Un p’tit coin de paradis qui prend l’eau, c’est pas grave.
Le soleil reviendra et avec lui, les rires.
Les impasses ouvrent souvent sur des boulevards… Alors, j’attends. J’attends le sommeil tranquille, les réveils moins frileux.
J’attends la main sure et le geste de bronze.
J’attends tout d’un futur incertain pour qu’il m’ouvre les portes d’un présent éternel.
J’ai des souvenirs de pierre, tant ils sont su construire ; ce n’est pas l’éboulis d’aujourd’hui qui va tout emporter…
Le jardin s’éternise en automne d’un sommeil bien pesant. Alors, faisons comme lui, mon amour, couchons-nous quelques mois pour renaître au printemps et s’il le faut, couchons-nous pour toujours.
J’ai ta main sur la mienne, ton souffle près du mien, ça vaut tous les voyages…