
Je serai toi et je serai moi dans ces temps de chaos. Je serai nous jusqu’à ce que la boue qui recouvre ton corps redevienne poussière légère et se débarrasse des amères suées de la peur et du cri.
J’ai bâti ma vie sur tes terres et la fuite de nos mots sensibles ou rebelles ne détruira jamais ses assises.
La signifiance de mes craintes est la plus sure des routes. Elle me donne le sens des volcans et celui des chimères... le sens de nos vies terriennes.
Je construis notre avenir avec la clairvoyance des aveugles et l’arrogance de ceux qui se taisent.
Mon amour, cette boue sur ton corps, cette terre de guerre, j'en ferais une patrie... Une terre de paix.

Comme la terre qui recouvre les corps
Comme ton corps qui se couvre et se terre
Je me pare de tous les mots des fables
Qui enfouissent et m'ensablent de leur fards.
Comme le ciel qui recouvre la mer
Comme une mère qui découvre l’amer
Je suis source d’un ailleurs bien trop là
Et si las d’être sourd par ailleurs.
© Giliberti / 2007
