À quinze ans, j’étais amoureux fou d’une fille de mon lycée (ben oui). Elle s’appelait Myrtille. Elle avait quelque chose de Françoise Hardy, ses cheveux blonds et raides glissaient jusqu'au creux de ses reins et ses yeux étaient gris-bleu.
Elle m’ignorait totalement, d’autant qu’elle avait déjà dix-sept ans… (Deux ans plus tard, je parvins quand même à mes fins), mais elle me largua très vite.
Si je parle de ça, c’est parce qu’à quinze ans quand on aime comme j’aimais et qu’on est le garçon que j’étais, on prend sa guitare, on s’installe sur son lit et on compose une chanson qui vous fait pleurer. C’est ce que je fis.
Bien plus tard, alors que j’avais 25 ans, la maison de disque CBS me fit signer un contrat et pour mon premier trente-trois tours, j’ai voulu faire, par tendresse, un clin d’œil au jeune homme enamouré que j’étais à 15 ans, et enregistrer cette si vieille chanson, une de mes premières, naïve, certes, mais ô combien écrite dans l’émotion.
Même si d’autres chansons de cet album la valent largement, « Te dire je t’aime » puisque c’est son titre, reste un souvenir qui m’émeut et auquel je suis très attaché.
Faut pas rire, j’étais petit !