Les jardins sont des lieux qui vous font, autant qu’ils vous défont. Même si vous les avez fait naître de vos mains, ils ne vous appartiennent pas.
Un jour, un autre jardinier, un autre fou furieux, viendra transpirer là, où vous avez transpiré. Il décidera d’abattre cet arbre ou de supprimer ce buisson. Il foulera une terre qu’il croira sienne… erreur charmante, bien compréhensible, mais erreur tout de même.
Ce qui me semble beau dans cette fusion « jardinier, jardin », c’est que vous vous rendez esclave d’un amant qui s’accouplera à un autre, puis à un autre…encore et encore.
Oui, les jardins sont infidèles... c’est ce qui les rend beaux.