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Le blog de Michel Giliberti



J'avoue ne pas trop avoir le temps ces jours-ci d'écrire sérieusement, alors, j'en profite pour laisser quelques traces de mes romans... ce passage est extrait de "Le bruit paisible des secrets", une histoire d'amour conflictuelle entre deux frères qui ne se connaissaient pratiquement pas.


 




(...À ce moment du roman, Guillaume le frère ainé se précipite en voiture à l'hopital où son jeune frère, tombé dans un comas éthylique vient d'être transporté ...)


[...] Il sait qu’il aime son frère. Il sait que c’est malsain aux yeux des autres, mais il s’en balance. Il ne peut rien combattre.
    Si Romain devait mourir, il se tuerait sans hésiter.
    Tout ce chaos terrestre n’a de sens que si l’étincelle qui brûle son âme a le droit de se consumer.
    Envers et contre tous.
    Le ciel de plus en plus gris vire au beige, plus exactement à la couleur du mastic. Il pourrait neiger d’ici ce soir ou demain.
    Onze heures moins dix.
    Il allume la radio.
    Emminem transperce son cerveau.
    Terrible, cruel, violent.
    Insensé, dans ce décor de silence.
    Les mots du rappeur traversent l’espace clos de la voiture, comme des coups de couteau. Ils s'abattent, ils s'abattentsans cesse! Guillaume les reçoit dans son corps, alors que, tournant après tournant, arbre après arbre, la route de campagne défile, traverse les forêts bordées de fougères desséchées, les champs immenses que les corbeaux,
en véritables propriétaires, survolent.
    Il n’essaie pas de comprendre ce que vomit Emminem, mais sa rage lui convient. Elle lui balance une correction en pleine gueule, comme une haine justifiée.
    Guillaume presse le bouton de la radio pour accentuer les décibels meurtriers et prendre conscience de son impossibilité à apprivoiser le malheur.
    Aucune piste dans sa tête.
    Aucune balise.
    Aucun garde-fou.
    Épuisé et nomade, il ne sait plus où se trouve l’essentiel. Il ne sait plus où se poser, établir une base définitive. Y aurait-il quelque part dans cet univers où prône l’ordre des choses, l’écriture d’un fou qui lui redonnerait raison ?
Évreux se dessine en bas de la nationale qu’il vient de prendre à la sortie du dernier village et dans quelques minutes, il se retrouvera à l’hôpital.
    Son cœur bât très fort.
    Son déménagement matinal et sa nuit d’ivresse se font ressentir.
    Ses membres sont douloureux.
    Son crâne lui fait mal.
    Il ferme la radio.
    Emminen la boucle.
    Guillaume veut gueuler.
    Du plat de la main, il balance un coup violent sur le volant et serre les mâchoires.[...]


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commentaires
P
Non, j\'ignorais que vous n\\\'étiez pas à Paris...  C\\\'est indiqué sur le site web de la galerie qu\\\'il faut prendre RDV en semaine... Comme j\\\'étais dans le quartier cet après-midi, je suis passé devant et c\\\'était d\\\'ailleurs fermé. Il me semble que l\\\'expo se termine le 23 janvier, soit mardi prochain. Le temps passe bien vite, le soir du vernissage ne me parait pas tres loin pourtant. J\\\'essaierai d\\\'y etre vendredi apres midi, vers 16h. Allez, je vous laisse pour ce soir, je vais etre en retard à mon cours de thé^tre... A tres bientot Michel! Bonne soirée.
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M
En fait la galerie est toujours ouverte, mais sur le site il est effectivement écrit "sur rendez-vous", mais c'est pour les gens qui veulent un, je suppose. N'importe qui passe quand il veut depuis toujours, donc, n'hesitez pas.Et non, je ne suis pas à Paris que j'ai quitté depuis déjà quelques années.Bonne soirée à vous aussi.@ +Michel
P
ça peut etre ce lundi. J'ai pas mal de temps libre, en ce moment... Mais j'ai remarqué qu'il fallait prendre RDV pour voir la galerie en semaine...<br /> Si nous ne pouvions nous voir avant votre départ, je vous souhaite un bon séjour!<br /> Pierre.
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M
J'ignorais qu'il fallait prendre rendez-vous pour voir la galerie en semaine... c'est nouveau.Quand vous dites "ce lundi", je suppose que vous parlez de lundi prochain, car pour aujourd'hui, c'est impossible. vous savez que je suis à 120 km de Paris, hèlas...@ +M
P
Bonjour Michel, je viens de lire l\\\'extrait de votre roman, et ça me ramène à un livre dont la base (histoire d\\\'amour entre 2 frères) me semble similaire. Il s\\\'agit de "L\\\'Agneau Carnivore", publié en 1975 par Agustin Gomez-Arcos, un espagnol qui est venu s\\\'installer en France pour fuir les persécutions franquistes. Ce livre m\\\'a bouleversé (comme je pense ne l\\\'avoir jamais été), et l\\\'écriture, faite en français, est remarquable. Connaissez-vous cet ouvrage?<br /> J\\\'irai à la galerie Benchaieb lundi vers 16h. J\\\'espère avoir l\\\'occasion de vous voir à ce moment. Nous aurons l\\\'occasion de parler de tout cela.<br /> A bientôt! <br /> Pierre.
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M
Je ne connais pas ce livre, mais le titre me dit quelque chose... je crois que c'est un thème récurant, parce que narcissique; le double à aimer restera un fantasme éternel.Quel lundi irez-vous à la galerie?Si c'est le prochain, il y a de fortes chances que je sois en Tunisie, mais rien n'est encore décidé.@ bientôt,Michel.
G
Bonjour Michel, Je t'ai dit la semaine dernière que j'en commençais justement la lecture.  J'en suis vers la page 100. Ton extrait était donc un peu prématuré (haha!).  J'ai eu de la difficulté à trouver le temps cette semaine et m'y concentrer. Aujourd'hui, j'y suis parvenu et c'est vraiment un récit captivant et qui vient me chercher. Avis à ceux et celles qui liront ce commentaire. Guy 
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M
Désolé d'avoir dévoilé une partie du livre, mais il y a des rebondissements...Merci Guy. Je suis ravi que tu apprécies ce livre au thème pas évident.@ bientôt et bonne lecture.Michel

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