
"Lumières de l'enfance", ce tableau immense, correspond par le plus grand des hasards à l’univers du film « Makking off » du metteur en scène tunisien Nouri Bouzid. J’y ai peint de jeunes tunisiens dont l’allure pourrait faire croire que ce sont des voyous, mais l'un d'entre eux tient encore le pinceau qui a servi à taguer le mot « amour » sur les murs de la médina ; ce dernier y est peint plusieurs fois, dissimulé en calligraphies différentes.
Si je parle de ce tableau et de ce film que j'ai vu en Tunisie, c’est aussi parce le temps était si exécrable cet après-midi, que j’ai décidé de m’allonger et de regarder une nouvelle fois ce long métrage en DVD.
J’avais déjà parlé de ce film en février dans l’article « Cinéma en Tunisie ».
Je suis un inconditionnel de ce film qui dénonce la façon perverse qu'emploient certains intégristes islamistes pour endoctriner des jeunes et en faire des martyrs de Dieu.
"Making off" est un film réaliste, intimiste, psychologique et aussi dynamique qu’un film américain.
Lofti Abdelli, l’acteur principal, est tout simplement remarquable et il a été récompensé par le prix de la meilleure interprétation masculine lors de la session des JCC (Journées Cinématographiques de Carthage). Le film lui-même a reçu le Tanit d'or.
Si vous avez l’occasion de vous le procurer, n’hésitez pas, ce film est puissant et vous emporte dans la barbarie des sentiments.
Ah... si Nouri Bouzid pouvait réaliser deux de mes scénarios...

Il aurait pu faire le rôle du héros de Making off.
Voici le générique et le début du film. L'action se situe près du port de Rades, un port de marchandises. Dès les premières images on voit à l’horizon « Bou Kornine » la fameuse montagne aux deux cornes, celle de mon roman du même nom…