Avant le voyage, je laisse une peinture de Mohamed au fond de sa cour à Salammbô ; avec lui, les traces habituelles de mon inquiétude face à un monde de plus en plus difficile.
Bientôt je mettrai en ligne mon site qui est presque terminé.
J’espère qu’il sera réussi.
Je voudrais aussi (beaucoup de mes amis me le demandent) expliquer ma technique, tenter même de poster tous les deux jours une photo d’un tableau en chantier pour montrer sa progression. Ou plus simplement, les images de l’élaboration d’un tableau étape par étape sous forme d’une animation.
Je vais réfléchir à tout ça pour que ce ne soit pas pesant et plutôt ludique et en même temps didactique.
@ bientôt,
Michel.
Ou bien ce lac où rien ne vit ?
Pouvons-nous dire que l’homme rit
Ou bien qu’un doigt pointe sur lui ?
Le monde est-il ce dieu bien sage
Ou cet enfant qui meurt ici ?
Peux-tu me dire toi qui souris
Si les aveugles oublient la nuit ?
Le monde est-il ce paysage
Ou ce mendiant qui nous supplie ?
Peut-on combattre ce délit
Ou accepter la main qui crie ?
Le monde est-il cette belle image
Ou bien ces guerres et ces tueries ?
Le monde a-t-il autant de rage
Pour envoyer l’homme qui rit
D’un pieux Massoud dans son pays
Et par la poudre prendre sa vie ?
Le monde est-il ce grand partage
Autoritaire dans ses conflits
Si démoniaque sous l’humble habit
En face à face qui nous détruit ?
Je ne sais rien…
Je me contente…
De tes yeux tristes, qui s’attablent
Au festin mort de mes idées
Qui se lamentent depuis nocturne
Jusqu’à l’aurore mauve et frileuse
Et puis s’en vont sur les terrasses
Perdre le nord face au plein sud.
© Giliberti In "voyage secret IV"