C’est ainsi que les terres se sont asséchées.
De mes fêtes musicales, j’ai su dire l’essentiel et taire l’inutile. Dans cet ensemble des choses et des gens mêlés, je me nourris désormais du seul temps qu’il me reste. Je me nourris de mon âge.
Les terres écarlates de mes pensées ont bleui, et avec du rouge et du bleu, un peintre fait du violet… une couleur qui installe la sérénité, juste après les deuils…
Moi qui vis sur les dunes de sable, de celles qui chantent, moi qui aime le désert, j’abandonne à ton rire les plaies de mes sourires et je vis comme on meurt d’une absence qui me pèse.
J’ai toujours dit que je ne peignais pas pour « tous », mais pour « chacun » ; aujourd’hui je sais que ces mots sont vains. Mes espoirs ont autant de poisons que l’hellébore mauve et pâle, vert ou blanc, qui capture mes yeux tout en penchant sa tête, bien à l’ombre des arbres.
Les jardins sont des hommes aux bras forts et rugueux qui déploient des mystères et engendrent les destins. Ils vous donnent à croire à l’éternité alors qu’ il faut tant de temps pour qu’un arbre impressionne.