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Le blog de Michel Giliberti


Le 23 novembre, date de mon prochain vernissage, approche à grands pas. Avant de poster quelques photos de mes derniers tableaux, je mets en avant un de ceux que je porte dans mon coeur et qui illustra l’affiche d’une de mes expositions, il y a quelque temps déjà. Il met en scène ce que j’ai toujours aimé dans la peinture ; la tragédie dans un grand souffle allégorique. J’ai toujours eu un faible pour ce genre et en particulier pour le Radeau de la Méduse que j’ai déjà évoqué dans l’un de mes précédents articles (l’inconséquence).
Même si je ne pensais pas à ce tableau pendant que je construisais le mien, mon inconscient a dû me guider. En premier plan, on voit un homme accablé et soutenu par un autre qui semble appeller au secours. Il y a bien de la tragédie dans l’air… Derrière c’est le vide resserré autour d’une construction en bois, une sorte d’épave en forme de croix désarticulée comme l’image d’une religion qui s’abîme.
Je ne sais plus tout à fait ce qui me poussa à ajouter, dans les derniers moments alors que je pensais avoir tout exprimé, un poisson retenu par le personnage du premier plan, un poisson emmailloté comme une momie, ou un bébé… Un Moïse totémique partant à la dérive ? Méduse, poisson, mort, bébé, naissance, prophète, eau… Commencement de la vie ?… Fallait-il encore un Dieu au-dessus de ce bûcher de l’athéisme ? Peut-être. Mon éducation catholique a de toute évidence laissé des traces… Si ces dernières contredisent parfois l’athée que je suis devenu, elles ouvrent aussi les portes du mysticisme dans certaines de mes créations et alors, je ne vois aucun inconvénient à être imprégné des contes et des légendes.
Aussi, pour être en accord avec mon inconscient, j’ai choisi un Dieu qui n’embête personne : Poséidon.
De tant de légèreté, seuls mes héros, ces « enfants de Poséidon » semblent souffrir de n’avoir pour Dieu, que ce père-là… ou l’inverse.
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commentaires
I
J'ai en souvenir la photo sublime, et dernière?, d'un G.I. au regard affolé, à moins qu'il ne fût vide?, qui tentait de soutenir, en vain, son ami, à l'agonie. Guerre du Viêt Nam. J'ai longtemps gardé ce cliché... trop longtemps, sans doute. Il a disparu, comme quantité d'autres de mes repères...<br /> Ikkar, with love
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M
Le plus horrible dans ce que vous dites, c'est que les atrocités de ce monde, et notamment les guerres, peuvent avoir un côté séduisant dès lors qu'un photographe le décide. J'ai vu des photos de favelas d'une beauté saisissante, alors qu'il y avait dans le fond matière à chialer sur tant d'injustice. Le regard de certains photographes trop "artistes" est assez traîte tout compte fait, car il sait mettre en avant les injustices de ce monde mais les édulcore souvent par sa mise en lumière trop esthétique.@+Michel

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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