Oui, juste un rayon de lumière sur les matinées grises que l’été a boudées.
Mais l’exil est toujours possible qui s’attache aux fantasmes, et sourire me paraît encore le moyen le plus sûr de retenir le soleil.
Dans l’aisance d’un écrin virtuel, je considère ton visage, comme on se chauffe à l’été, comme on se coupe au tranchant d’une herbe haute.
Que la vie semble facile quand on écoute les bruits qui rassurent et perpétuent le silence qui les joint... quand on regarde le rien devenir tout.
Un plein air d’orties et de chicorées au jardin, c’est déjà un bouquet de fleurs rares.
Que la vie continue de m’apporter des respirations comme ce matin où croire me donne tant.
Et demain, au bord du sable et de l’aurore, main dans la main avec l’amour de ma vie, je te rencontrerai encore, Moez ; je te rencontrerai, et cette fois-ci, c’est à nous deux que ton sourire clair dans l’aube bleue s’adressera.
Enfin, le sens de la vie, à deux pas du clapotis des vagues, nous parlera.