Si présent l’été de mon enfance
L’herbe folle aux mollets, les sauterelles, les papillons dans les blés.
Si fragile la soie des coquelicots, sa caresse légère entre les doigts rougis.
Si généreux l’étang vert des têtards, le métal turquoise des libellules, le cuivre des lézards.
Si présent l’été de mon enfance
L’esprit libre de tout, les mains pleines de rien,
Quand le bleu de la terre irisait mon regard de fortunes gratuites.