Dans ces villes, qui me broient et m’étouffent
N’est-il pas de n’avoir pas le choix ?
Mon étreinte,
Dans l’enceinte de ces lieux antérieurs
N’est-elle pas une entrave à mes sens ?
J’ai la foule si je veux
Mais le sable me tourmente
J’ai la vie si je veux
Mais ta peau me défait.
Mon destin
N’est rien d’autre que prison et soleil
Mon étreinte
N’est rien d’autre que le vent et la nuit.

Dans l’air si jaune,
Les yeux plissésSous le soleil,
J’ai vite compris
Que j’avais faim
Depuis longtemps,
Quand je t’ai vu
Dans l’air si chaud,
La bouche rouge
Sur ta peau noire,
J’ai vite eu soif
De tout ton être,
De tous tes mots,
Jusqu’à l’encore.
Bleus d'attente/ éditions Librairie-GalerieRacine/ 2001