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Le blog de Michel Giliberti

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societe


Le monde s’écrit actuellement en termes de Chaos.
Je n’ai pas d’autre image pour traduire ces temps de guerre fratricide. Ce voyage sur terre se fait les yeux bandés, avec un goût funèbre sur les papilles.

Je me sens comme une maison abandonnée dont on a refermé la lourde porte et puis les grilles ; une maison qui cherche encore le bruit des fêtes anciennes dans son jardin.
Je cherche ces bruits.
Ses notes de musiques circulent encore un peu, mais je les sens rejoindre le parc des morts.
J’entends tous les mensonges, je goûte tous les poisons et je me dis qu’à vivre en faux, autant s’éteindre en vrai.
Depuis peu, je fais ce geste incroyable, ce geste (tant de fois refusé) de zapper sur les informations tant elles relativisent à mes yeux notre supposée supériorité.

J’aimerais tant écrire la fièvre et les heures chaudes des paroxysmes, écrire l’engagement et la conscience, mais je ne sais que traduire ce chaos qui m’affole.

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La solitude est  lourde à supporter et cet ancien tableau témoigne de celle d’une amie qui vivait mal sa condition de femme divorcée devant élever son jeune garçon .
À l’époque, je la rencontrai souvent.
Des soirées entières, nous parlions de son manque charnel et mental d’un homme à la maison.
Chaque détail de cette toile pour lequel elle eut la gentillesse de poser insiste sur cette désertion de l’amour qui l'enfermait lentement et fragilisait son épanouissement.

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"Ville arabe" in Jerusalem / Jordi Savall
les-charmes-de-la-guerre-blDes casques anciens jusqu’aux missiles, les charmes de la guerre auront toujours séduit les hommes . Il faudrait le pas d’un chat botté pour dépasser la distance qui les relie à la barbarie, mais en ces temps de guerre et d’atrocité, les contes demeurent des histoires à dormir debout.

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Les évènements malheureux qui ont lieu en Israël en ce moment me rappellent tristement ce passage de ma pièce "Le centième nom"
Salim Kechiouch et Samuel Ganes dans "Le centième nom" sur la scène du théatre de la Salle Jean-Pierre Miquel à Reims.

... /... Devant ces affirmations, David se prend la tête entre les mains.
– Tu refuses de m’entendre. T’es mon ennemi Jihad… C’est la version officielle. Moi aussi, je pourrais te tuer pour le simple plaisir d’assouvir ma haine et venger mes parents… Tout ça, je pourrais le faire, je te le jure. J’en ai même très envie quand je vois ton obstination, ta férocité… Je suis pas un saint, crois-moi ! Mais c’est tellement plus difficile de faire le contraire, tellement plus difficile d’oublier, de pardonner… Tellement plus difficile d’apaiser… On a tant de points communs. Tu vois pas ?
– Je ne vois que ton âme ! Perdue.
– Arrête avec ces clichés, tu me saoules.
Jihad cherche dans la direction où il a jeté sa cigarette tout à l’heure, la retrouve, la remet en bouche et l’allume à nouveau ; il reste un moment silencieux, puis finalement il la tend à David qui, surpris par ce geste, met quelques secondes avant de l’accepter.
– Ton âme est perdue ! Et c’est pas un cliché, conclut-il
David repasse la cigarette et s’accroupit.
– Si. C’en est un. Tu veux pas m’écouter. J’essaie de ne pas te voir seulement en ennemi. Tu pourrais en faire autant… On peut échapper à la fatalité… Il le faut ! Regarde… On partage bien cette cigarette et cette nuit.
– T’essaies de m’endormir ?
– Non, j’ai pas qu’ça à faire… On est jeunes, c’est tout.
– Qu’est ce que ça change ?
– Tout Jihad, tout. Nos bras sont forts. Ils pourraient construire plutôt que détruire… Ils pourraient s’unir. Ça c’est explosif… Bien plus explosif que toutes les bombes réunies.
– J’aime pas entendre ça.
– Pourquoi ?
Jihad semble mal à l’aise. Il s’accroupit à côté de David.
Il pense à son enfance, à ces années où le destin ne lui a rien accordé de futile, où jouer n’a jamais été qu’une réplique de ce qu’il voyait autour de lui, et ce qu’il voyait n’était que violence et combats, misère et famine. Comment faire partager à David cette angoisse qui est la sienne depuis toujours ? Comment lui dire que la guerre est son seul exemple ? Comment lui dire qu’il veut l’Intifada ? Il se masse lentement la nuque, comme pour trouver un peu de douceur. Un peu de ce que son corps tout entier attend.
– Parce que lorsque je regarde mon pays, commence-t-il avec lenteur, quand je vois tous ces enfants qui n’ont rien… la faim qui nous bouffe doucement, je peux pas accepter des mots qui voudraient calmer mes ardeurs… Je souffre trop. Tu peux comprendre ça ? Je souffre trop pour parvenir à les écouter. Je veux des mots violents, des mots qui vengent… des mots qui tuent ! ... / ....

  Extrait de la version romanesque de la pièce "le centième nom"

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Le texte qui suit est un peu long, j'en conviens. Je n'ai guère l'habitude de  m'étaler ainsi mais j'avais envie de placer cet  extrait de mon dernier roman "lapeaudumonde.com" qui rejoint Handicap internationnal dont c'était la journée et que je salue pour son travail sans relâche autour du futur traité d'interdiction des bombes à sous-munitions (BASM).
Depuis des années, l'abomination de ces engins meurtriers ne cesse d'être un de mes tourments majeurs et c'est pour cela que je l'ai évoquée dans ce roman.


  .../...Vers  deux heures et demie du matin, Gilles se réveilla en nage. Il avait rêvé d’un vaste trottoir sans fin où ses jambes lourdes refusaient de le porter alors que la foule restait indifférente à son drame.
Il se leva d’un bond, soulagé de récupérer sa mobilité, se rendit à la cuisine, but à même le robinet, se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit pour changer d’air et chasser ce cauchemar qui continuait de le troubler, mais dehors comme à l’intérieur l’air était oppressant. Aucun éclair ne zébrait le ciel de nuit, on y sentait pourtant l’imminence d’un orage. Paris avait des allures de ville tropicale, jusque dans le pas des flâneurs qui découvraient la nonchalance ; ils déambulaient, attirés par cette atmosphère électrique suspendue au moindre souffle, à la moindre goutte d’eau.
Au bout de ces quelques minutes d’absence, Gilles, en sueur, et toujours éprouvé par son cauchemar retourna vers son lit et pour tenter de se calmer et de se rendormir, il mit en marche la télé. Il tomba sur un vieux film allemand en noir et blanc et sous-titré dont les acteurs lui étaient inconnus.
Il se noyait depuis quelques minutes dans l’éclairage dramatique et la mise en scène théâtrale de cette œuvre, quand soudain, sans même vraiment l’avoir décidé, il changea de chaîne et retrouva celle des infos.
On y diffusait un reportage sur les millions de mines antipersonnel qui infestent encore les terres du Mozambique, du Kurdistan irakien et du Cambodge, entre autres. On décrivait le drame de ces pays où les enfants se font piéger méthodiquement alors qu’ils se promènent, s’amusent ou vont travailler et que le hasard qui leur fait poser le pied sur ces engins de malheur leur arrache une jambe.
Une fois de plus on voyait ces familles innocentes et résignées vivre l’horreur au quotidien à attendre que leurs enfants obtiennent un appareillage sérieux, à les regarder marcher tant bien que mal à l’aide de prothèses de fortunes.
Le reportage était angoissant et prenait une résonance toute particulière après son cauchemar.
Une femme cambodgienne racontait que son mari, amputé d’une jambe, devait travailler pour un salaire de misère sous les ordres de ceux-là mêmes qui avaient enfoui ces engins meurtriers alors que le fourreau qui le reliait à sa jambe de bois infectait son moignon. Elle déplorait, d’une voix monocorde comme si tout sentiment s’était définitivement consumé en elle, que la nuit, son mari souffrait terriblement des efforts de la journée. Elle ajouta, avec pudeur, que sa plaie était si malodorante qu’elle craignait une gangrène qui l’immobiliserait tout à fait. Qu’adviendrait-il alors s’il devenait une charge pour sa famille sans autres ressources que celles de ses généreux employeurs américains ?
Gilles sentit monter ses larmes, et sa gorge se nouer. Cloué sur place, il écoutait l’horrible histoire de ces enfants détruits pour la vie. Tandis qu’il pâtissait en silence devant l’atrocité de ces destins et l’injustice inégalée des guerres, il s’aperçut une fois de plus qu’il lui manquait quelque chose, quelque chose comme cette sensation ressentie en début de soirée alors que défilaient les images sur la famine au Niger.
Quelque chose de vital à cet instant.
Quelque chose de salvateur.
En désespoir de cause, il tenta de chercher un signe quelconque qui le lui révélerait, mais rien ne lui parlait. Rien ne se manifestait.
Rien, autour de lui n’indiquait la moindre piste. Chaque objet dans la maison gardait son silence, jusqu’aux peluches pourtant expressives.
Il recommença à s’énerver et croisa très fort ses doigts dans un geste de supplique qui réveilla aussitôt la blessure à la paume de sa main.
Il tressaillit.
Ce fut un flash.
Une vision apocalyptique.
Une vérité hurlante qui s’empara de tout son être.
Gilles découvrit de façon très crue, qu’il avait besoin de souffrir devant de telles images, que ça lui permettait une osmose étrange, bienfaisante. Un mariage douloureux et sanglant entre lui et les injustices du monde.
Il devait subir, comme il avait subi la dernière fois.
Il lui fallait une nouvelle blessure.
Une blessure par lui infligée.
Une blessure à regarder et à montrer.
Une blessure qui le calmerait.
Il resta un moment désorienté et affolé. Il déglutit plusieurs fois. L’angoissante vérité heurtait sa sensibilité. Il redoutait la situation. Il la pressentait grave. Pourtant, rien ne parvenait à lui ôter cette idée morbide de la tête. Elle était là, présente, têtue, inévitable.
Il attendait la blessure.
L’appréhension de la douleur ne le préoccupait guère.
Il patienta encore un peu, puis une fois apaisé, alla chercher un verre qu’il serra très fort entre ses doigts pour tenter de le briser. Il n’y parvint pas. Déçu et à la fois soulagé, il se dit qu’il était fou, qu’il fallait immédiatement abandonner là ce dessein sordide, mais à peine le verre lâché, le besoin d’une douleur le reprit aussitôt.
Il fallait faire vite.
Très vite, maintenant.
Il reprit le verre et le jeta par terre sans trop réaliser la portée de son geste, puis il se saisit d’un tesson qu’il promena lentement sur tout son corps, comme pour trouver l’inspiration qui lui indiquerait l’endroit idéal où frapper. Il l’arrêta sur le mollet.
Pendant une seconde, son regard prit la fixité de celui d’un androïde, et d’un coup, d’un seul, Gilles se taillada la jambe sur une quinzaine de centimètres.
Il émit un cri bref et en même temps, délivré de la tension imposée, il sourit.
Devant lui, le sang.
Une fois de plus.
Son sang devant les atrocités du monde.
Enfin détendu, Gilles se leva, passa sa jambe sous la douche, admira la fente profonde qui nécessitait de toute évidence des soins, mais s’en moqua. Il la recouvrit grossièrement d’une serviette, le temps de chercher son appareil photo. Quelques secondes plus tard, son mollet était numérisé.
Il se fit un bandage plus sérieux avec un tee-shirt propre. Demain il achèterait des bandes et un désinfectant.
Il s’installa devant son ordinateur et balança la photo de son mollet sur son blog avec l’impression de foutre un corps à la mer. Il lui donna un titre :                  
« Cambodge. Mines antipersonnel. »
Satisfait, il se leva et se recoucha pour dormir cette fois-ci.

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Je m’interdis depuis quelque temps de parler politique, non pas que je n’ose le faire ou n’en éprouve pas le besoin, mais bien parce que ce sujet est devenu épidermique chez moi et qu’il me bouffe la tête.
Si je m’écoutais, j’aurais tous les jours de quoi alimenter des articles entiers sur les invraisemblances qui agitent notre monde.
Ces jours-ci, j’écoutais des explications plus farfelues les unes que les autres au sujet de l’augmentation du prix de l’essence à la pompe et je ricanais doucement en pensant à tous ces projets pharaoniques qui continuent allégrement de s’installer un peu partout sur notre planète... comme si les réserves pétrolières étaient au top !
Rien qu’en France, on continue de multiplier les autoroutes. Pourquoi ? Pour les futures diligences ? car on finira bien par se rappeler que le cheval, pour peu qu’il soit bien traité, a une autonomie certaine, lui !
Quid de ces avions démesurés, comme l’Airbus A380, absurdité absolue dans une époque où le carburant devient précieux… Et tout le monde de se disputer la paternité de ce monstrueux et encombrant avion et tous de sanctifier l’objet de notre malheur à venir, totem d’un nouveau genre bâtit sur les immondices de la connerie. La Terre va mal, la famine augmente et il est impossible de loger chacun de nous de façon décente, alors je crois bien que ces grands oiseaux malades de notre prétention finiront dans les campagnes et abriteront, entre deux sinistres éoliennes qui siffleront lugubrement leurs chants qu’alimente le vent, tous les miséreux… une fin assez noble en somme… un dernier voyage à raz des pâquerettes… Je pensais également à ces 4x4 démesurés qui ressemblent à des fourgons de pompes funèbres, aux plantations de colza outrancières qui appauvrissent définitivement les sols et remplacent la nourriture par du biocarburant pour que ces engins de malheur puissent rouler et aux expulsions intempestives des malheureux qui tentent de trouver refuge dans des pays plus « civilisés »...
Bref…, voilà pourquoi je n’écris plus rien sur le sujet… sauf aujourd’hui.

Restons aveugles et muets sur toutes les injustices et dormons du sommeil du juste .
Et  pour aller plus loin encore, vous ai-je parlé de la Chine et des droits de l’homme ?
Vous ais-je entretenu de l’Inde ce pays merveilleux où les petites filles sont considérées comme la lie de la société et peuvent finir à la poubelle, comme de vulgaires encombrants, où les « pédés » sont acceptés dès lors qu’ils sont castrés et qu’ils s’habillent en femme ?
Vous ai-je parlé de ces castes merveilleuses qui considèrent comme « naturel » que vous soyez pauvre et vous écrasent comme des merdes dès lors que vous êtes dans la rue à mendier quelques roupies?
Vous ai-je parlé de ces marchands de rêves qui circulent dans les rues, drapés en orange et promettent un monde meilleur dans d'hypothétiques réincarnations ?
Vous ai-je parlé de ces pays merveilleux où les mafieux polluent la planète au nom du sacro-saint principe de « recyclage » ?
Vous ai-je parlé de ces pays où les gamins travaillent dans des conditions si attractives au nom du libéralisme et de la liberté d’entreprendre ?
Vous ai-je parlé des grands réformateurs de l'ordre moral qui préconnisent le retour au labeur et à la sueur ?
Vous ai-je parlé de la disparition de notre temps, temps de respirer, temps d'aimer les siens, temps de vivre ?
Vous ai-je parlé de ce temps consacré à produire encore et encore, pour gaspiller toujours plus, pour détruire notre petit morceau de Terre jusqu'à ce que les vampires argentiers nous fassent crever pour assouvir leur soif de nos sangs d'esclaves modernes ?
Et de crier aux réformes nécessaires, à l'abolition du temps de travail, à l'expulsion des "sangs papiers", à remettre des frontières que nous avions cru un temps disparues... Illusion ! Tout n'est qu'illusion... le fric, le fric, moteur d'un monde aveugle qui ne sait plus regarder les  fleurs, qui n'écoute plus le chant d'un oiseau, qui n'épouse plus le souffle du vent...
Vous ai-je parlé de tous les
temples de la foi, des dieux improbables et de ceux qui s'en servent  pour vous soumettre un peu plus ?
Ce sera pour une autre fois quand vous manquerez de sommeil…
Quand vous manquerez de foi ! Je viendrai alors vous raconter un de ces ravissants contes d’aujourd’hui, un de ces contes pour les « grands ».
Oui, restons aveugles et muets...

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A
insi se mirent à fuir les idées bleues de l’idéologie.
Ainsi revinrent les idées noires de l’ennui, des velléités et des supercheries.
Mais il est des sources autrement bleues, des réserves rouges sans condition, des oasis à fleur d’ailes qui fleurent encore l’insolence... Les idées neuves de 68 !
Elles sont là, tout près de nous, à un souffle de votre cou… Un mot, un geste et l’on s’y noie avec délice.
Est-il si grave de vouloir l’eau à la bouche et de son limon cultiver les différences ?
Ah… chers Sarkozistes, chers amis de l’autre bord des fleuves denses, abreuvez-vous, abreuvez-vous… Il existe des rires enfouis qui vous feraient tant de bien et des festivités secrètes au creux de vos soirées tant convenues. Pour vous aussi, les plages sont là où vous savez… sous les pavés de l’Élysée.
Allez, encore un effort et oubliez les Hortefeu, les Lagarde, les Fillon, les Darcos, les Boutin, les Bertrand et autres tristes sires...Oubliez-vous.
J’ai fait un rêve…

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Baillon.jpg
Les banlieues brûlent à nouveau de toutes les promesses non respectées, des mensonges, de l’irrespect et des injustices.
Sous les boucliers de la police d’État, les puissants persiflent aux oreilles des ouvriers, se moquent des étudiants et s’enorgueillissent d’obtenir des contrats fabuleux dans des pays corrompus par la dictature, la mafia, des pays où l’esclavagisme existe encore (et même celui des enfants), mais ça ne fait rien... Continuons, abrutis de bonheurs artificiels, à refuser de constater l’ennui, la magnifique médiocrité, le sublime chaos qu’on nous construit et offrons nos sourires menteurs à qui fait semblant de les voir.
L’ivresse ne s’achète plus qu’en grande surface, sur la toile ou dans les journaux people alors que l’État nous demande de faire abstinence, d’oublier nos droits, d’oublier nos rêves.
Nous sommes des putes, incapables de travailler pour elles-mêmes, et qui se persuadent que leurs macs les exaltent.
J’aurais voulu gueuler des mots passionnés et bandants, des mots qui violent les âmes, mais, seuls les impuissants me viennent en bouche et m’obligent à les vomir. Où est le progrès dont on nous rebat les oreilles ? Est-ce qu’il faut le voir dans le regard vide de chacun et dans les phrases creuses dont on se gave ? Dans la fixité et l’égarement de certains dont on pourrait parfois se demander à les voir se bâillonner, s’ils ont encore des réflexes d’homme ?
Où s’est barrée l’idéologie qui faisait gonfler les voiles de nos ardentes libertés ?…
La nuit absorbe le jour, la pollution absorbe l’air, la vulgarité absorbe l’esprit, le fric absorbe la générosité. Nous finirons bien par absorber notre planète dans un de ces trous noirs qui tracassent tant les scientifiques. Disparue la jolie masse bleue ! et avec elle, les hommes qui se l’étaient appropriée en rendant gloire aux hypothétiques dieux qui l’ont faite…
Allons… Vite… Accélérons le mouvement !
Détruisons ce qu’on peut encore détruire !
Braves petits soldats shootés à l’érection des grands chefs qui nous imposent de travailler plus !
Restons bâillonnés.
Buvons notre connerie jusqu’à la lie, et dans l’enfer de la dissonance politique qui finira par nous faire péter les tympans, ne pensons qu’à nous… à notre petite baise, à notre petit verre d’alcool, à notre petite cigarette tristement consumée sur le trottoir et à notre fric, piteusement placé pour assurer notre improbable retraite.

Mais oui, apprenons à nous foutre des petits qui deviendront de plus en plus petits et qui n’auront rien compris de cette nouvelle philosophie, comme ces malheureux Chinois de Pékin dont on rase les vieilles maisons pour laisser place aux « Jeux Olympiques », hymne à la gloire de l’esthétique libérale !
Laissons monter les gratte-ciels de l’argent roi, immenses phallus qui se dressent toujours plus haut, toujours plus arrogants et qu’un jour quelques petits minarets feront débander.



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Demain… deux mains pour tout recommencer.
Recommencer de nos paumes à rebâtir les chemins bafoués.
Capturer l’énergie où elle se trouve et répandre la sève matinale jusqu’aux nuits captives de nos sens.
Tous ces mots qui me viennent comme ça, sans les chercher, tous ces mots n’ont pas de poids, pas de crédit. Ils sont là, juste pour imaginer, à l’aube de nos fins terrestres, que nos mains, demain, pourraient détruire la gangue qui nous aveugle, retrouver les gestes vrais, la terre-chair, la chère terre, et le réveil de nos grands courages d’antan.

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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