Matmata.
J’étais dans ma voiture.
Je me reposais quelques instants d’un long périple quand ce petit garçon perdu dans ses rêves sous une chaleur accablante attira mon attention.
Son immobilité m’étonnait.
À quoi pouvait-il penser ?
Je n’ai pas résisté à l'envie de prendre cette photo qui fait partie de mes préférées ; j'aime sa simplicité, sa vérité.
Je suis toujours fasciné par cette capacité toute tunisienne d'attendre quelque chose ou quelqu'un pendant des heures.
Y avait-il des rancoeurs dans ce refus de bouger ?
Y avait-il des chants étouffés ? Je ne le saurai jamais, mais je garde la trace de ces instants sensibles où mon regard se perdit dans une autre dimension.