Amours nomades...

<br /> Les deux, comme la lumière spectrale...<br /> <br />  Michel <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> J'aime vraiment ce que tu dis, j'aime tes mots..."remettre en cause tes filtres" est si imagé, si beau aussi.<br /> <br /> <br /> Oui, je suis tout à fait d'accord et le problème (si problème il y a) ne réside que dans les yeux de celui qui a fait son travail d'artiste,car son inconscient totalement empreint de<br /> ses propres tabous ne lit pas forcément ce qu'il crée. Il en besoin, c'est tout. Je sais que lorsque j'ai commencé à installer ce rouge autour de la bouche, j'ai eu l'impression tout d'abord de<br /> m'approcher d'un fantasme associé au vampirisme, dans le sens quasi gothique, juste pour la beauté, puis en même temps que ce mec venait de faire du bouche à bouche pour sauver son<br /> partenaire blessé (proche de l'idée de celle que tu aimes) puis finalement que c'était la vision exacerbée de l'amour dans toute sa violence... tu vois, c'est difficile. Peindre permet<br /> d'exorciser ses problèmes de façon impressionniste... ce n'est jamais tout fait net. J'en arrive à me demander si une peinture n'est pas une simple question posée par l'artiste à celui ou à<br /> celle qui la regarde.<br /> <br /> <br /> Merci Hicham pour tes beaux partages.<br /> <br /> <br />  @ bientôt,<br /> <br /> <br /> <br /> Michel <br /> <br /> <br /> <br />

<br /> Merci beaucoup Tania.<br /> Le conventionnel dans l'art est une petite mort.<br /> il faut le fuir dès qu'on le rencontre, quitte à ne plus peindre pendant longtemps et attendre le sang neuf qui viendra de nouveau battre dans les veines.<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel <br /> <br /> <br />

<br /> Mais oui, il faut toujours préférer un échec à un regret. D'une part, ça prouve qu'on n’a pas la science infuse et d'autre part ça permet de rester alerte.<br />  @ bientôt Nyco. <br /> <br /> <br />

<br /> Je trouve extraordinaire de parvenir à des analyses si pointues. Je suis troublé. Un de mes anciens tableaux me livra sa substance plus de trois après l'avoir terminé. Il m'avait fallu le revoir<br /> chez un collectionneur comme objet ne m'appartenant plus pour qu'aussitôt, le voile tombe. Je suis un instinctif et ce que je vis aujourd'hui, j'entends "ce que je vis de dur" aujourd'hui, m'ouvre<br /> des portes un peu imprévues et je m'y glisse sans trop de réflexions, sachant que je n'ai le choix ; de toute façon j'ai toujours obéi à mes instincts. Tout ça pour te dire qu'en dehors de la<br /> démarche d'un artiste, il y a la démarche du spectateur et que les deux ouvrent des lumières étonnantes. Merci Jerem de ton analyse qui ajoute à mes propres réflexions. par contre "nomade" a bien<br /> le sens que tu lui trouves.<br />  @ bientôt<br /> <br /> Michel <br /> <br /> <br />

<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ton analyse est terrible ! D'abord parce qu'elle est d'une précision redoutable et ensuite parce qu'elle décortique de façon<br /> implacable la marche "insensée" de l'amour, qui serait une démarche quasi prédatrice...<br /> <br /> <br /> Je suis persuadé que l’amour est quelque chose de puissant et comme toute chose<br /> puissante, possède son revers qui prend racine dans la souffrance. « Il n’y a pas d’amour heureux » disait Aragon. Ta conclusion est absolument lapidaire et me convient tout à fait. Je<br /> vis l’amour au quotidien depuis trente-sept ans avec mon compagnon. Me détruire pour lui, s'il le fallait, serait dans l’ordre des choses et le contraire vraisemblablement. J’ai cette capacité.<br /> Mais la survivance directement liée à cette apocalyptique chute donne à grandir en permanence. Les compromis ne peuvent pas échapper, mais qu’est-ce qui vaut le coup ? Vivre le danger d’une<br /> vie mortelle ou vivre une mortelle vie sans danger ? Il n’y a pas de réponse dans le fond… Personnellement je préfère la première solution, car j’ai en moi depuis toujours, comme en<br /> sourdine, cette phrase : « Je préfère l'échec au regret.» et donc tout vivre. Pour rejoindre ton explication, je confirme qu’il n’y a pas de culpabilité à avoir dans ces rapports<br /> autodestructeurs, car nous sommes tour à tour victimes et assassins et que c’est diaboliquement beau… constructivement beau. Chaque expérience est unique. Il est utile de se le rappeler pour ne<br /> pas avoir qu’un seul rôle à jouer dans une vie ben courte. J’ajoute que ce que je raconte n’est que le fruit de ma spontanéité et en aucun cas, le résultat d’une analyse profonde que je serais<br /> bien incapable de donner à l’heure actuelle, d’autant que j’ai une peur absolue de ceux qui prétendent tout savoir... Merci Hicham pour ton si beau commentaire.<br /> @ bientôt<br /> <br /> <br />  Michel<br /> <br /> <br /> <br />

<br /> Content d'avoir fini ce petit cycle et dès demain je m'attaque à un autre bien évidement.. Merci Eva d'avoir toujours mis un commentaire réfléchi sur chacun de ces tableaux nouveaux, c'est vraiment<br /> formidable et vos lectures de mes toiles ont été un grand plaisir mêlés de réflexions.<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel <br /> <br /> <br />