Du bruit, des fleurs
Et dans tes ruelles
Le bleu qui joue avec le blanc.
Puis sous la chaleur
Des portes qui scellent
Les rires mais aussi le sang.
Tunis, tes heures ne sont plus les miennes
Elles ont des ardeurs qui trop m’aliènent
Mais c’est là que je respire pourtant.
Ton cœur qui brûle
Quand le mien se glace
C’est encore ce qui me convient.
Je déambule
Entre les terrasses
D’une médina qui n'entend rien.
Tunis, mes heures ne sont plus les tiennes
Elles ont le goût d’une douleur ancienne
Notre histoire ne s’écrit plus vraiment.
Tunis, mes jours
Sont comme tes souks
Bradés, brûlants, brutes à la fois.
Traquer l'amour
Dans tes vieux fondouks
Se paie très cher à chaque fois.
Tunis, la musique dans tes cafés
Ne masquera jamais tout à fait
Les yeux cernés du blues de mes nuits
Du blues de mon ennui
Du blues de toi.
© Michel Giliberti