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Le blog de Michel Giliberti

À quelques kilomètres de ma ville natale Menzel Bourguiba et de celle de Bizerte se trouve un parc naturel inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, le lac de l'Ichkeul. C’est une des plus belles réserves ornithologiques du monde qui se déploie au centre d'un massif montagneux absolument magnifique, sauvage, voir inquiétant.
Quand on arrive à l'entrée de ce parc, il faut prendre une petite route étroite de quelques kilomètres qui serpente jusqu'au parking à ciel ouvert tout aussi naturel que les lieux alentour et qui se fond dans le décor, auprès de vieilles constructions typiques, comme ce vieux marabout...
À partir de là, il faut continuer à grimper à pied et la promenade commence au milieu d'un silence unique traversé du seul cri des oiseaux et du grésillement des insectes. De temps à autre, des rapaces déploient leurs ailes au-dessus des crêtes du massif, mais hélas je ne parviens pas à les photographier.  Je tenterai l'expérience une prochaine fois. Mais avant cette promenade, on passe d'abord devant une bâtisse (administrative, je pense) encadrée de deux pachydermes en résine qui n'ajoute rien à la beauté du paysage, je dois l'avouer, d'autant qu'il ne s'agit pas de la reproduction d’espèces présentes dans cette réserve... Donc, on oublie vite l'éléphant...
...et le rhinocéros.
Et la ballade autour du lac se précise enfin...
Celui-ci change souvent de couleur pendant l'année. C'est un des rares lacs au monde qui absorbe l'eau de la Méditerranée en été, une eau à laquelle il est rattaché par un canal et qui fait grimper son niveau et sa salinité.  En hiver, ce sont les oueds qui l'alimentent en eau douce et là, son niveau baisse au point qu'il est possible de marcher dessus sur des centaines de mètres, comme je suis en train de le faire sur cette photo. Beaucoup de traces des sabots des buffles d'eau sont distinctes à sa surface dans ces périodes là ainsi que leurs bouses.
Quand j'étais enfant, j'avais très peur du lac de l'Ichkeul ; il était souvent de couleur argileuse et le silence qui y régnait était si impressionnant que je détournais la tête quand je passais devant ses berges. Même accompagné de papa dont je serrais très fort la main, j’avais l'impression, à tout moment, qu'il pouvait se passer quelque chose. La végétation se compose essentiellement d'oliviers et de petits arbustes, comme les pistachiers, dans un paysage accidenté composé de rochers dorés, ambrés ou roux, souvent recouverts de lichen orange ou vert. De temps en temps, on y découvre des grottes habitées par les chauves-souris et les oiseaux. De toute part se faufilent des lézards ; parfois, de grosses libellules font un bruit d'enfer en passant près de vous.
C'est un lieu magique et émouvant qui correspond à la Tunisie de mon enfance.
D'ailleurs, une petite méditation s'impose...Pendant que d'autres ont mieux à faire...
Ainsi que cette cigogne en plein vol...
... ce canard sauvage en plein bain...
... ou ces flamants roses qu'on voit mal sur ce cliché (je n'ai pas de patience pour photographier ce qui est simplement beau à voir ou à ressentir).
C'est ainsi que Jean-Charles passe son temps à me montrer des canards, des grues, et tant d'autres espèces d'oiseaux rares que je rate dans mon objectif, et en toute logique, c'est lui que je photographie. Il est si heureux au milieu de la nature sauvage ! Et puis, pour moi, c’est bien lui l'oiseau rare, la seule espèce intéressante qui me passionne et que j'étudie depuis trente-cinq ans...
Et le soir, une fois rentré à Sidi Bou Saïd, il fait sagement le tri des olives qu'il a cueillies en douce, bien décidé à en faire quelques conserves...
Oui, c'est un oiseau rare ! Une espèce comme je les aime... une espèce dont je ne me lasse pas.
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commentaires
L
<br /> <br /> ORAGE: je serai brève.<br /> Drôle, bizarre de nous relire un an 1/2 plus tard.<br /> Mes réflexions sont toujours les mêmes et votre amour réciproque, après tant d'années de vie commune, me ravit, me rassure, m'émeut... De ce fait, le lieu (que je ne pourrai pas visiter comme<br /> Vous l'avez fait) devient -presque- secondaire.<br /> A tous les deux, je souhaite le plus bel avenir.<br /> Je Vous embrasse très affectueusement.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci, ma chère Laura... Un an et demi, dites-vous... Désespérant !!! l'essentiel c'est que tout continue comme vous dites. La durée est encore une sorte de talisman.<br />  je vous embrasse<br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> <br /> Je me rappelle avoir lu dans un des num du magazine "sciences et vie" un article alaramant s'institulant ainsi: "Ichkeul, future mer d'Aral". Ce cite magique est en péril!<br /> <br /> <br /> Khanouff<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Je sais Khanouf... je ne veux pas y croire, mais je l'ai souvent lu. Ce serait tout simplement affligeant si cela se produisait.<br />  @ bientôt<br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> Quelle belle page, un peu biographique... qui fait plaisir au lecteur-voyeur.<br /> Mais le lecteur n'éprouve l'envie  d'en savoir un peu plus que dans la mesure où l'artiste se révèle à lui comme essentiel. (C'est ce que je ressens)<br /> Comment résister -j'imagine- aux sollicitations quasi enfantines de J.C à vous préoccuper des oiseaux, sachant bien, le coquin, qu'il est votre nombril?<br /> Hier, j'ai beaucoup lu "ailleurs"; aujourd'hui, vous me nourrissez et me faites rêver.<br /> Nabeth.<br />  <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> JC est un grand enfant, réellement. Tout l'étonne, tout le séduit, et comme je suis sensiblement dans le même état d'esprit, on fait la paire.<br /> Merci chère Nabeth de cette lecture délicieuse que vous faites de mes petits récits, ça me touche beaucoup,<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
N
Ce serait avec tres grand plaisir...Pour ce qui est des mots de plus, je m'en excuse mais pas ce soir, je suis en train de tomber malade, assomé de travail, et de fievre.Bref, je serais tres heureux de recevoir un message de vous. Avez vous toujours mon mail?
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M
<br /> Oui, il s'est inscrit quand vous m'avez m'envoyé votre commentaire, mais de toute façon, je l'ai toujours.<br /> Promis, je vous écris dans la journée...<br /> <br /> @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
N
Vous devez probablement ne plus vous souvenir de moi, cela fait quoi... un an déja que je ne vous avais pas reparlé. La vie m'a emporté bien loin, m'a fait subir plusieurs chutes mais m'a permis aussi de me relever. Je suis heureux de voir que pour vous aussi, sous le soleil parfois brutal vous avez su subir le temps sans accroc...A propos d'accro... Je ne sais pas si je dois dire merci pour votre dernier livre, avalé en un jour comme d'habitude, quelques heures... qui me collent a la peau. Etrange sensation, et je ne retrouve pas le bruit paisible des secrets qui m'aurait probablement calmé quelque peu... alors laissons l'ame voguer un peu ce soir.J'espere que vous allez bien et je vous envoie mes plus sinceres amitiésSincerely yoursNicolin
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M
<br /> <br /> Comment pouvez-vous penser que je ne me souviens plus de vous<br /> Comment pourrai-je ne plus me souvenir de vous ? Pas un seul détail oublié de votre visage ! Pas un seul de vos propos, ni des musiques que vous me fîtes si souvent partager.<br /> Je suis heureux de vous retrouver, heureux de vous savoir toujours intéressé par ce que j'écris. Le bruit paisible des secrets est certainement un bien doux roman comparé à mon dernier<br /> lapeaudumonde.com, mais déjà il dénonçait la rigidité de la société, même si l'histoire de deux frères amoureux l'un de l'autre en était le prétexte.<br /> Nicolin, je vous enverrai ma nouvelle adresse e-mail, car vous ne devez pas l’avoir.<br /> Je vous embrasse,<br /> @ bientôt<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
B
Quelle magnifique promenade que tu nous offres aujourd'hui ! Je comprends toujours un peu plus ton amour pour ces lieux, ton attachement à cette terre si riche en sensations qu'elle peut procurer. Au début, les photos ne voulaient pas toutes se télécharger, mais en ouvrant les commentaires, hop, elles sont toutes apparues. Et c'est tant mieux, car j'ai pu admirer les libellules tunisiennes ! Des monstres ces engins, là-bas !!!Et ta déclaration d'amour si touchante...Vraiment, tu m'épates mon cher Michel...
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M
<br /> <br /> Merci Bellurette, je suis heureux que ce petit voyage t'ait plus, il m'a permis de parler davantage de mon ami que je préserve généralement, mais voilà, il me semblait qu'il était tant de le<br /> mettre dans cette très petite lumière que représente un blog car c'est avec lui, je pense que je parviendrai à boucler ce blog un jour ou l'autre, car j'aurais enfin tout dit (et rien à la fois<br /> dans le fond). Quand j'ai relu l'article qui parlait de ses conserves d'olives, j'ai eu la tentation très forte de tout arrêter, car le premier article de mon blog était une banale histoire<br /> d’emballage de fromage et je trouvais normal de le finir avec une banale histoire de conserves d’olives et puis je me suis ressaisi, car l'hiver est long et j'ai un peu plus de temps ; je peins<br /> moins (temps de lumière réduit dans la journée)... Alors vivement le printemps, quand les premières fleurs des arbres fruitiers me feront penser aux confitures d'août et septembre et me<br /> permettront des adieux en... pots.<br /> Pour l'heure Bellurette, je t'embrasse très fort,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
H
Bel écrin pour un amour.La vie est aussi belle.Je me retire sur la pointe des pieds.
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M
<br /> Oui, c'est vrai... chaleureux surtout et au 1 rue du Bonheur...<br />  @ bientôt Henri-Pierre,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
M
Bonjour. Je viens de consulter votre blog car nous partageons la même passion... Je viens juste d'arriver sur ce ite et ce serait sympa de mettre un lien vers mon blog... Je suis un écrivain qui va raconter son parcours dans le monde des lettres...Marc
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M
<br /> <br /> Merci d'être passé par là et de partager mes passions... je m'occuperai de ce que vous me demandez, promis.<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
F
Douceur infinie du temps partagé...Douceur infinie du temps qui s'arrète... quand on sait où est son autre.Nous sommes faits de ces moments fondateurs.Merci, Michel, de nous en faire les témoins !Plein d'amitiéFrançois
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M
<br /> <br /> Et si le temps qui s'arrête pouvait avoir la belle idée de repartir, François... je crois que c'est ce qui me manque aujourd'hui, mais je ne me plains de rien puisqu'il nous permet une fois<br /> encore d'échanger de l'amitié.<br /> @ bientôt François et merci,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
J
Pas assez pour en faire de lui, il faut donc se résigner à en faire des conserves ??
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M
<br /> Se résigner? meuhh non... c'est très bien les conserves...<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
J
Très ému par la beauté de tes mots alors que suis un peu loin. Que dire de plus... tu sais mon amour et je sais le tien.J'ai un peu l'impression de me retrouver quand je parcours la terre sur laquelle tes yeux se sont posés il y a quelques années.Les olives sont un peu le lien qui nous relie alors !
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M
<br /> Merci mon bébé... mais demain tu seras là...<br />  je t'aime,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
I
les oiseaux rares, ça se bichonne !!!
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M
<br /> C'est ce que je fais... et je m'y applique :o)<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />
J
c'est votre maison a sidi bou? je viendrai vour voir !
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M
<br /> Quand vous voulez...<br />  @ bientôt,<br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />

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