Ces gestes de l’habitude qui, à casser l’enfance, construisent notre condition d’homme.
Alors, nous marchons sur les boulevards et nous rencontrons des visages tendus ou fatigués, des visages qui nous ressemblent… Nous reprenons les mêmes ascenseurs ne menant nulle part, nous refaisons la queue dans les magasins, nous nous excusons d’avoir heurté quelqu’un… nous consommons le consommable.
On s’enferme…
Nous avions pourtant convenu de vivre l’ouverture… pas l’entrebâillement.

J’éteignais la lumière, je fermais le livre si loin de mes réalités et m’endormais dans la douceur de ma chambre.

Le temps est passé et depuis, la cruauté de sa clairvoyance s’est révélée à mes yeux.
Elle cohabite parfois avec moi et me fait accoucher de bébés monstrueux dont je partage la paternité dans mes peintures avec le Lautréamont de ma jeunesse.
Tous ces monstres sont mes chants, mes fausses notes, quand la médiocrité des détails, à tant se fondre dans le quotidien me fait parfois oublier la tragédie des choses sérieuses de nos vies.
