Musique : Carlos Nakaï / Ancestral Voices
Demain matin, je retourne au bled...
Ces départs pour la Tunisie, ces départs chargés de mes rêves en bagages, sont mon lot depuis quelques années. J’ai trouvé là-bas, moi, le faiseur de textes, moi le glaneur d’idées, un air à fouiller, un air respirable, parce qu’un air qui ne m’appartient pas.
Ici, en France, tout est à moi et, comme tous les insatisfaits, il me faut ce qui ne m’est pas donné. Il me faut déchiffrer l’augure dans les viscères d’un ailleurs.
Alors, une fois encore, quelques clichés de là-bas, plus au sud cette fois… là, où le désert se fait sentir ; là, où il rode et vous enivre d’avance… Là, où il vous rattrape.
La route qui mène à Tozeur, Douz, Matmata, Medenine… et puis Tataouine.
Là vous y êtes. Là, c’est le début du rêve quand tout votre corps qui réclamait la paix peut enfin croire qu’il va enfin la rencontrer.
Quelques ruines au milieu d' un paysage étrange dont l'odeur est un mélange de sable et de sel mouillé, peut-être... difficile à définir.
... encore une de ces constructions abandonnées qui servent de refuges à toutes sortes d'animaux...
... comme cet oiseau solitaire, surpris de rencontrer un oiseau encore plus bizare que lui... et aussi sauvage.
Un vieux tunisien qui n'a pas peur de marcher sur la route de Matmata, en plein soleil... mais comment fait-il ? Pas de métro, pas de bus, pas de voiture, pas de portable, pas d'Ipod... aucun problème de reconversion pour cet homme courageux si le pétrole venait à disparaître !
Matmata Encore, cette belle cariole, identique à celles que je prenais avec ma mère quand j'étais petit...
Matmata, toujours... petit repos méditatif. Le temps semble s'être arrêté.