Tu etais la pierre
Et tu étais l’eau
La pierre me noyait
Et l’eau me heurtait.
Je disais, « viens » et tu partais.
« Va » et tu prenais racine.
Comment aimer l’escale
Quand elle ravit la terre ?
Comment aimer le souffle
Quand il vous plaque au sol ?
Naissait pourtant l’ivre clarté.
Elle balayait les rites
Et la sauvagerie.
J’aimais me trouver lâche,
À boire sans un regret
L’eau de sa peau, acide
Comme un pélargonium.
S’en est allée
Se profiler
Au gouffre mauve
Des aurores.
Parfum d’orties
S’empare de moi
Parfum, dors-tu
Sans part de moi ?
Brûlure d’ortie,
Bras incendiés,
Vous consumez
Mon âme froide
© Giliberti / 2007