Je ne sais pas réellement d’où m’est venue cette envie de renouer avec nos origines ancestrales. Mon rapport au temps est un de ceux qui me posent le plus de problème et je navigue toujours entre le besoin obsessionnel de l’évaluer et le désintérêt névrotique de lui accorder un quelconque crédit.
Un peu avant que le jour ne se lève, quand les parfums de la vie chatouillent mes sens, j’ai quelques ardeurs optimistes qui me privent de tout mépris pour notre petite planète ; puis les heures défilent et doucement s’opère en moi ce désenchantement qu’il m’est donné de vivre de façon très intense depuis toujours, même si mes journées m’apportent aussi des grands bonheurs.
L’observation et l’écoute me remettent souvent en communion avec ce que nous fûmes et les rapports privilégiés que nous entretenions avec la nature et je suis toujours frustré de ne pas avoir suffisamment de recul sur l’empreinte du temps.