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Le blog de Michel Giliberti



 C’était le 4 septembre dernier, quinzième jour de ce ramadan 2009.

Dans l’air embaumé du soir naissant, le chant du Muezzin annonçait à tous les musulmans la fin très proche du jeûne quotidien. 

Les Tunisiens pressaient le pas dans les rues de Sidi Bou Saïd pour se retrouver en famille et prendre le repas du soir tant attendu. 

Moi, sur la terrasse de la maison, je restais fasciné par un nuage caressé de la lumière du soleil couchant, qui, dans le mauve du ciel obscurci, avançait, massif et inquiétant, comme un jet de cendres volcaniques.

Peu de temps après la Lune devait disparaître derrière lui et le chant du Muezzin s’interrompre. Il me fallait fixer cet instant grandiose où les éléments se rappellent à vous et vous assurent de leur puissance.


Demain serait un autre jour ; un jour qui devait, hélas, m’abrutir d’une douleur sans nom et m’obliger à repartir en France quelques jours, puis revenir, bercé des souvenirs brûlants d’une enfance heureuse, désormais orpheline.


Pour l’heure, alors que la « Chorba » (soupe du ramadan) m’attendait chez mes amis, je me sentais impressionné de la chance d’être un terrien et désespéré qu’on puisse tant de fois l’oublier.

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commentaires
T
<br /> <br /> ...Et ce qui est "frappant", pour moi, c'est que durant deux pleines (en ce moment encore, et pour une demie-heure encore, je crois), toute l'émission de France Musique est dédiée au livre de<br /> Cohen, sur sa mère, le regret de sa disparition, un hymne maternel, avec musiques ad hoc, of course !<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Ah oui, ça, c'est particulier. Parfois, les hasards de la vie sont surprenants et vous laissent songeur...<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Mais oui, Michel...J'ai bien tout lu et tout compris !vos post ne sont pas vainss mots !!!<br /> <br /> <br />  "un pt'it coup de sagan" était une espèce de petite invite-écho, comme on invite à boire un verre, un pot d'écho, une chope de nuage, un salut...Je ne suis pas toujours très clair,<br /> pardon !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Tu as bien fait, Patrick, car Françoise Sagan est une personne qui s'invite souvent dans ma tête (je dois avoir une prédilection pour les Françoise) c'est moi qui n'ai pas tilté...<br /> @ +<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Tiens...Le " hazârd"...Je tombe justement sur cette date, attiré simplement par cette "réouverture" de votre blog, après sa coupure fin juin de cette année là, curieux de ce qui te l'avais<br /> fait réhabiter...Un p'tit coup de Sagan...?  : "Ces "merveilleux nuages"...OH, juste là, maintenant, sur France musique, j'entends pavarotti chanter une vieilloe romance<br /> italienne..."Mama"...No comment'..<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Non, c'était donc le 4 septembre j'étais en Tunisie, pendant le ramadan, dans la maison que j'avais encore le plaisir d'habiter, quand ces nuages spectaculaires attirèrent mon attention alors que<br /> ma mère entamait son départ pour un autre monde, ce que j'appris le lendemain matin... je dus partir dans l'affolement, mais un peu plus tard, en France, je racontais mon étrange voyage dans les<br /> nuages tandis que ma mère commençait réellement le sien. Ces "merveilleux nuages" n'avaient aucun lien avec F Sagan, hélas...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Un Ciel de magie et ta maman disparue. Elle est si belle cette photo de toi avec ta maman qui semble si heureuse de son fiston. Je t'embrasse de mon infinie tendresse, mon Michel.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Merci Christian.<br /> Oui, elle était heureuse de son fiston, c'est vrai. On riait énormement ensemble.<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
H
<br /> Il y a autant d'intensité dans le regard de ta maman que dans les apothéoses célestes que tu as si bien captées.<br /> Nous avons vécu le même déchirement quasiment en même temps, s'il fallait trouver en tout un aspect positif je dirai que ce parallélisme de nos vies m'a rendu mon cher Michel encore plus<br /> proche.<br /> je t'embrasse de coeur et d'esprit<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Oui, maman avait les yeux noirs, comme les miens d'ailleurs, et elle lisait tout de mes incertitudes.<br /> C'est vrai que toi et moi, nous avons vécu notre drame à peu de distance et bien sûr, ça nous rapproche.<br /> Je t'embrasse Henri-Pierre,<br /> @ bientôt<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
M
<br /> la lumiere est là , sous le soleil je cours pieds nuds sur le sable brulant<br /> , je fuis alors que mon ombre est restée labàs .<br /> sans doute mon esprit espére t il  s envoler au bout de cette course éffrainée .<br /> sans doute , suposition , j aimerais rattaper ces nuages , ceux d hier matin , ceux ou j ai laissé celle que j aime disparaitre .<br /> ma main la cherche encore mais j ai perdu le nord ,et ma boussole.<br /> la quete sera donc sans fin<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Toute notre vie se passe à courir sous les nuages mon bébé et l'idée est de ne pas se laisser impressionner par l'ombre qu'ils propagent sur nous.<br /> <br /> <br /> Ta boussole est en toi, elle se remettra en marche normalement.<br /> <br /> <br /> Tu vis la douleur absolue en ce moment et nous savons tous les deux pourquoi, mais ceux qui t'aiment sont là, bien présent et parmi eux, il y a Jean-Charles et moi.<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse ; le sable brûlant reviendra ; le courage de dépasser la froideur aussi.<br /> <br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> je lis je lis et je découvre<br /> tes couleurs sont miennes ta nostalgie mes habitudes<br /> je sais de sidi bou said ce que tu décris<br /> je travaille dans ce merveilleux endroit<br /> havre de paix et de beauté<br /> de làbas,je vous saluerai<br /> j'aurai une pensée pour vous car là je travaille encore une semaine en Mauritanie<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Il faudra qu'on s'y retrouve alors... je suis à Sidi deux à trois mois par an. Mais vous avez bien de la chance d'être en Mauritanie actuellement.<br />  @ bientôt donc et merci pour vos mots.<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> je suis maladroite avec les mots,<br />  je t'envoie un long et tendre calin<br /> josefa<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Merci Josefa, je prends le calin :o)<br /> @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
M
<br /> http://mamiekeke.over-blog.com<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Merci , merci<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
M
<br /> La mort dans ma famille à toujours été une délivrance pour celui qui part , la<br /> douleur seule fait partie de celui qui reste , ayant été élevée dans cet objectif , j' ai beaucoup de mal à penser autrement , je dis ne pleurez pas maintenant c' est elle qui est heureuse et<br /> maintenant tu n' est plus et tu ne sera plus jamais seul , ELLE est là avec toi , dans toi (par ton coeur) et votre amour à tous deux résistera à jamais .<br /> <br /> C' est dur d' expliquer , mais j' espère que tu comprendra ce que je veux te dire .<br /> Où que tu soit maintenant tu peux toujours lui parler et elle t' écoute . C' est ce que je crois fortement au fond de moi , j' ai aussi perdu maman il y a quelques petites années et je ne l' ai<br /> jamais sentie aussi proche de moi que depuis ce moment là .<br /> <br /> Amitié et gros bisous marseillais , et je partage ta peine .<br /> RENEE (mamiekéké).<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> On peut dire ça, effectivement.<br /> Du fait qu'il n'y a plus de culpabilité, il n'y a plus de place qu'à l'arrangement des sentiments.<br /> Hélas, comme je ne crois en rien et certainement pas à " l'après mort", il m'est difficile d'adhérer à 100 % à ta jolie formule, mais il n'empêche qu'il y a quelque chose de vrai dans tout ça,<br /> c'est indiscutable. Elle est là... mais c'est totémique.<br /> <br /> Amitiés  Renée et merci.<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Merci Michel d'être ce que tu es, merci pour ta générosité, tes paroles, tes peintures et tes photos sont le reflet de l'âme de ta douce maman qui, reste présente dans chaque instants de ta vie<br /> terrestre, je connais ta douleur et je t'offre la flamme qui brûle de ma bougie qui est une compagne.  La beauté de tes nuages  sont un passage pour monté dans la Lumière.<br /> Giselle<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Mille fois merci pour elle, merci de ressentir tout ça.<br /> La vie est une boussole déréglée qui vous offre des accostages imbéciles et joyeux qui donnent tant de fois l'envie de s'installer, histoire de croire que tout est écrit et que c'est là. et pas<br /> ailleurs. Mais rien n'est écrit et l'amour qui s'éternise, s'il est parfois la pire des prisons et la pire des libertés ,est aussi celui qui vous offre le plus souvenirs.<br /> Je t'embrasse<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
N
<br /> Un nuage comme une annonce...<br /> Je n'aime pas ce mot que l'on emplois si souvent en ces occasions... Aussi, mille tendresses pour vous Michel...<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Ce n'était certes pas une annonce, bien sûr... Simplement l'envie de prendre dans les yeux et la tête toute la beauté du monde. Ce qui a suivi n'est que l'histoire des choses de la vie avec sa<br /> beauté un jour et sa chute mortelle, un autre.<br /> Merci Nath,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Vous voyez cher Michel que la stérilité artistique ne vous atteint pas!<br /> Les mots, toujours plus beaux, plus nobles, les photos brûlantes comme votre talent, vos sentiments... Un magnifique tableau devrait naître, interprétant cette Nature qui nous dépasse.<br /> Votre maman sera toujours aussi belle, toujours près de vous.<br /> J'écris mal, comme je suis mal, mais je pense à vous et vous embrasse.<br /> Nabeth <br /> <br /> <br />
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M
<br /> Je sais Nabeth, nous sommes fragiles et c'est cela qui fait notre force tout compte fait... Merci pour ces pensées si chaleureuses et merci pour tout ce que vous savez me dire.<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
S
<br /> D'un côté les beautés de la nature, de l'autre la tristesse du deuil... et partout l'Humanité qui nous les fait apprécier ou subir, et aussi compatir.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Partout l'humanité.<br /> Oui, partout encore un peu Serge... Jusqu'à quand?<br /> merci et à bientôt<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
B
<br /> ... Comme-ci ce que tu as vu le 4 allait pouvoir te faire mieux supporter la triste nouvelle du 5... étrange coincidence qui rime avec sincères c....s (j'aime pas ce mot, alors je ne l'écris pas).<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Ma mère que j'avais eue deux heures avant ce nuage m'avait demandé de dire à tous mes amis tunisiens "au revoir ". Généralement elle me disait de les embrasser.<br /> <br /> <br />  Oui, condoléances n'est pas un mot heureux... mais je te remercie Bellurette.<br /> <br /> <br />  @ bientôt,<br /> <br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />

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