Je tournai autour du véhicule auscultant chaque roue, mais rien ; ce n'était qu’une fausse alerte. Rassuré, je m’apprêtais à repartir quand j’aperçus un jeune homme sur les marches d’une maison. Peut-être la sienne ; peut-être n’en avait-il pas les clefs ; peut-être ses parents n’étaient-ils pas encore rentrés.
Il me regardait tranquillement.
Je ne sais pourquoi cette image sereine me rappela mes heures passées sur le seuil de l’Olympia, le cinéma où j’ai grandi, à Ferryville, quand je dévorais mon goûter en attendant de faire mes devoirs.
Alors, en quelques gestes maladroits je fis comprendre à ce garçon que j’avais envie de le prendre en photo… de fixer cet instant d’innocence et d’attente. Il acquiesça en souriant.
Une photo toute simple chargée de mes souvenirs transposés.