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Le blog de Michel Giliberti

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reflexion


De peur de vous lasser avec mes histoires sur la Tunisie, je vous avais promis un bel article sur la Suède… Hélas, je n’ai pas trouvé grand chose à me mettre sous la dent. Sans doute étais-je moins inspiré. Néanmoins je vous prouve mes bonnes intentions avec cette photo gourmande de krisprolls…

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Comme les chevaux traversent les étangs de Camargue et nous émerveillent de leur grâce, comme les vagues roulent sur les rivages et nous rappellent l’éternité, il est des peuples dont la seule couleur de peau réveille en nous une attirance immédiate ; des peuples d’un pays qui nous oblige et nous séduit : l’Afrique.


L’Afrique, notre mère ancestrale qui nous tend les bras depuis toujours et à qui depuis toujours nous fermons les nôtres en faisant croire qu’on les lui ouvre. Peut-être est-ce là, la preuve qu’elle est bien notre mère à tous, car tous, nous échappons à l’influence maternelle, même si nous continuons de subir son magnétisme.


Le noir satin des êtres qui vivent sur ces terres rouges, ce noir satin qui enveloppe nos contacts fantômes devrait polir nos intentions, les rendre douces comme lui. Je sais, qu’il est difficile de parler du peuple noir, car aussitôt une marée de clichés vient engloutir les idées premières, les idées innocentes et spontanées qui voudraient simplement crier qu’on l’aime. C’est pour cela que j’évite toujours de m’étendre sur le sujet. Je me prive souvent de dire comme j’ai en estime ces hommes et ces femmes, comme j’aime passer mon temps à les écouter, eux qui réinventent le sens des choses dès qu’ils se sentent écoutés, eux, qui savent avec sagesse perdre du temps à nous faire comprendre que nous perdons bêtement le nôtre.
Hélas, on les regarde davantage. Leurs discours restent secondaires, distraits que nous sommes à recevoir la flamme de leurs yeux qui nous incendie.


Moi-même en installant ces photos, je joue ce jeu un peu facile qui tente d’expliquer la force qui se dégage d’eux, en exhibant la simple beauté de leur visage sculptural et celle de leur corps, ce qui est réducteur et certainement pas la plus noble façon de balayer l’opacité des discours et réveiller les consciences.
Fragile et facile travail…


































Mais je ne suis qu’un œil… et un œil d’artiste ; autant dire le moins important pour changer les choses de ce monde, car les artistes, s’ils témoignent parfois de leur temps, fluctuent dans l’opinion au gré des modes et des pouvoirs.
Voilà… je voulais montrer ce bleu de nuit, cet obscur sentiment des peaux, ces rythmes latents au creux des reins, ces danses dans la nuit, ces cicatrices aussi…
Cette beauté-là, comme un sublime hiatus dans notre société liftée, lisse et botoxée…

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Puisque le bleu a eu le bonheur de plaire et que demain je pars à Toulon pour les raisons déjà évoquées, j'ai mis quelques nouveaux bleus à couver pour qu’à mon retour, éclosent d’autres belles choses à partager...

 @ bientôt,

Michel

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Vendredi, je cours chez ma mère… elle m’attend à Toulon dans un hôpital… C’est peut-être la dernière fois que je la vois... elle est au plus mal. Elle a quatre-vingt-onze ans.
J’abandonne mes habits d’adulte et m’enfuis vers le sud où l’usage pour moi est d'y revenir petit.
L’orgueil est à ceux-là qui croient que l’on grandit comme une belle plante quand le sol se dérobe si souvent…
J’ai tant vibré près des sources chaudes du soleil que j’ai du mal à croire que ma mère puisse rencontrer celles d'un froid définitif.
C’est ainsi... Ma mémoire scintille de tous les jeux, de tous les rires, de tous les baisers qu'elle m'a donnés.

Les bras de ma mère n’ont jamais été assez grands…

@ bientôt…

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    Les jardins sont des extensions de nos névroses… né-vroses... Né…rose.
Né dans les roses. Né… dans les choux.

Si tant de jeunes gens ne s’intéressent plus trop à la nature, c’est peut-être parce qu’ils savent où ils sont nés. Plus de roses, plus de choux.  Leur imaginaire s’est fait la malle depuis longtemps, mais c’est une autre histoire abracadabrantesque (j’emploie ce mot en souvenir de notre cher Chirac désormais près des ifs, pour continuer les métaphores buccoliques) .
Pour être plus sérieux, les jardins sont un peu nos récréations et nos créations divines… notre Éden à chaque buisson planté… nous punissons la mauvaise herbe, comme Dieu a puni cette mauvaise graine d’Adam et Ève…


En dehors de ces clichés, reliquats d’une enfance chrétienne, le jardin, c’est avant tout la terre ; la terre qui nous nourrit, la terre qui nous recevra.
Le jardin, c’est la maturité de l’âme et le déclin du corps. Le jardin, c’est un destin mêlé d’enfantements et de fausses couches… Je parle d’accouchement, parce que le jardin est très masculin dans ma tête, alors que la terre est féminine ; il y a là une belle symbolique.
La terre accouche de ce que le jardinier plante en elle.


Ce sont des réflexions extrêmement enfantines, si peu objectives, mais il faut dire que lorsque j’étais petit, moi qui vivais en ville, j’allais presque tous les soirs en compagnie de mon père, rendre visite à mon grand-père qui habitait à quelques kilomètres de Ferryville, en pleine campagne de Tinja, et qui possédait un immense jardin.
Un jardin qui me faisait rêver.

Un jardin, subtil, varié que je pénétrais toujours avec la même émotion…
Un jardin à l’opposé de mon grand-père,  homme bourru et taciturne...



Comment pouvait-il faire grandir les citronniers, les orangers, les abricotiers, la vigne ?
Comment
pouvait-il faire pousser, les clématites, les tournesols... et les roses ?
Comment
pouvait-il faire naître les haricots, les artichauts, les poivrons, les petits pois... et les choux ?
Quoi qu'il en soit, le jardin reste un sentiment toujours en mouvements, toujours présent.


Quand je vais quelque part et que j'en reviens, je retrouve mon jardin comme on retrouve quelqu’un qu’on aime, quelqu'un qui vous attend. Le temps de le traverser pour retrouver la maison, je l’observe mine de rien, j’arrache une mauvaise herbe, je caresse un tronc, je respire une rose… Je me retrouve.



Il ya quatre jours, juste avant que le temps ne se gâte, j’avais pris ces quelques photos…



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Quand je n'ai pas le coeur à écrire, je pioche dans mes romans... Voici donc un extrait de Bou Kornine, roman authobiographique publié en 2004, aux éditions BONOBO et dans lequel les prémices de qui nous attend pour ces cinq années étaient envisagés.

 .../ Que m’apportera l’année qui vient en plus de mes peintures ? Un livre à écrire, c’est possible ; le fruit de mes divagations, le fruit de ma paresse à devenir grand, malgré ma lucidité… le fruit de ce refus à marcher droit… de mon besoin de partager ce qui n’est pas partageable. Heureusement, il y aura la vie intense et complice avec mon ami qui me permettra comme toujours de mieux supporter mes faiblesses.
    Une parenthèse dans l’exil ! Juste pour oublier mes graves interrogations sur la politique, pétrifiée de bonne morale, qui voudrait un Monde discipliné, doté d’une jeunesse saine, courageuse, travailleuse, une jeunesse qui renoue avec les valeurs sûres :
    Travail, Famille, Patrie.

    Les pauvres,
    les alcoolos,
    les drogués,

    les putes,
    les pédés,
    les travelos,
    les étrangers… n’ont qu’à bien se tenir.

    Oui ! Demain.
    Demain… J’oublierai les discours creux et les agitations artificielles.
    Demain… J’oublierai ce formidable saut en arrière que nous offre le progrès.
    Ce n’est pas toujours ailleurs l’ignominie.
    Ce n’est pas toujours ailleurs la tragédie !
    Chez nous aussi, elles pourrissent les murs de notre forteresse. /...

  


Résumé du livre


    Sidi-Bou-Saïd, un petit village tunisien perché au-dessus de la Méditerranée. De l’autre côté de la baie, Bou Kornine « la montagne aux deux cornes ».
    La chaleur et les parfums.
    Les rires et les bruits.
    Les larmes.
    L’artiste peintre nous livre avec pudeur, mais sans fard, sa rencontre imprévue avec Moez, un jeune tunisien qui deviendra un de ses modèles favoris.
    Une histoire émouvante et retenue.
    Une histoire d’amour perdue d’avance, mais pleine d’espoir.
    Une histoire vraie.
    JCF /
éditions Bonobo


 

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Comme tous ceux qui, comme moi, avaient  choisi Ségolène Royale comme présidente, je vais devoir supporter un président subi.

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Je m'ordonne le repos.
Je suis trop perturbé par les élections, et le discours de Sarkozy au Zénith n'a pas arrangé les choses.
Je me sens même humilié.
Il a la verve des grands tribuns et le charisme de tous les dictateurs. Il m'a donné la chair de poule et une envie
épidermique de gueuler mon désarroi... Quant à sa façon odieuse de traiter mai 68 de tous les maux et affirmer que ce printemps fabuleux avait représenté la pensée unique, c'est tout simplement indigne et passéiste. Mai 68, bien au contraire rallia toutes les pensées, toutes les libertés... toutes les convictions.
Quand j'ai vu applaudir tous les people qui bavaient d'émotion devant lui et que ce malheureux pantin de Montagnier s'est époumoné de façon grot
esque en hurlant à sa victoire, là, j'ai vraiment eu mal au ventre et j'ai pensé à l'image négative que nous allons donné au monde, si nous avons ce président là, affublé de tous les tics qui trahissent sa boulimie de pouvoir.
À l'étranger, l'Amérique paye chèrement la politique de Bush et j'affirme que ce si Sarkozy passe, à notre tour, nous payerons chèrement la nôtre.
Je me retire pour cause de rancoeurs, de répulsion, de désordre personnels en tout genre,liés à mon allergie pour cet homme.
Je ne sais pas quand je reviendrai sur ce blog, si même, je reviendrai.

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Aujourd'hui je suis à Paris, je vous confie les clefs du jardin ; de quelques-unes de ses niches que j'aime particulièrement et qui me donnent tant de travail et de bonheur.
Il en est des jardins comme des rivages, ce sont des havres de paix où le désordre intérieur se répare doucement au fil des saisons.
Il vient de ses parfums alourdis de soleil, des souvenirs métissés et tissés d'avenir.
Il vient de ses abeilles aux pattes chargées d'un butin de polen, des berceuses qui vous happent et vous endorment.
Il vient de ses perpétuels chants d'oiseaux, des envies de les connaître pour enfin croire aux hommes.


Les pivoines et les rhododendrons, à deux pas des bambous...


La glycine arbustive est ses grappes blanches géantes si odorantes...


Les rondeurs féminines des orangers du Mexique et celles des spirées...


À l'ombre du feuillage et posée sur les galets, la poterie japonaise pleine d'eau fraîche pour les oiseaux et pour arroser les bonzaïs...


Derrière la baie... le canapé de l'observateur...


 La clématite qui envahit d'année en année le vieux pommier...


La table des repas du midi et le ginkgo biloba dessus...


Le vieux banc sous l'arbousier qui invite à la lecture...


L'entrée sous l'arche des bambous qui ploient...


Je suis l'eau
Comme tu es la terre
 Et nous enfantons des jardins bleu d'attente.

Giliberti © In Bleus d'attente / 2001


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Qui n’a pas souhaité se réveiller un matin et être un autre devant son miroir ? Qui n’a pas rêvé de changer de peau une seule fois dans sa vie et oublier les signes de ses faiblesses ?
Parfois, un simple regard dans la rue nous fait croire que nous ne sommes plus les mêmes, puisqu'on nous a remarqués. L’illusion est aisée jusqu’au retour chez soi où, chaque objet, chaque geste nous rappelle qui nous sommes, et le rêve s'arrête là.

C'est pour cela qu'il est bon de partir, de voyager... Les ailleurs permettent de s'oublier et de se réinventer. Ils vous rendent neuf, et neuf aussi votre regard.
Personnellement, j'aime enlever mon masque et vivre en saison découverte... Vivre comme on ne m'a pas programmé.

Parfois ça va plus loin...

Ce tableau « Masque » a servi la couverture de Marie-Pierre Pruvot pour son livre « Marie parce que c’est joli » paru aux éditions BONOBO.
Un livre qui raconte le parcours difficile, mais toujours positif d’un petit garçon qui, dès son plus jeune âge rêvait d’être une fille ; un jeune homme qui devint une femme épanouie... Marie. Cette autobiographie pleine de tendresse raconte ce parcours initiatique qui conduisit Marie de son Algérie natale jusqu’en France où elle devint une star des cabarets parisiens en compagnie de Coccinelle ( autre grande meneuse de revues des années cinquante ) et plus tard professeur de français.



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