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Le blog de Michel Giliberti

Dans la cohue d’un samedi matin bizertin, je tentais, il y a quelque temps, de repérer un magasin de matériel photographique. Sur mon visage devait se lire mes hésitations puisqu’un jeune homme me demanda s’il pouvait me rendre service.
Je lui fis part de ma recherche et il s’empressa de m’accompagner jusqu’à un photographe qu’il connaissait.

Par la suite, je pris avec lui un café sur le vieux port…
Le vieux port de Bizerte est un endroit absolument ravissant et très authentique. Le temps était lumineux. Les bruits et les odeurs du marché à deux pas ajoutaient à l’ambiance chaleureuse.
 
Sofiane, puisque c’est le nom de mon guide improvisé, me proposa d’aller me balader avec lui sur la plage, ce que je fis. Nous passâmes l’après-midi à bavarder de tout et de rien, de nos difficultés respectives autant que de nos bonheurs.
Au terme de notre journée, il insista pour que je vienne manger chez lui et fasse la connaissance de sa famille. Je n’avais rien prévu de particulier. J’acceptais.
C’est ainsi qu’en soirée,
à dix kilomètres de Bizerte environ, je découvris un petit hameau dont je ne me souviens plus du nom. Au centre d’une grande maison toute simple et pratiquement dépourvue de meubles, ses parents se tenaient assis par terre en train de s’amuser avec une petite fille (la dernière des sœurs de Sofiane, je l’appris plus tard). Ils m’accueillirent comme si j’étais un vieil ami. On déroula de grands tapis et peu de temps après nous mangions à même le sol un couscous royal…
Après le repas, Sofiane m’entraîna faire le tour du petit village et me présenta à tous ceux qui, comme nous, prenaient le frais après la forte chaleur de la journée.
Je rencontrai un monde fou, de l’épicier jusqu’au loueur de vidéos en passant par le boulanger et le marchand de beignets, sans compter une horde de gamins qui nous suivaient. Tous les commerçants restaient ouverts dans la seule lumière de leur échoppe tandis que la rue principale était absolument plongée dans l’obscurité.
Au milieu d’une cinquantaine d’inconnus d’une gentillesse difficilement imaginable, je restai ainsi, jusqu’à plus de minuit, à parler, à rire, à grignoter tout ce que chacun m’offrait.
Enfin, je repartis en promettant d’envoyer à Sofiane, toutes les photos que j’avais prises au cours de cette soirée, ce que je fis deux mois plus tard.
De telles veillées, il m’est difficile de les compter tant il m’a été donné d’en vivre ; souvent, lorsque j’ai un petit coup de blues, elles réveillent mes heures…

Sofiane sur la plage de bizerte... Un souvenir charmant et amical.

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commentaires
R
<br /> <br /> Une rencontre spontanée à bizerte,las bas pour se discuter on oublie les m s n et compagnie,on ne se chtache pas pas vidéo conférence.Non on !s'installe à l'ombre d'une terrasse avec un cayoua!<br /> et pour votre voisin un gazouzComme décors le petit port avec ses barques colorées et sa cohorte de chats  qui vivent en tribut,dailleurs il y en a toujours un pour surveillier les<br /> alentours.Un détail verry important le cayoua se sert dans un verre et pour ma part je le réclame avec insistance,sa offence mes babouches.Alors bien sur en si bonne et belle companie l'imprévue<br /> est toujours aux aguets,ballades,présentations aux amis croisés çà et là et l'invitation à déguster le couscous maison de la maman.Voilà dans les régles du savoir vivre une vraie tradition<br /> arabe(L'HOSPITALITEE).Arrvé a Marseille lls appellent çà la féte des voisins une fois par an!histoire de se rappeler les ceux qu'ons déménager durans l'année en cours.Pour ma part jai eu entre<br /> autre le meme style de rencontre mais aussi sympas à TABARKA à voir aussi loin du tourisme de masse.....<br /> <br /> <br /> Choukrane Michel pour ses souvenirs partagés bonne journée à vous<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Un café hors du verre n'est pas un café je vous l'accorde et en arabe on demande "fi kess" (dans un verre). Oui les rencontres amicales et l'hospitalité font le charme de ce pays, bien qu'il se<br /> modernise à une telle vitesse qu'il est parfois difficile de le reconnaître, mais les contes peuvent encore s'y projeter.<br />  @ bientôt Yves<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
A
Je vis actuellement en France mais j'essaie d'y retourner tous les ans pour les vacances d'été et vous, vous y allez régulièrement en tunisie? Vous êtes né à Menzel Bourguiba c'est cela?
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M
<br /> Oui je vais très réguliérement en Tunisie... Impossible d'y échapper. Effectivement, je suis né à Menzel Bourguiba.<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
A
Vous avez fait de sublime photo de la Tunisie, elles sont magnifiques et très représentatives de celles ci, je suis moi même de Bizerte (el alia), vous êtes un bon photographe continuez ainsi à nous faire rêver et merci pour les belles photos qui rappelle de très beau souvenir de la tunisie.
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M
<br /> <br /> Amel, c'est toujours un plaisir quand des Tunisiens viennent par ici. Merci beaucoup pour ce que vous me dites... êtes-vous toujours à El Alia ? ou vivez-vous en France ?<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
C
Il est beau Sofiane et j'aime bien, Michel la caractéristique de ce que tu nommes son sourire : têtu ! Bisous et bo we.
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M
<br /> Beau est si gentil, comme toute sa famille... petit miracle tunisien.<br />  @ bientôt et bisous,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
C
avons nous perdus ce sens de l'hospitalité, dans different coin ( elle est ronde..non!) de la planète, la simplicitée, l'accueil est présent, est ce un mal de nos sociétés occidentales, je suis pas loin de le penser, merci pour ce partage qui soudainement nous emporte dans l'intemporel glissant lentement.covix
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M
<br /> <br /> Merci Covix<br /> Hélas... trois fois hélas ! je crois que le système et "modèle"occidental malgré les avantages impressionnants qu'il nous propose nous éloigne des choses simples et des partages heureux en<br /> société. Bien sûr, il ne faut jamais caricaturer, ni être donneur de leçons, mais voilà... il nous enferme souvent dans nos suffisances.<br />  @ bientôt Covix,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
J
j'ai entendu hier, avant d'avoir des acouphènes qui me font terriblement souffrir, qu'il étaient maintenant indispensable d'avoir un diplôme, au pire une formation pour trouver un emploi actuellement, mais nous avons perdu l'amabilité ainsi que la simplicité...Sofiane et ses proches, parents ou amis, sont dans le vrai, j'en suis persuadé !!Jj
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M
<br /> <br /> Nos convictions européennes nous pétrissent dans l’idée que notre modèle de société est celui qui convient. Je trouve pour ma part qu’il nous déshumanise doucement, mais sûrement.<br /> Oui, Sofiane, sa famille et ses amis m’ont permis de vivre le partage à l’état pur. Je ne fais pas le procès d’une société pas plus que je désire en encenser une autre, mais il faudrait savoir<br /> faire la part des choses et cesser de croire que l’harmonie réside dans le fait de se sur protéger et du coup, de ne plus rien entendre des autres…<br />  Merci Jj pour ton commentaire de bon sens.<br /> @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
N
Alors, à toutes ces rencontres à venir encore, qui te réchaufferont lors de ces moments de bluzz :)N'oublions jamais que l'autre c'est nous même et l'accueil est toujours bon.Bonne journée.
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M
<br /> J'espère, Nath, j'espère...<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
J
IL nous manque donc des photos  de la Blanche El Alia sur sa colline, et de ses jolis garçons...
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M
<br /> Je pense qu'Eva pourrait bien nous en montrer. Moi je n'ai aucune photo de cette petit ville, hélas...<br />  @ bientôt Jack,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
E
Vous avez une chance extraordinaire : vous tombez toujours sur les plus beaux garçons de toute la Tunisie ! (une chance de photographe et d'artiste ?..)A propos de Bizerte, c'est vrai, j'y suis passée et j'ai aimé. Sur la route de Bizerte, j'ai vu de loin le village de El Alia, tout blanc, que je n'ai pas pu visité (je le regrette) et j'ai eu une pensée pour un vieux monsieur exilé dans ma région si peu ensoleillée, et qui est né à El Alia... et je me demande bien comment on peut vivre et envisager de mourir loin de son Paradis d'origine... Quand il est venu me remercier de la carte postale que je lui avais envoyée, j'ai senti comme un regret cependant, à l'évocation de ce merveilleux village  de sa naissance... (le temps qui passe et ne revient plus ?..)
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M
<br /> <br /> C'est parce que j'ai une bonne tête :o) et surtout parce que j'ai un respect infini pour eux que je rencontre les gens...<br /> Ce que vous dites sur le fait de vouloir mourir dans son paradis, tout au moins sur les lieux de naissance est très vrai et c'est pour cela que je cherche par tous les moyens (j'y arrive<br /> d'ailleurs) à respecter cet ordre des choses en finissant mes jours en Tunisie, histoire de boucler la boucle... Et puisque nous vivons tous deux dans la même région, compatissons ensemble à la<br /> morosité d'un temps si peu ensoleillé qui, pour ma part, force mon exil.<br /> Et je confirme:" le temps qui passe ne revient pas" mais il faut lui accorder une continuité digne des souvenirs qu'il a engendrés...<br />  @ bientôt Eva,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
M
Ce sont ces moments de rencontres spontanées, inattendues et improvisées qui m'ont toujours fasciné et enchanté lors de mes voyages autour du globe. Ce sont ces rencontres interpersonnelles qui restent gravées dans mon coeur, plus que la beauté sauvage des lieux, même si ceux-ci participaient à la magie de ces espaces-temps de bonheur.Merci Michel pour ton billet de ce jour, enchanteur !
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