Je m'en veux un peu de n'avoir pas grand chose à dire ces jours-ci, mais j'ai quelques raisons sérieuses qui m'empêchent de le faire et me rendent vulnérable. Mon esprit n'est pas tout à fait disposé à capter ce qui ferait rire ou rebondir.
© Giliberti / 2007
J'ai souvent parlé de Moez, mon grand ami tunisien qui a tant et tant posé pour moi, jusqu'à la fatigue, jusqu'à l'overdose, mais qui continue volontiers à le faire, car il sait que j'y tiens et que lui même est heureux de se voir reproduit sur des toiles dont certaines font parfois deux mètres de long et qui sont, pour la plus part d’entre elles, réunies dans un livre d’art « Voyage secret Tunisie ».
Je vous livre quelques-unes des photos qui le représentent et que j'aime tout particulièrement parce que lorsque je les ai prises, ça faisait à peine vingt-quatre heures que nous nous connaissions ; c'était en 2002. J'avais décidé que c’était là mon dernier voyage en Tunisie. Il est vrai que j'étais en pleine analyse et que les remises en questions m'aliénaient à ce moment de ma vie.
Et je le rencontre.
Et je décide le peindre.
Et mes voyages continuent.
Et j'emporterai un jour Jean Charles avec moi pour m'installer définitivement là-bas.
Et que brûlent mes émois
Quand je migre sur place
Et m’empourpre de rien
Je n’entends que les mots
Qui détruisent les hommes
Ces mots morts et leur faux
Qui renverse mes sens
Pour qu'ils n’engendrent plus .
Deux tableaux issus des ces poses