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Le blog de Michel Giliberti


Baillon.jpg
Les banlieues brûlent à nouveau de toutes les promesses non respectées, des mensonges, de l’irrespect et des injustices.
Sous les boucliers de la police d’État, les puissants persiflent aux oreilles des ouvriers, se moquent des étudiants et s’enorgueillissent d’obtenir des contrats fabuleux dans des pays corrompus par la dictature, la mafia, des pays où l’esclavagisme existe encore (et même celui des enfants), mais ça ne fait rien... Continuons, abrutis de bonheurs artificiels, à refuser de constater l’ennui, la magnifique médiocrité, le sublime chaos qu’on nous construit et offrons nos sourires menteurs à qui fait semblant de les voir.
L’ivresse ne s’achète plus qu’en grande surface, sur la toile ou dans les journaux people alors que l’État nous demande de faire abstinence, d’oublier nos droits, d’oublier nos rêves.
Nous sommes des putes, incapables de travailler pour elles-mêmes, et qui se persuadent que leurs macs les exaltent.
J’aurais voulu gueuler des mots passionnés et bandants, des mots qui violent les âmes, mais, seuls les impuissants me viennent en bouche et m’obligent à les vomir. Où est le progrès dont on nous rebat les oreilles ? Est-ce qu’il faut le voir dans le regard vide de chacun et dans les phrases creuses dont on se gave ? Dans la fixité et l’égarement de certains dont on pourrait parfois se demander à les voir se bâillonner, s’ils ont encore des réflexes d’homme ?
Où s’est barrée l’idéologie qui faisait gonfler les voiles de nos ardentes libertés ?…
La nuit absorbe le jour, la pollution absorbe l’air, la vulgarité absorbe l’esprit, le fric absorbe la générosité. Nous finirons bien par absorber notre planète dans un de ces trous noirs qui tracassent tant les scientifiques. Disparue la jolie masse bleue ! et avec elle, les hommes qui se l’étaient appropriée en rendant gloire aux hypothétiques dieux qui l’ont faite…
Allons… Vite… Accélérons le mouvement !
Détruisons ce qu’on peut encore détruire !
Braves petits soldats shootés à l’érection des grands chefs qui nous imposent de travailler plus !
Restons bâillonnés.
Buvons notre connerie jusqu’à la lie, et dans l’enfer de la dissonance politique qui finira par nous faire péter les tympans, ne pensons qu’à nous… à notre petite baise, à notre petit verre d’alcool, à notre petite cigarette tristement consumée sur le trottoir et à notre fric, piteusement placé pour assurer notre improbable retraite.

Mais oui, apprenons à nous foutre des petits qui deviendront de plus en plus petits et qui n’auront rien compris de cette nouvelle philosophie, comme ces malheureux Chinois de Pékin dont on rase les vieilles maisons pour laisser place aux « Jeux Olympiques », hymne à la gloire de l’esthétique libérale !
Laissons monter les gratte-ciels de l’argent roi, immenses phallus qui se dressent toujours plus haut, toujours plus arrogants et qu’un jour quelques petits minarets feront débander.



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commentaires
Z
Je vais faire découvrir ton texte à une bloggueuse. Ton cri ne pourra que lui parler.Je crois qu'en fait beaucoup se rendent compte que ce ne sont que des putes. Mais beaucoup préfère se cacher les yeux et se boucer les oreilles.
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M
Hélas, oui... Merci Zazou,Michel
H
Mon Dieu Michel que vos colères m'enthousiasment. J'adore ces moments de vous et suis bouleversé en lisant cet article d'y trouver un écho de mon dernier billet.Ces correspondances sont de merveilleux cadeaux.P.S. Votre toile prolonge admirablement la prose.
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N
Que  dire, tout y est, c'est exactement le reflet de ma pensée...Bravo comme toujours!
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M
Alors, tout baigne...Merci Nathalie,@ bientôt,Michel
F
Les banlieues, et leur insurrection, ne seraient-elles pas notre phare? Devons-nous subir plus longtemps l'arrogance et l'humiliation? Jusqu'à quand? Quel autre choix - ont-ils? - avons-nous?Que nous apprend notre président nain et omnipotent, si ce n'est la haine et la résigantion?L'humanité disparaîtra avant la planète !Et c'est peut-être pas si mal ...
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M
Je suis certain que nous disparaîtrons avant la planète, c'est même espéré ; après tout, il n'y a aucune raison de priver  les animaux d'un lieu qu'ils n'ont jamais massacré.Quant au président, je ne peux même plus évoquer son nom sans avoir de l'urticaire. @ bientôt Filou,Michel
X
ah!! que c'est bon mon papa quand tu es en colére, quel texte incendiaire, continues comme ca lache toi, comme je préfere de loin ces mots à parfois certains de tes poémes un peu midinette à mon gout mais tu es fait de toutes ces peaux. il faut le faire circuler ce texte puis je?. bien à toi trés fort.
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M
Toute ma vie, et malgré l'amour que je te porte, fils indigne, je t'en voudrai pour ce terme stupide de "midinette", quand tu devrais me connaître et lire entre les lignes... un poème se déchiffre car il se dérobe, trompe le lecteur, l'emmène dans des ruelles articielles et l'égarent facilement, pour peu que la lecture soit distraite... @ bientôt,Michel
I
Comme je te rejoins...Ce qui est certain , c'est que nos mots n'iront jamais courir les trottoirs pour se faire mettre. Résister par l'écrit, se soulever par la flamme, embraser la ville par le feu des mots...Comme je te rejoins...Il faut que nos écrits courent dans les cerveaux et incendie...Bien à toi.
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M
Pour la plupart d'entre nous, nous avons malheureusement appris  à nous servir de nos extincteurs avant même que nos incendies  embrasent les idées... @ bientôt,Michel
M
tu exprimes là très bien ce que beaucoup ressentent. La liberté se réduit comme une peau de chagrin pour faire place à une illusion de liberté à laquelle certains croient encore.  Moi aussi j'espère que ça va changer . Mais quand  ? et est-ce possible sans des explosions de violence qui viennent décharger l'atmosphère à la manière d'un orage. Mais comme dit Bellelurette, regardez ce qui  est beau , les initiatives porteuses d'espoir et des tas de petits choses qui permettent de croire en un avenir meilleur ...et surtout ne pas devenir indifférents ou passivement fatalistes
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M
Malheureusement, aujourd'hui, nous crions de ches nous, et ces jeunes qui incendient les banlieues, incendient depuis la rue les idées et les mensonges. Qu'ils aient tort ou raison, l'état ne comprend pas que ce n'est plus le problème... seule, la rupture devient essentielle à leurs yeux, la révolte ! on ne peut pas toujours privégier les uns et condamner les autres. @ bientôt Maryse,Michel
M
Oh comme c'est vrai tout ça, j'aime beaucoup les mots que tu as employés, ils portent vraiment où il le faut.Moi je pense à tous ces Hommes qui ont voulu défendre notre liberté et qui ont payé souvent de leur vie...Que peuvent-ils bien penser de nous aujourd'hui???@ bientôt
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M
C'est surtout à nous d'avoir à penser à eux et de ne jamais les oublier, car, hélas (ou heureusement), ils ne peuvent pas avoir d'états d'âmes, désormais... mais la meilleur façon de les faire revivre, c'est bien de respecter leur courage, leur détermination... leur mémoire. @ bientôt Michelle,Michel
B
Je le sentais bien, depuis un moment, que tu en avais gros sur la patate et que tu réprimais ces mots....Moi je fais un peu l'autruche... ou plutôt non, j'essaie de regarder que ce qui est beau (mes fameux canards par exemple), car le monde me désole, tu le sais, et étant très fragile en ce moment, inutile que je me prenne la tête avec ce que je ne comprendrais jamais....Bises à toi Michel.
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M
Moi aussi,dans ton blog je sens que tu es fragile. C'est un monde difficile quoiqu'on en pense, et il est bien normal d'avoir des baisses de tension...Je t'embrasse,michel
B
c'est la triste vérité. Qu'avons nous fait à notre planète? Quel avenir pour les futures générations?...
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M
Si rien ne se passe, si aucun signe fort ne se produit, elles auront le simple droit de vivre dans les restes d'une planète qui nous avait tout donné... mais la faculté d'adaptation des hommes est telle... peut-être bien qu'ils  vivront dans un état policier au centre d'un monde desséché par tout ce qu'il manquera, comme le pressentaient les auteurs de science-fiction, notamment George Orwell avec « 1984 ».Pour ma part, j'ose espérer que l'homme saura puiser en lui la force de tout changer avant qu'il ne soit trop tard. @ bientôt,Michel
P
"Nous sommes des putes, incapables de travailler pour elles-mêmes, et qui se persuadent que leurs macs les exaltent"Je ne peux qu'acquiescer après une telle observation.Miçhel. Ce que tu dis est si vrai.Soupir! Les banlieues, auraient pu être de si bons lieux. A bientot.
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M
Les banlieues auraient pû être de pépinières de jeunes espoirs, si, dès le départ on ne les avait pas considérées comme de simples dortoirs. Je connais plein de gens formidables, de familles génereuses dans les banlieues, mais l'injustice use toujours plus et décourage les plus audacieux.Merci PM,@ bientôt,Michel

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