L'Afrique est à l'image d'un ressac vivifiant qui nous ouvrirait les yeux sur nos racines oubliées et sur notre spontanéité perdue.
C'est notre terre atavique, notre mémoire. Elle est la mère de tous nos possibles, de tous nos peut-être, de tous nos demains.
Il ne faut pas faire de l'angélisme pour autant et ignorer les obstacles et les incompréhensions nés de l'avoir tant bafouée, mais tentons, avec les Africains, de dépasser les souvenirs cruels et de poétiser nos relations actuelles.
Moi qui souffre de n'être ni d'ici, ni de là-bas, mes yeux s'émerveillent toujours du peuple africain, de ses artistes fabuleux, de ses femmes courageuses, de ses enfants qui vous sourient, quand nous n'avons en France que des fronts butés, la plupart du temps, et des têtes importantes siamoises de téléphones portables.
L'opulence est souvent synonyme d'ennui, au point que souvent je me mets à penser que l'avenir est dans la pauvreté.
Cette pensée bien utopique qui fera sinon bondir, tout au moins sourire, n'en est pas moins, et de plus en plus, une idée qui me concerne et s'inscrit tout en moi.
Demain s’éteint à l’aube du grand hier.
Deux mains d’argile retrouvent la terre.