Voudrais-tu noir et vif
Qui, repues, blanches et sourdes
Te refusent l’exil ?
Voudrais-tu te vouer
À l’ancienne facture
D’un système nouveau
Qui te rendrait esclave ?
Voudrais-tu, noir et fort
Sourire à tous ceux-là
Qui doutent de tes enfants
Et ne croient qu’en tes gènes?
Voudrais-tu, noir et fier
Te nourrir de ces terres
Qui repues, blanches et grises
Te donneraient l’aumône?
© Giliberti / 2007