Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Michel Giliberti

1 2 > >>

Je pourrais vous parler encore de ma tête de Turc, Sarkozy, dont j'ai appris ces jours-ci que les grands et nouveaux élans « gauchistes » qui lui font citer Jaures, Blum et autres Mendes avec une vibration pathétique dans la voix dès qu'il exhorte le peuple des ouvriers, n'étaient autre que le fruit du travail consciencieux d'Henri Ghéno (son nègre) qui lui prépare ses discours. Ah!... immigration choisie, quand tu nous tiens!
Je préfère donc revenir à des choses plus agréables et vous parler de  Franck, qui a été mon modèle pendant des années. Je ne peux même plus compter les tableaux que j'ai faits avec lui.
Avec Emmanuel, Xavier, Laurent et Moez, il aura contribué à bon nombre de mes inspirations. Toujours disponible, il accourait à la maison à la moindre de mes intentions de travailler avec lui.



© Giliberti / 2007

Il naissait à te voir

Tant de gestes et de mots
Que de croître, tes rêves
Se mettaient à danser.
J'enfantais de ta grâce
Autant que je la goûtais
Au profond des nuits sourdes
Et d'agiles candeurs.

© Giliberti / 2007

© Giliberti / 2007

Dans l'inventaire de nos nuits blanches
Tous les négoces étaient possibles
Tes cheveux roux, ta peau si blême
Valaient l'ivoire et les parures.

© Giliberti / 2007




Voir les commentaires




Je m'en veux un peu de n'avoir pas grand chose à dire ces jours-ci, mais j'ai quelques raisons sérieuses qui m'empêchent de le faire et me rendent vulnérable. Mon esprit n'est pas tout à fait disposé à capter ce qui ferait rire ou rebondir.
Aussi, dans ces moments de défaillance où les jours difficiles s'invitent à ma table, je préfère donner du temps au temps et mettre sur le fond noir de mon écran, mes rêves bleus, mes instants fragiles qui sont autant de béquilles quand tout va mal.


© Giliberti / 2007

J'ai souvent parlé de Moez, mon grand ami tunisien qui a tant et tant posé pour moi, jusqu'à la fatigue, jusqu'à l'overdose, mais qui continue volontiers à le faire, car il sait que j'y tiens et que lui même est heureux de se voir reproduit sur des toiles dont certaines font parfois deux mètres de long et qui sont, pour la plus part d’entre elles, réunies dans un livre d’art « Voyage secret Tunisie ».

Je vous livre quelques-unes des photos qui le représentent et que j'aime tout particulièrement parce que lorsque je les ai prises, ça faisait à peine vingt-quatre heures que nous nous connaissions ; c'était en 2002. J'avais décidé que c’était là mon dernier voyage en Tunisie. Il est vrai que j'étais en pleine analyse et que les remises en questions m'aliénaient à ce moment de ma vie.

Et je le rencontre.
Et je décide le peindre.
Et mes voyages continuent.
Et j'emporterai un jour Jean Charles avec moi pour m'installer définitivement là-bas.


© Giliberti / 2007


© Giliberti / 2007


Quand ailleurs, c’est ici
Et que brûlent mes émois
Quand je migre sur place
Et m’empourpre de rien
Je n’entends que les mots
Qui détruisent les hommes
Ces mots morts et leur faux
Qui renverse mes sens
 Pour qu'ils n’engendrent plus .
© Giliberti / 2007







Deux tableaux issus des ces poses





Voir les commentaires

Je témoigne souvent de la Tunisie, mais il est vrai qu’on ne parle jamais si bien que de ce qu’on connaît et qu’on aime.
Sur ces photos de vacances, on voit un peu de l’intérieur de la médina de Hammamet, un peu de sa plage, puis Fehti et Mohamed, des amis de Tunis.
À mon avis, la médina d’Hammamet est une des plus belles de Tunisie ; elle est extrêmement lumineuse, pas trop grande et entièrement bordée par la mer. Des bougainvilliers éclaboussent de pourpre les murs blancs, les fers forgés bleus protègent les persiennes des fenêtres fermées sur leurs secrets. Les chats y sont rois et les enfants vous regardent avec de grands yeux amusés.
On dirait un décor de théâtre, un peu comme à St Tropez, quant au détour d’un chemin étroit, on tombe sur certaines petites ruelles qui semblent fabriquées de toute pièce pour faire naître des émotions.
J’adorerais habiter la médina d'Hammamet. Ce doit être un rêve de tous les jours que de se réveiller sur une de ses terrasses ouvertes sur l’horizon turquoise, prendre son petit-déjeuner sous un soleil déjà éblouissant, avant d'aller sans se presser jusqu'au au marché acheter du raisin, des figues et du poisson à griller… Bon j’arrête, car ça me donne envie de partir.
La vie idéale tient à peu de chose... mais le peu est souvent difficile à piéger.


Fethi et Mohamed © Giliberti / 2007

Mohamed © Giliberti / 2007

Ruelle de la médina d'Hammamet © Giliberti / 2007

Fin de journée sur la plage de Hammamet © Giliberti / 2007

Fethi © Giliberti / 2007

Voir les commentaires


Depuis le temps que je mets en avant les visages ou les corps de mes modèles, aujourd’hui, seuls leurs pieds et leurs mains sont à l’honneur… Pieds de Franck, mains de Laurent et d’Emmanuel... et quelques mots de moi.



Ma patience est d’argile
Et mes plaies la ravinent
Elle me rend presque libre
D’inventer ma prison.
© Giliberti / 2007
 

Mes mains ne tiennent plus
L’ardeur de tous les sables.
Silices et bris de verre
Ont trop blessé l’enfant
Damné de tant d’années.

© Giliberti / 2007
 

Balayer les marées,
Les maris, les marins et les morts

Larguer les amarres,
Les amants, les amours et les mers,

Me bercer de mes propres remous
Pourrait être l’attrait.
© Giliberti / 2007


Demain s’éteint à l’aube du grand hier.
Deux mains d’argile retrouvent enfin la terre.
© Giliberti / 2007



Voir les commentaires

Sarkozy qui se baladait quasi incognito dans une cité a fait un discours digne de ses idées rétrogrades, et il m’a fait bondir quand il a déclaré qu’il fallait plus de fermeté en matière d’autorité et d’éducation pour « effacer l’effet néfaste de 68 ».
Je trouve cette affirmation gratuite d’une médiocrité désespérante, d’un populisme incroyable, bref d’une petitesse absolue pour un présidentiable.
Que vient faire mai 68, dans une société aujourd’hui ravagée par le chômage et le manque d’idéologie ?
Que vient faire mai 68 dans une société bouffée et sacrifiée au nom des marchés et de la croissance ?
Que vient faire mai 68 dans une société qui ne parvient pas à faire de la mondialisation une aventure humaine ?
Que vient faire mai 68 dans une société ravagée par le sida, la pollution, la précarité, et les injustices de plus en plus flagrantes entre les nantis et les pauvres ?
Que vient faire mai 68 dans une société où, même quand on travaille, on ne peut pas se loger tant les prix des loyers sont élevés ?
Sarkosy se référera-t-il bientôt à la prise de la Bastille ? à la bataille d’Alésia ? La guerre de cent ans aurait-elle pourri les mentalités ?
Quand je pense que les Français et les Allemands ont réussi à s’entendre après la Seconde Guerre mondiale, que le mur de Berlin est tombé et que là… dans ce chaos de début de siècle, Sarkozy pleure sur les conséquences de mai 68, j’ai envie de hurler.
Petit homme décidément, petite mémoire et petite imagination de celui qui oublie que la plupart des grands hommes d’aujourd’hui (artistes, patrons, politiques, aventuriers, scientifiques, penseurs, chercheurs, philosophes) sont des enfants de 68.
Le laxisme qui abîme notre jeunesse prend ses racines dans l’image insolente de la réussite et de l’argent facile, de l’attraction inimaginable que la télé exerce sur des esprits encore malléables en leur faisant croire que pour réussir dans la vie, il n’y a qu’une alternative : le foot ou la Star Ac.
Mais que vient faire Sarkozy en 2007 ?

Voir les commentaires

Sofiane © Giliberti / 2007

Sofiane est un de mes amis tunisiens, je le connais depuis plus de six ans.
Le temps glisse sur lui sans laisser de traces. Je dirais même que le temps le préserve.
Ce jour là de l'été 2006, il était venu, comme presque tous les jours, me rendre une petite visite une fois son travail terminé et en attendant de boire le café que je lui préparais, il est allé quelques instants se détendre sous le soleil, à l’intérieur de la petite cour à l'arrière de la maison.
Je n’ai pu résister à capter les instants de son abandon, pas plus que je ne resiste à vous les faire partager.
Ça le fait toujours rire que je le prenne en photos ; il ne comprend pas que je puisse le trouver beau et photogénique et se moque éperduement de son physique.
Pour lui, de toute façon, je suis un peu « maboule », comme il dit, puisque je suis un artiste peintre. Il a beau apprécier ce que je fais et comprendre que c'est du travail, il ne considére quand même pas mon métier comme un métier  sérieux.

Sofiane © Giliberti / 2007

Voir les commentaires

© Giliberti / 2007

Quand Emmanuel fait un break dans sa pose, il nait toujours de ces moments de paisibles discussions, des instants magiques qui me font lui demander brusquement : « Attend, ne bouge pas… ne dis plus rien, surtout reste comme tu es. » Et je capture le plus vite possible une expression de hasard, aussi belle que celle qu'il avait lorsqu’il prennait la pose.
J’aime beaucoup ces photos imprévues qui ne sont pas sophistiquées, parfois même pas cadrées ou floues parce que je me précipite, mais qui témoignent de notre complicité  à ne rien perdre du temps qui passe.



© Giliberti / 2007

Voir les commentaires

J'ai entendu aux infos qu'il était très sérieusement question de cloner nos dents et remplacer ainsi celles qui tomberont avec l'âge. Ces dernières, parait-il,  pousseraient normalement comme lorsque nous étions petits.
Les Japonais, preuve à l'appui, ont réussi cet exploit avec des souris.
Ils sont absolument convaincus que l'expérience sera tout aussi concluante chez l'homme, sauf que le cycle de la repousse devrait être plus long, de l'ordre de vingt ans.Donc, si une personne perd ses dents aux alentours de 70 ans, elle pourra, grâce à ce procédé, retrouver ses dents, juste avant qu'on l'enterre. Mais le plus amusant, le plus savoureux, sera de trouver une explication cohérente pour annoncer aux arrières petits enfants de ces anciens qui auront pratiquer ce clonage "dantesque" que leur pépé pleure parce qu'il « fait ses dents ».

Quelle misère !!!

Voir les commentaires

Comme je vous l'avais promis hier, voici le père et le fils... ainsi soit-il!


Guy, le père à l'âge de son fils © Giliberti / 2007




Cédric, le fils © Giliberti / 2007


Dès qu'il y a de la descendance, je vous tiens au courant.
Et comme les deux aiment la musique, voici le clip d'un amateur du groupe Weird Al Yankovic que j'adore...

Voir les commentaires


Ce tableau de Cédric a servi pour la pochette de mon livre « Le bruit paisible des secrets » sorti en octobre 2005.
C'est un tableau sombre et assez dramatique aux antipodes de sa personnalité.

Cédric est un garçon du sud.
Son père a posé pour moi, il y a plus de vingt ans, quand il n'était encore que le fiancé de Patricia, la soeur de Chantal, mon amie de toujours.
Ce qui fait qu'après le père, j'ai peint le fils, et avec un peu de chance si je ne suis pas en compagnie des pissenlits, je peindrais le petit-fils. Je trouve très originale cette filiation picturale.
Le père de Cédric était très beau avec ses yeux verts, ses paupières lourdes et érotiques et sa moustache de macho qui faisait tout son charme.
Cédric est un coureur de filles invétéré et très sûr de sa séduction. C'est vrai qu'il est beau et charmeur ( son frère aussi ). Il est très communicatif, vous séduit et vous désinhibe très vite. Il est drôle, très décalé de tout, et il se moque de Chantal et de moi lorsque nous lui évoquons nos folles nuits à Marseille dans la boîte gay des années 60 ( Le Cancan ) quand on s'éclatait comme des bêtes à danser jusqu'au petit matin et qu'on se retrouvait complètement HS à la gare St-Charles à attendre le premier train de 6h en partance pour Toulon.

Chantal et moi © Sylvie Brutinel

Que de souvenirs, que de fous rires, que d'insouciance...
Je vous posterais bientôt des photos de Cédric et de Guy ( son père ).
Quand on se réunit tous à Toulon ( les soeurs, les beaux-frères et les enfants ) et que le Pastis et le whisky circulent sans modération, je peux vous dire que l’ambiance est chaude et que les fous rires sont bien là.
J'adore cette famille, Chantal, Patricia, Sylvie, Michelle, Monique et Jean-Édouard, c'est un peu la mienne depuis le temps qu'on se connaît.

Royale Ségolène

Sans aucun rapport avec tout ça, j'ajoute que j'ai été très satisfait de la prestation de Ségolène Royal hier soir. Je la trouve excellente quand elle répond du tac au tac.
Elle n'a hésité que quelques secondes à la fin de l’émission quand une espèce d'insupportable vieux beau a péroré avec prétention et arrogance sur son incapacité à exposer des mesures claires... alors qu'elle n'avait fait que ça toute la soirée ! Son trouble s'est davantage ressenti lorsqu'elle a répondu à ses questions sur l'immigration en disant ( ce que personnellement j'ai toujours pensé ) que l'on pouvait concrètement mieux aider les peuples en difficulté en travaillant avec eux et sur place, pour éviter des migrations douloureuses.
Et cette espèce de prétentieux – qui prenait tout de haut et niait l’ensemble de son pacte présidentiel – lui a coupé la parole quand elle voulut préciser (pour justifier cette aide ) : « Nous avons tant pillé ces pays... » en lançant avec exaspération et de façon solennelle pour affirmer sa supposée autorité : « ne me faites pas ce coup-là, de grâce ! » genre – « Nous n'avons rien pillé ».
Alors que oui, mille fois oui, nous avons pillé, massacré, asservi au nom de Dieu et de notre prétendue civilisation !
Moi, je lui aurais fait fermer sa gueule en hurlant (car je ne suis pas du tout calme ).
Je ne rentre pas dans les détails, car je ressens encore de la colère pour ce connard et je voudrais rester digne sur mon blog car cette chiure de mouche n’en vaut pas le coup.
Comment Ségolène a-t'elle pu rester si digne  ?
Moi, je n’aurais jamais pu faire de la politique !
Bravo!

Voir les commentaires

1 2 > >>
Haut

Le blog de Michel Giliberti

Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

Hébergé par Overblog