Et je gueule mes silences comme on crache sur l’asphalte.
Les oiseaux de malheur tout autour de ma rame
Finiront par piller mes fruits lourds à porter.
Comment dire je t’aime autrement qu’à le dire
Quand chacun de mes mots me conduit au mutisme…
Je suis né comme on meurt et me tue à le croire
C’est un vin qui me saoule autant que mes racines
Tant de nuits pour si peu de moissons au soleil
Tant de toi dans mes bras ouverts sur la couleur.
Comment dire je t’aime autrement qu’à le faire
Quand chacun de mes gestes me conduit à l’ascèse…
© Giliberti / 2009