Je suis celui qui regarde…
Mes longues heures en compagnie de Mehdi ont été souvent le centre de mes considérations.
Ses yeux dorés et tristes faisaient grand bruit de ses angoisses.
Que ce soit dans la Médina, au fond des cafés obscurs, ou dans les criques, sous le soleil, je ressentais une langueur plomber ses mots, ses gestes.
Toutefois, en soirée, quand nous accordions nos dissidences et qu’avant de partir il me remerciait d’un sourire aussi beau que ses yeux, je savais que la nuit serait belle... belle pour lui, belle pour moi et que sur la terrasse éclairée de la douce lumière des photophores, la musique soufi bercerait mes heures tunisiennes.