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Le blog de Michel Giliberti

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Les libertés
Dont on se glorifie
Ne sont ici
Que pour oublier
Les barbelés
Tressés à même la peau.

 © Giliberti / 2007


Sur les nouvelles terres
Aucun bâillon n’empêchera les cris.
S’y rendront
Toutes les errances
Toutes les audaces.
Nos semelles butteront sur les récifs
Et leurs téméraires lanières
Arrachées dans la chute
Libéreront
Les chevilles mercuriennes
Des enfants de demain.

© Giliberti / 2007




Mais je souffre déjà,
Quand tu gagnes si souvent
Et je reste immobile
À courir les jardins
Qui m’étouffent.

© Giliberti / 2007

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Tous ceux qui me connaissent savent que je sors très vite de mes gongs dès que je côtoie l’injustice et la médiocrité qui la caractérise.
Ainsi, hier, au BHV, alors que j’étais à une des caisses de ce magasin parisien pour régler des achats, une des caissières se lève brusquement en éructant : « Ah ! non, c’est pas possible ! je prends ma pose. Il est hors de question que j’m’occupe d’elle. Elle pue trop ! J’ai pas envie de dégueuler. »
Interloqué par l’agressivité extrême de ces propos, je me retourne et aperçois une malheureuse qui trimbalait une charrette de fortune avec tout son bric-à-brac sous du plastique.
Gênée par l’accueil qui venait de lui être fait, elle se retira aussitôt en quête d’une autre caisse.
L’outragée et arrogante caissière ajouta aussitôt : « C’est ça… qu’elle aille puer ailleurs, mais pas à ma caisse ».
Je n’ai pas pu me contenir.
– Hé oui Madame, commençais-je calmement en la fixant, et en articulant à voix haute, la misère pue… Ça vous étonne ?
La jeune femme me lança à son tour un regard terrible.
– Elle peut se laver, non ?
– Ce qu’elle peut faire, je m’en moque, je réponds simplement à votre insolence. Quoi que vous pensiez, vous auriez pu le dire avec plus de discrétion et de toute façon vous n’aviez qu’à vous taire, et encaisser cette femme. Vos états d’âme n’intéressent que vous !
– Vous n’êtes pas à ma place.
– Vous n’êtes pas à la place de cette femme non plus. Vous voyez bien que c’est une SDF… Vous vouliez qu’elle sente le Nº 5 de Chanel ?
– Elle n’a qu’à se laver.
– Vous ne savez rien de sa détresse… rien de ses conditions de vie.  Elle ne prend peut-être qu’une douche par semaine, et elle sent très vite parce que ses habits sont sales, parce que ce n’est pas facile, parce qu’il y a mille raisons pour qu’elle n’ait pu se laver… Elle peut être malade… Vous pouvez comprendre ça ?
– Si j’étais sale, j’irais pas empester les autres… J’irais me cacher plutôt.
– Vous saurez sans doute vous cacher pour voter, je suis rassuré…
La caissière le prit très mal.
– Qu’est-ce que vous insinuez ?
– Ce que vous avez compris.
– Je ne suis pas raciste.
– Le racisme est social, Madame, rien d’autre !
À ce moment, les clients ont commencé à manifester une véritable aversion pour l’agitateur que j’étais et qui leur faisait perdre certainement un temps précieux.
Inutile de vous préciser que c’est tout qui me pousse à continuer bien sûr.
J’ai repris ma carte bancaire, mon paquet, et au moment de partir, je les ai tous regardés avec dédain.
– Vous avez raison… Mettez-vous du côté de cette caissière, comme elle soyez aveugle à la misère et allez voter Le Pen, bande de connards !
Et puis je suis parti, satisfait et bien triste à la fois de constater à quel point nous devenons égoïstes et comme il est pratiquement impossible de se mettre à la place des très pauvres dans une société qui tend à faire croire que nous devons être au top pour exister.

Quelle misère !

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Libre l’eau de couler
La gorge d’engloutir
Mais de l’eau à la bouche
Que d’années avortées
Et que d’ailes arrachées
Que de coups assénés
De becs ensanglantés
Pour l’enfin… d’une si mince… verticalité.

© Giliberti / 2007



J’ignore la foudre que je mérite
J’ignore qui m’anéantira.
Je me contente de tes miettes
De ces secondes jetées à terre,
Du grand festin que tu allumes
Dans l'épaisseur de mes nuits blèmes.

 © Giliberti / 2007

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Quand ce tableau fut terminé, je l'ai appelé Horses, pour ne pas identifier d’emblée dans ma langue le malaise crée par le nom de cet animal à l’origine d'une blessure de l' enfance.
Même s’il ne s’agissait pas d'un cheval dans sa réalité, mais d’un simple jouet le représentant, il participa d’une angoisse qui survécut jusque dans le milieu des années 90.
Ce cheval  était métallique et brillant comme de l’argent. Sa selle se soulevait laissant entrevoir l’intérieur de ses flancs. De ce trou béant quatre autres trous, comme des cheminées plongeaient et formaient l'intérieur de ses pattes.
Ce cheval était une tirelire. Il n'avait rien d'un jouet. Il était simplement beau, froid et lourd. Il restait sur le balcon où je l’abandonnais chaque soir après les jeux pour retrouver mon lit.
Un matin, il disparut…
Je le cherchai pendant des jours... et puis, bien des mois après, il réapparut  sur le balcon, toujours aussi brillant, toujours aussi froid, toujours aussi lourd, mais avec les quatre pattes soudées grossiérement…
De là, naquit un des plus invraisemblables mystères pour l'enfant de cinq ans  que j'étais, un enfant en quête de vérité, d’explications de toutes choses, et d’une curiosité insatiable…
Qu’avait donc pu vivre mon si beau cheval pour avoir disparu du jour au lendemain et être revenu,
blessé à jamais, infirme sur le balcon.
« Le vent a dû l’emporter et le vent te l’a ramené ».
Ce fut la seule explication qu’on me donnât…
Je ne m’étalerai pas sur les autres détails de cette énigme qui
me confondit et engagea chez moi, dans ces années-là, un processus de démystification qui s'amplifia et que je transposai bien plus tard, et tant de fois, dans mes peintures où le cheval toujours représenté en victime, en mécanisme ou en combattant, demeure un cheval très singulier.
Plus étonnant fut le jour où ayant à peindre l’ombre projetée d’un homme, elle prit sans que je le veuille la forme d’un cheval. Sur le coup je ne m’en aperçus pas, mais un matin alors que je m’apprêtais à continuer ce tableau, j’ai réalisé cette incroyable transposition de mon chagrin d’antan. J’ai voulu tout d’abord corriger cette ombre et la rendre plus humaine et puis j’ai réfléchi, allant même jusqu'à ajouter une bride pour mieux définir cet animal.
J’appelai ce tableau  « Blessure d’animal » et plus tard un de mes romans où le cheval a une place toute particulière, s’appela « Blessure animale ».

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Ma vieille de Matmata...


Elle,
Au fond des murs pierre
Parlait de son passé
Contait ses souvenirs
Moi,
Au bord des lumières
Je n'avais rien à dire
D'un présent emmuré.


In Voyage secret Tunisie © Bonobo / 2004

Cette vieille dame, une salamandre tatouée sur le menton, doit être connue à Matmata, car lorsqu’elle m’a fait entrer chez elle, j’ai vu sur un meuble sa photo au milieu de coupures de journaux encadrées. Je pense qu’elle a dû recevoir une médaille ou un prix pour famille nombreuse, car beaucoup de photos d’enfants étaient autour de son portrait, mais je m’avance peut-être.

Quoi qu'il en soit, elle a été d’une patience inimaginable avec moi, a accepté que je la croque rapidement sur mon bloc à dessins, puis que je la prenne quelques photos. Elle était très coquette, s’est arrangée sa frange orange à plusieurs reprises, a lissé sa robe et mis en avant ses fibules en argent.

J’étais sur un nuage ; c’était vraiment extraordinaire. Je me trouvais là, dans sa maison au centre d’un vaste trou aménagé dans le sol. Au départ on ne voit pas vraiment ces fameuses habitations troglodytes. Il faut grimper un peu sur les hauteurs et là, on aperçoit des espèces de cratères, des trous qui s'ouvrent sur une cour intérieure avec un puits et cinq ou six entrées disposées tout autour, sans compter celles des étages qui mènent aux greniers où l'on conserve différentes denrées comme l’huile, les olives. On y accède par des escaliers. Tout est très bien agencé. Ces habitations sont coquettes, leurs cours intérieures, délicieuses ; des plantes et des herbes aromatiques y poussent dans des pots de terre, du linge sèche au soleil, tout y est terriblement chaleureux. Si l’ensemble est construit à même la roche, certains volumes comme les marches, les étagères, les banquettes, les cheminées sont parfois en argile. Il y fait frais l’été, chaud l’hiver. Je crois qu’on n'a rien inventé de mieux…
C'est mieux que la maison Borlo à cent mille euros !


Il y a souvent un poisson ou une main de couleur bleue à l'entrée des maisons pour conjurer le mauvais sort.

Je pourrais rester sur le seuil de cette porte aussi longtemps que ce chat qui n'a jamais bougé tout le temps que je suis resté dans cette cour ensoleillée.

Sur la route au dessus de ces maisons troglodytes, ce jeune cycliste transportait du bois et n'a pas manqué de me sourire tout en peinant sous la chaleur qui était vraiment terrible ce jour-là.

Avant qu'il ne disparaisse, j'ai pris une dernière photo de lui... Où était sa jolie maison ?


Un paysage caractéristique de Matmata avec ce beau marabout blanc qui semble surgir de terre au milieu des maisons qu'on ne voit pas... C'est un vrai jeu de cache- cache.


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En 814 av JC, quand les légendes avaient encore du souffle, la reine Didon demanda au roi Syfax, un roi berbère, de lui accorder l'autorisation de fonder un royaume sur ses terres. Celui-ci, quelque peu ironique, accepta, mais à la seule condition que ce royaume ne soit pas plus grand qu’une peau de vache. Didon, en femme intelligente accepta l’offre mais ce que le roi perse ignorait c’est qu’elle allait découper cette peau en fines lanières et s’en servir pour délimiter un périmètre conséquent...
Et ainsi naquit Carthage.

Ségolène arrivera t-elle à découper la peau de Nicolas pour en faire une république et rendre la France présidente ? (c'est bien une peau de vache, Nicolas, non?)
En attendant,
à Carthage, devant quelques vestiges du royaume de la fameuse Didon, voici deux amis tunisiens. L'un est manequin (photo ci-dessus) et l'autre, styliste (photo ci-dessous).
Voilà, c'était juste un goût d'ailleurs et de légendes. Une histoire aux confins de nos vies bien réelles où le marbre n'est pas le matériau des vestiges puniques, mais un simple élement de comparaison avec notre police aussi froide que lui, une police qui n'entend rien à l'humanité, une police qui s'en va rafler un grand-père devant une école devant les yeux des gamins, une police qui frappe et met en garde à vue une directrice d'école !
La France, Madame Monsieur, la France !!! Un royaume!


Mes mains ne tiennent rien
Laissent échapper le sable.
Silices et bris de verre
S’ils ne me blessent plus,
Blessent toujours autant
Blessent toujours dedans
L’enfant damné
De tant d’années.

© Giliberti / 2007


 Extrait de "Verre où" © Giliberti / 2007

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Mon éditeur et moi.

Hier au Salon du livre, un visiteur s’est approché du stand des éditions Bonobo où j’étais installé pour dédicacer mes romans et m’a demandé d’un air un peu précieux, pour ne pas dire, affecté, s’il pouvait disposer de quelques marque-pages. Je lui dis que oui, bien sûr, mais au bout d’un moment, son enthousiasme excessif à dévaliser le stand, sans même regarder les livres des auteurs présents sur le stand, sans la moindre courtoisie, m’interpella. Je lui dis gentiment, et avec humour, qu’il pouvait aussi être curieux des ouvrages exposés et là, surpris par mon audace, il me dévisagea avec mépris, comme si ce que je venais de dire était incongru.
« Pourquoi ? » me demanda-t-il.
Sa réponse m’interpella et comme je m’en étonnai, il ajouta très vite pour couper court à toute investigation verbale : « Avec tous les marque-pages du salon, croyez-moi, c’est bien suffisant à lire, et puis les livres, vous savez… » (Il haussa les épaules et souffla avec ostentation pour bien marquer l'ennui qu’ils lui inspiraient.)
Je vis brusquement dans ses yeux la somme de ses non-lectures.
Je pensai alors que je préférais encore l’innocence de mes chères caissières de chez Leclerc qui n’avaient pas eu la chance d’acquérir une culture suffisante à ce bouffon hautain qui pouvait prétendre à l’inculture et à la justifier.
Quelle misère !
Cependant, le salon m’a permis de rencontrer des gens délicieux comme cette conservatrice de musée au visage très doux, aux mots apaisants avec qui j’ai partagé beaucoup d’émotion.

Conversation passionnante avec une dame...


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« La nostalgie n'est plus ce qu'elle était », ce très beau titre qui résume les mémoires de Simone Signoret a toujours eu un effet particulier sur moi. Je le trouve ambigu et comme je n'ai pas lu le livre, je ne sais pas ce qu'il sous-entend, même si j'en conviens dans le fond.
Pour moi, la nostalgie n'est pas négative, elle a bien sûr le goût de mes vingt ans, mais ce goût survit comme un mécanisme rassurant, une énergie renouvelable.
.. Mes années adolescentes ont été partagées avec Chantal.  J'avais fait sa connaissance aux beaux-arts de Toulon, alors que j'avais quinze ans et demi ; cette parenthèse dans cette école qui ne m'a rien appris et que j'ai fuis au plus vite, m'a fait pourtant rencontrer l'amie d'une vie.

Alors, pour elle, pour moi, pour nos amours, juste ces photos qui parleront à nos coeurs qui sont restés si jeunes, si innocents, si... consumables.
Qui pouvait penser que nous ne nous assagirions pas, que nous serions toujours curieux de tout ? de la moindre note de musique au silence des forêts, en passant par le bruit de l'orage et l'enfer des villes.
Dès qu'on se retrouve, nous rétrogradons allégrement ; il nous est impensable de concrétiser notre demi-siècle passé depuis déjà quelques années.
Pour me remettre dans l'ambiance de ces années là, où le sida n'existait pas, (ne pas oublier le sidaction) je voulais la vidéo d'un groupe phare de l'époque : Iron Butterfly et son extraordinaire INAGADADAVIDA (que j'installais en fin de soirée quand j'étais DJ dans une boîte branchée de  Toulon), mais le clip dure 17 minutes... Ensuite j'ai pensé à LET MY FIRE, des Doors, puis  NIGHTS IN WHITE SATIN des Moddy blues ou SYMPATHIE FOR THE DEVIL des Rollings Stones.
Finallement j'ai choisi ELOISE de Barry Ryan (dont il faut faire abstraction du blouson, de la ceinture et de la coiffure) Reste la voix, la gueule, et la chanson... reste cette musicale nostalgie.

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Vivivi... j'y s'rai!


Le Salon du Livre, Paris porte de Versailles, a ouvert ses portes et je serai sur place au stand des éditions Bonobo (Hall 1 stand K150-L151) le dimanche 25 à quinze heures. Je dédicacerai, entre autres, trois de mes livres parus entre 2004 et 2006, dont un livre d'art.


Un peu de pub...

... pour soi...


... ne peut nuire.

Yeh!

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Comme les amants malheureux qui mendient celles ou ceux qui les ont quittés, comme l’assassin revient sur les lieux du crime, je suis retourné chez Leclerc…
Je cherchais à acheter de la charcuterie, sans porc, car j’avais des amis musulmans qui venaient grignoter à la maison.
Je sais, j’aurais dû me rendre dans une vraie charcuterie, mais dans mon bled tout le monde se connaît et on ne peut éviter les palabres inutiles avec les commerçants. J’envisageai donc de prendre un morceau de pâté de lièvre, mais voulant être certain qu’il n’y avait pas de viande de porc dedans, je décidai de me renseigner auprès de la vendeuse et là, stupéfaction, celle-ci, que je n’avais encore jamais vue au rayon, était très rose, dodue à souhait et avec une courte chevelure crépue qu’un inconscient coiffeur, pour ne pas dire incompétent, avait massacrée d’un blond vénitien plus proche du potiron normand.
Elle était là, à ma disposition, toute gantée de caoutchouc transparent, la lèvre pulpeuse et brillante de gloss et de salive. D’émotion, j’avalai la mienne précipitamment, m’apprêtant à lui demander si je pouvais être certain que le pâté de lièvre ne contienne pas de porc, quand une de ses collègues arriva, qui la gratifia d’un « salut ma belle » tonitruant, tout en enfilant elle aussi des gants en latex.
Aussitôt je mis un frein à ma curiosité culinaire, sentant d’avance qu’il y avait mieux à faire. Et j’avais raison…
La première des préposées à la vente se tourna vers la deuxième, fraîchement arrivée, et lui offrit un buste généreux et palpitant qu’un tablier trop étroit faisait saillir davantage.
– J’ai mal dormi, a entamé la seconde.
– Pourquoi ?
– Hier, j’ai pris un truc qui m’a pas été… j’étais toute ballonnée.
La naturellement ballonnée compatit, puis confia :
– Moi, c’est mon régime dissocié qui m’va pas.
– Pourquoi ?
– Hier, c’était la journée œuf… Au bout du douzième, j’ai calé.
– Douze oeufs ? Mais pourquoi ?
– Ben c’est ça, le régime dissocié… tu manges toute la journée la même chose ; autant qu’ t’en veux… Chaque jour une chose différente, mais la même chose, tu comprends ? T'associe rien !
– Depuis quand tu fais ça ?
– Depuis dix-sept jours.
– Et ça marche ?
– Ben oui.
– T’as maigri ?
– Ben oui.
– De combien ?
– Deux cent cinquante grammes.
La réponse tomba comme une vulgaire chipolata.
La seconde resta sans voix, à considérer avec inquiétude sa collègue, puis se raclant la gorge, elle se tourna vers moi avec une expression découragée.
– Monsieur ? Vous désirez ?
– Du pâté de lièvre, s’il vous plait, mais à condition qu’il n’y ait pas de porc dedans.
La seconde réfléchit, posa un regard sur sa copine si ronde, si rose, si… blonde et s’adressant de nouveau à moi, elle me dit presque dans un soupir.
– Ben non, ici, y’a qu'du porc… partout.
J’ai fait tout ce que j’ai pu pour rester serein et je suis aussitôt parti chez ma bouchère charcutière, la vraie, celle qui a un mari « qu’on saigne toutes les semaines » (lire « Les saignements du boucher » de janvier) qui, elle, me servit un bon pâté sans porc mais qui dans la foulée m’a lancé :
« On sait plus comment s’mettre avec le refroidissement d’la terre qui s’réchauffe… c’est un vrai binz. L’matin, y fait humide, on s’couvre, l’après-midi, y fait chaud, on s’découvre... et paf ! on attrape la crève !
J’étais comblé…

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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