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Le blog de Michel Giliberti


Demain, je pars quelques jours dans le sud retrouver ma vieille mère qui se languit de moi.
Avant le voyage, je laisse une peinture de Mohamed au fond de sa cour à Salammbô ; avec lui, les traces habituelles de mon inquiétude face à un monde de plus en plus difficile.
Bientôt je mettrai en ligne mon site qui est presque terminé.
J’espère qu’il sera réussi.
Je voudrais aussi (beaucoup de mes amis me le demandent) expliquer ma technique, tenter même de poster tous les deux jours une photo d’un tableau en chantier pour montrer sa progression. Ou plus simplement, les images de l’élaboration d’un tableau étape par étape sous forme d’une animation.
Je vais réfléchir à tout ça pour que ce ne soit pas pesant et plutôt ludique et en même temps didactique.

@ bientôt,

Michel.



Le monde est-il ce doux rivage
Ou bien ce lac où rien ne vit ?
Pouvons-nous dire que l’homme rit
Ou bien qu’un doigt pointe sur lui ?

Le monde est-il ce dieu bien sage
Ou cet enfant qui meurt ici ?
Peux-tu me dire toi qui souris
Si les aveugles oublient la nuit ?

Le monde est-il ce paysage
Ou ce mendiant qui nous supplie ?
Peut-on combattre ce délit
Ou accepter la main qui crie ?

Le monde est-il cette belle image
Ou bien ces guerres et ces tueries ?
Les ramasseurs d’oiseaux sans vie
Flattent leur chien d’un air ravi.

Le monde a-t-il autant de rage
Pour envoyer l’homme qui rit
D’un pieux Massoud dans son pays
Et par la poudre prendre sa vie ?

Le monde est-il ce grand partage
Autoritaire dans ses conflits
Si démoniaque sous l’humble habit
En face à face qui nous détruit ?

Je ne sais rien…
Je me contente…
De tes yeux tristes, qui s’attablent
Au festin mort de mes idées
Qui se lamentent depuis nocturne
Jusqu’à l’aurore mauve et frileuse
Et puis s’en vont sur les terrasses
Perdre le nord face au plein sud.

© Giliberti In "voyage secret IV"
 
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commentaires
M
un poème magnifique, comme un cri, ou comme la musique puissante d'un instrument de  percussion, car très rythmé. Les contrastes violents sont très bien exprimés ...et toutes nos  questions sans réponse nous amènent à nous chercher dans les autres.... Ce texte me touche au plexus ...
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M
Je ne sais pas si ce poème mérite tout ce que tu m'en dis, car je n'aime pas les poèmes trop longs, car souvent ils font perdre le coeur même de ce qu'ils tentaient d'exprimer, mais je sais que j'y avais mis beaucoup de moi, de mes convictions et de mes douleurs habituelles face à notre monde si hinospitalierpour ne pas dire inhumain.En tout cas, très touché par tes mots. Merci Maryse. Michel
C
En voilà un beau site, où la pensée et le pinceau s'enveloppent d'un grand talent. Un vrai régal pour les yeux.Un blog qui est en soi même une véritable oeuvre d'art et que j'ai eu plaisir à insérer dans mes liens.A voir et a revoir.Chapeau l'artiste.
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N
J'attends votre site avec impatience.<br /> Merci de nous laisser en compagnie de ce merveilleux poème le temps de votre absence.<br /> Bon voyage.<br /> Neurhône
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Le blog de Michel Giliberti

Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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