
Je me posais des questions sur le sens et l’origine de la vie, quand me vint l’idée de les exprimer avec ce tableau qui n’est qu’une vision impressionniste, une exhalaison des sentiments poétiques que j’éprouvais alors. Je trouvais beau le concept d’une origine stellaire qui rendrait plus supportable la Voie lactée qui depuis toujours m’inquiète.
Aujourd’hui encore, j'essaie d'y croire. J'aime l'idée d’appartenir aux forces de la nature qui font de nous des éléments de matières organiques en mouvements, comme des mobiles dans le cosmos, même, si dans cette toile, le fœtus qui flotte reste proche de l’œuf initial.
Mais je voulais matérialiser une question.
Aussi, dans sa grande solitude que procure la contemplation, j’ai placé l’homme.
Un homme intemporel, au pied d'un escalier qui s'élance vers le ciel.
Un homme qui semble avoir des doutes sur une semence qui coule là, symbolique de la procréation…
Un homme qui peut aussi s’étonner de pouvoir engendrer de sa simple jouissance.
On peut alors imaginer qu’il se demande si, dans cette aventure humaine qu’elle porte à bras le corps, la femme, n'est pas, à elle seule, le ciel, la terre... l’univers, ou plus simplement, comme l’affirme Aragon, « L’avenir de l’homme ».