On dit de Douz que c’est la porte du Sahara et c’est vrai, on le respire de toute part et le sable qui n’a pas de frontière s’invite pour vous le prouver. Il est dans vos chaussures, dans vos poches et souvent dans vos yeux, vos oreilles, mais qu’importe, vous êtes aux confins de l’immensité et si le désert ne vous tente pas, il reste l’ombre verte des palmeraies envoutantes. Bien sûr, on voudrait tout photographier, surtout pendant les quatre jours de grandes fêtes comme le Festival international du Sahara, en décembre où les coutumes nomades sont mises en avant avec des spectacles de courses de chevaux, de dromadaires, des danses folkloriques, le tout dans une effervescence qui vous fait tout oublier du présent en vous emportant loin de vous même, et croyez-moi, s’oublier est une chose nécessaire… mais les guides touristiques et le net sauront vous décrire tout cela. Moi je n’aime parler que des émotions visuelles et comment ne pas en avoir devant ces hommes du désert, ces bédouins, ces Touaregs dissimulés derrière les "Lahfa" qui ne laissent apparaître que leurs yeux noircis du khôl qui les protège de la lumière intense et des tempêtes de sable... Mais ce khôl ajoute aussi à leur séduction et ces hommes le savent bien qui vous regardent avec tant d’insistance lorsque vous les prenez en photos.
MG
PS Les trois études à la fin de ces photos (encre et crayon) ont été faits sur place.
À l’ouest de la Tunisie, sur la route du kef, à un moment donné, la route serpente entre des paysages d’une beauté inouïe. Finis les clichés faciles, on entre dans la légende qui pousse aux aphorismes. Tout y est continuel et harmonieux, de la roche rousse, érodée, aux vallons alanguis éclaboussés d’une végétation qui embaume l’air. On y voit encore des papillons, des libellules, des sauterelles et près des cours d’eau, des grenouilles. On rencontre des bergers sereins qui ont tout compris de la vie, des enfants souriants, des commerçants circulant sur des ânes.
Ces lieux de grande sérénité et de silence donnent à croire qu’un message vous est délivré et qu’il faut en tenir compte. Il règne là, la plus inspirée des symbioses entre nature et perception des choses de ce monde. Ces paysages quasi bibliques parviennent à panser les blessures secrètes et croire de nouveau en l’homme.
MG
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Sur la route de Tunis, au retour de Menzel-Bourguiba, cette petite maison d’époque coloniale m’a littéralement happé. Arrêt en catastrophe pour la capter ! Comment vous dire ? Dans l’air brulé de cette fin du jour, dans l’exhalaison des herbes aromatiques, elle me parlait. Au regard de son emplacement en bord de route, je me suis dit qu’elle offrirait une halte magnifique aux voyageurs. J’imaginais quelques tables et chaises, à l’ombre des eucalyptus ; le plaisir d’être assis côté cour avec vue imprenable sur la campagne. Il suffirait de le vouloir. Il suffirait d’un désir de vie. Les temps courent si vite qu’ils nous dépassent désormais. Bientôt tant de ces murs blessés, tant de ces murs abandonnés s’effondreront et reposeront au sol comme autant de pierres tombales.
MG
La Goulette est une ville tunisienne tout à fait particulière, cosmopolite, populaire et sympathique. Lorsqu’on se promène avec son appareil photo, il n’est pas rare que la jeunesse vous demande de la photographier, comme ici où je me baladais sur les bords du canal qui ouvre sur la mer.
Images simples, joyeuses, nécessaires par ces temps difficiles où tout vous ramène à la triste réalité sanitaire.
MG
Le quartier de Tghounja, dans la médina de Tunis. De toute part les odeurs épicées de la cuisine tunisienne se faufilent dans les ruelles où tant de petits restaus sans prétention vous permettent de manger si bien, à volonté et pour trois fois rien. ( je n’ose même pas vous dire le prix)
Ici, sur la photo, c’est le restaurant Khamous… Tout le sel de la Tunisie se trouve dans ces ruelles.
MG
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Juste la lumière qui heurte les murs, qui heurte l'attente puis s'en meurt sur tant de rives vaines.
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