Une piste dans l'errance... des croquis pour me souvenir que la lumière côtoie souvent l’ombre ; que les chroniques des jours heureux sont souvent des chroniques du passé et qu’il faut encore me nourrir des rêves d’antan pour mieux construire ceux de demain, vacillants et fragiles, mais bien là.
L’usure du temps peut sublimer les objets, rarement les êtres ; je veux croire pourtant que la patine peut satiner les temps à venir.
J’ai souvent lu que les peintres recherchaient les couleurs du Sud, des couleurs qui vibrent sous le soleil.
Je sais aujourd’hui que c’est vrai.
J’aimerais me lever chaque matin dans la lumière d’un jour radieux.
J’aimerais me lever chaque matin entouré des particules qui s’éparpillent dans les rayons du soleil comme des poussières stellaires.
J’aimerais me réveiller près de Jean-Charles et préparer notre petit déjeuner avec paresse avant de l’installer sur la faïence tiède d'une table abandonnée sur la terrasse, face à la mer.
J’aimerais… et quand j’aime, tout se réalise.
J’attends donc avec patience cette occupation du Soleil sur notre peau qui s’y prêtera sans résistance...