèvres.
Toutes ces choses vécues au travers des paroles savoureuses de ma mère, mon jardin me donne à les réinterpréter, le temps de mon passage sur terre, puis, infidèle et magnifique comme tous les amants, il deviendra le jardin d’un autre et l'inspirera à son tour.
Pour l’instant, je contemple ses rouges d’érables, ses jaunes puissants et je respire sa force bienfaisante.

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Dans tes yeux

L’eau des jardins et puis le gris d’hiver

Qui savaient dire en plein été

Que chaque chose a une fin.

Dans tes yeux

L’insomnie bleue de toutes nos nuits blanches

Quand le silence après l’amour

Faisait plus de bruit qu’une armée.

Dans tes yeux

L’eau de mes larmes s’y serait bien noyée

Si le grand désert dans ton cœur

Ne m’avait pas tant desséché.

© Giliberti / 2009 

 

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À l’occasion du bicentenaire de la naissance du naturaliste Charles Darwin, il y avait hier soir sur ARTE une émission très passionnante sur nos origines ; elle expliquait comment étaient répertoriées les espèces vivantes et tentait de reconstituer notre arbre généalogique.
J’ai été très intéressé et même conforté de réentendre que j’avais non seulement des points communs avec la plupart des animaux, mais aussi, et c’est le plus surprenant, voire déroutant, avec les plantes, les fleurs et les légumes ; il paraît même que ces derniers sont nos cousins.
Du coup ce matin, j’étais très angoissé d’avoir mis au réfrigérateur un peu de la famille Giliberti et, devant une mouche qui agonisait devant l’ordinateur, je me demandais s’il ne fallait pas appeler le SAMU. Laisserai-je ainsi une cousine se débattre sans aide ?
Quoi qu'il en soit, depuis cette émission, je me sens moins seul. J’aime beaucoup cette idée que nous sommes une énorme tribu et du coup, l’expression « devenir un légume » me semble moins péjorative.
Pour l’heure, il va me falloir sortir du frigo mon cousin le chou fleur, car ce matin, je fais un gratin…en famille.
 

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Sous la peau, la pierre

Terne et sans vie, veinée de bleu au fond des draps

Sous la peau, le froid

Terrible et inhumain aux premiers feux du soir.

Et puis…

La peur de soi

La peur de l’autre.
 

Sous la peau, le doute

Immense et redoutable à l’heure du désir

Sous la peau, l’ennui

Amer et trouble, cruel de solitude

Et puis…

La peur d’être en hiver

Sans plus savoir aimer.

© Giliberti / 2009 

 

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 C’est un conte où l’azur constelle le gris des jours ordinaires, où la peau, douce et d’ambre, absorbe toute crainte dans nos nuits améthyste.

C’est un conte destiné à nos coeurs qui désirent autre chose qu’un matin d’infortune à deux pas des commerces.
C’est un conte aux parfums si puissants qu’il engendre l’oubli et l’amour de l’autre.
C’est un conte où pleurer ne rime à rien, où la seule eau qui compte est celle de sa bouche.
C’est un conte où les formes, impatientes dans la glaise, surgissent entre les mains quand vos paupières de terre vous empêchent de les voir.

C'est un conte de trop, où peut-être de rien, mais les bleus à mon âme n’ont jamais plus d’alliance qu’en ces terres d’enfance où le noir d’un regard peut encore me faire naître.

C’est un conte où l’azur constelle le gris des jours ordinaires, où la peau, douce et d’ambre, absorbe toute crainte dans nos nuits améthyste.

C’est un conte destiné à nos coeurs qui désirent autre chose qu’un matin d’infortune à deux pas des commerces.

C’est un conte aux parfums si puissants qu’il engendre l’oubli et l’amour de l’autre.

C’est un conte où pleurer ne rime à rien, où la seule eau qui compte est celle de sa bouche.

C’est un conte où les formes, impatientes dans la glaise, surgissent entre les mains quand vos paupières de terre empêchent de les voir.

C’est un conte de trop, où peut-être de rien, mais les bleus à mon âme n’ont jamais plus d’alliance qu’en ces terres d’enfance où le noir d’un regard peut encore me faire naître.

© Giliberti / 2009
 

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L’indolence des feuilles mortes dans le jardin est le signe que tout s’éteint et ton regard d’enfant meurtri, dans la lumière de cet automne, s’est assombri comme en hiver.

Tes larmes ont encore dit comme tu l’aimais, les miennes, combien je t’aime.

Quand la jeunesse se disloque et qu’aucun mot ne la répare, il est dur de s'accrocher à ses rêves et d’observer la vie en face.

Même si la mort a tant flétri tes jeunes années, même si souvent, elle t’a laissé au bord du gouffre, jamais elle ne froissera ton courage.

Cours au centre de tes chimères et n’oublie pas que dans mes terres d’enfance, là-bas où tout est bleu, il y a place pour ceux que j’aime.



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