Lorsque j’étais à l’école maternelle, à Ferryville, en Tunisie, ma maitresse s’appelait madame Fougère… Ce nom me plaisait beaucoup, il me transportait de plaisir et me donnait matière à rêver. Un jour cette maitresse demanda à maman que je lui fasse des dessins « rien que pour elle ». Je me suis exécuté illico (ma première commande en quelque sorte).
Tout ça pour vous dire que depuis cette époque bénie de l’enfance, j’aime toujours ce nom de sous-bois, ce nom de « Fougère ». Le plus amusant, c’est que les fougères poussent naturellement de toute part dans mon jardin. Je les laisse faire et ne les contrôle pas ; je cours même en acheter d’autres, plus rares, qui palpitent avec elles dans les coins ombrageux sous les cèdres qui rendent la terre acide et noire. Vous voyez, aujourd’hui, j’ai plein de maitresses.