On y verra, entre autres, une femme qui après avoir maladroitement cassé une assiette, réveille ainsi la colère de son mari qui la saisit par les cheveux, la fait tomber à terre, et la frappe devant les yeux de leur petit garçon. Puis le père s'en va et là, on voit l'enfant fixer sa mère, hésiter un instant, puis finalement lui balancer un coup de pied dans le ventre.
De toute évidence, un tel spot choquera. C'est le but. Je crains cependant que, même s'il est diffusé à une heure tardive, rien n'empêchera certains enfants de le découvrir et le regarder.
Quand on sait à quel point les images véhiculées par la télévision opèrent sur l'inconscient des très jeunes, on peut avancer l'hypothèse qu'ils pourront sans scrupule s'approprier cet acte barbare alors même qu'ils n'y pensaient pas et le reproduire peut- être sur leur propre mère.
Il faut se souvenir de ce premier bus enflammé (un événement monté en épingle aux infos, et l'on peut le comprendre) et des tristes répliques qui s'en suivirent jusqu'au crime commis sur cette malheureuse jeune fille, victime innocente.
Cette sinistre loi des séries n'avait rien à voir avec le hasard.
On a tort, je pense de vouloir tout résoudre par l'image. Tout n'est pas du cinéma. Tout n'est pas de la pub.
La médiocrité de certains comportements ne peut se résoudre que par la pédagogie et c'est bien du ressort de l'école de la République d'apporter une certaine égalité des chances qui éviterait bien des misères intellectuelles. L'éducation, encore l'éducation, toujours l'éducation.