Dans cette sale et froide affaire de congélateur bien garni, je reste sur ma faim quant à la non-responsabilité de Monsieur Picard… Qu’il ne se soit pas aperçu à trois reprises que sa femme était enceinte, si givré soit-il, je l’accepte volontiers ; tant d’hommes sont si indifférents à leurs épouses et, comme pas mal de machos, Monsieur Picard, après tout, pouvait ne jamais remarquer si sa moitié changeait de coiffure ou de toilette et à fortiori, si elle grossissait… mais de là à ne pas s’interroger sur les deux paquets de viande jamais utilisés qui reposaient dans le congélo… il y a une marge. Était-il si indifférent à tout ? Indifférent au point de ne pas ouvrir le frigo ? Dans ce cas, on peut penser que Madame Picard est une victime et que lassée par la froideur de son mari, elle a voulu briser la glace et « attiser » son attention. Tous les moyens ont dû y passer, mais hélas, Picard devait rester enfermé dans son igloo mental… Alors, la malheureuse s’est ingéniée à le séduire avec quelque chose qui lui ressemblait et pour vouloir trop en faire, elle est tombée dans ce triste fait d’hiver qui donne froid dans le dos.
Ce dont on est certain, c’est que ces deux malheureux petits grêlons n’auront jamais connu les joies simples de la vie, dans la douce chaleur d’un foyer… rien, ni l’amour, ni le sport… Juste un « hoquet » sur glace, avant…