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Le blog de Michel Giliberti



Nous avons bien fait rire ceux qui tiraient les cordes. Nous avons amusé tous les agitateurs.
Aujourd’hui le théâtre est désert de nos gestes d’espoirs et de nos cris d’amour. Le spectacle est usé ; la comédie prend fin.
Nous ne sommes que des hommes. Il fallait s'en souvenir.



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Un peu avant la fin de la journée, alors que je retournais vers Sidi Bou Saïd, j’arrêtai ma voiture au bord de la route, persuadé qu’un des pneus s’était dégonflé.
La mort dans l'âme, je sortis en marmonnant quelques grossièretés bien inutiles… je déteste ce genre d’incident.
Je tournai autour du véhicule auscultant chaque roue, mais rien ; ce n'était qu’une fausse alerte. Rassuré, je m’apprêtais à repartir quand j’aperçus un jeune homme sur les marches d’une maison. Peut-être la sienne ; peut-être n’en avait-il pas les clefs ; peut-être ses parents n’étaient-ils pas encore rentrés.  
Il me regardait tranquillement.
Je ne sais pourquoi cette image sereine me rappela mes heures passées sur le seuil de l’Olympia, le cinéma où j’ai grandi, à Ferryville, quand je dévorais mon goûter en attendant de faire mes devoirs.
Alors, en quelques gestes maladroits je fis comprendre à ce garçon que j’avais envie de le prendre en photo… de fixer cet instant d’innocence et d’attente. Il acquiesça en souriant.
Une photo toute simple chargée de mes souvenirs transposés.

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Saudade
Et comme le temps n’est pas entre mes mains, qu’il a au cœur d’autres naufrages, je reste là dans les couleurs du soir à me demander où je vais.
Dans chaque port, dans chaque attache, un sens unique du destin donne à mes heures le sentiment de tout rater.
Dans ces moments de nostalgie… saudade, bien sûr.
Saudade jusqu’à la nuit en compagnie d’Alvarinho, cet ami vert qui sait m’atteindre et me parler de tes yeux sombres.
Saudade.

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Fragile comme l’argile des nuits
Ma peau te parle et me trahit.
La pierre rouge de tes lèvres
Le vert asile de tes grands yeux
Ne gomment rien de mon ennui.

Fragile comme une faïence ancienne
Ma peau te parle et me défie
Le cuivre sombre de la tienne
La claire vision de tes ébats
Ne comblent rien de mes tourments.

© Giliberti / 2009

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Je n'ai toujours pas le temps de venir sur mon blog mais cet après-midi, l'orage menaçait le jardin et je voulais laisser une trace de ces heures où la végétation comme avant une éclipse reste immobile, attentive, muette...


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Le blog de Michel Giliberti

Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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