La Marsa... marchand ambulant de melons... ( il somnole à l'intérieur de la voiture) comment y résister ? C’est si beau, si bon, et je ne vous parle pas de la chaleur.
La Marsa... marchand ambulant de melons... ( il somnole à l'intérieur de la voiture) comment y résister ? C’est si beau, si bon, et je ne vous parle pas de la chaleur.
Regard d'enfance, regard du sud de la Tunisie. Parfums d'une terre majeure où les grains de sable constellent les joues de ceux qui, souvent, travaillent dès le plus jeune âge.
Maintenant que je vis en Tunisie, il m’est plus difficile d’en parler. Ces quelques photos le feront certainement mieux que moi.
J’ajoute simplement que les rêves ouvrent la volonté et que la volonté ouvre l’appétit des rêves.
La mer, le désert, grain de sable, goutte d’eau, tout cela est une alchimie qui vous saisit puis s’impose. Alors vous n’avez plus le choix, vous y allez.
J’y suis allé. J’y vis. Jusqu’à quand ? Peu importe ! Il fallait le faire, c’est tout. L’enfant méditerranéen et têtu que j’étais est devenu un adulte têtu. C’était à prévoir.
Alors voilà, c’est là, tout bleu, tout turquoise, tout vert, tout doux, tout violent, tout agaçant même, parfois, mais c’est là, dans le creux de la main, ce beau désordre, accroché aux murs blancs fissurés et dans les yeux noirs qui se construisent. C’est une voix qui claque, un rire qui s’affiche, des larmes et de la sueur, un parfum tenace, un air étrange qui ne ressemble à aucun autre. Comme dit mon amie Elodia Turki, « C’est notre air ! »
Heureuse entente entre deux générations...
Comtemplation et instrospection... un enlacement entre pierre et chair émouvant.
Arrêt le temps d'un SMS... Portable, quand tu nous emportes...
La grande classe à la station de bus de la Marsa... L'entrée discrète d'une somptueuse maison de Sidi Bou Saïd...
Vincent, François, Paul et les autres... un remake de Sautet made in Tunisia.
Le repos devant l'immensité de la mer...
Quand une simple palme barre l'horizon, le zèbre et lui donne sa distance.
Petite conversation...
Amour et contemplation dans les bleus de Sidi Bou Saïd...
Amour et contemplation dans les bleus de Sidi Bou Saïd... encore !
Amour, amitié ?
Voiles et vapeur...
Grâce et simplicité...
Sidi Bou Saïd ou le vertige turquoise...
Petit coup de fil au soleil juste à côté...
La plénitude absolue, toujours au même endroit...
Les sourires toujours au rendez-vous...
Les petits flamants roses de Sidi Bou SaÏd...
Et leurs amis...
Un voyageur du TGM (le petit train tranquille entre Tunis, la Goulette et la Marsa)
Le jour se lève, mais la lune, comme une amante délaissée, s'accroche au ciel qui la rejette...
Un ange passe...
Le calme, la tranquillité… éléments essentiels pour se ressourcer.
Je me souviens de ce jeune homme assis au pied d’un grand marabout. Il semblait capter la plénitude de cette fin de journée, quand le soleil entame son voyage pour un ailleurs qui se réveille et qu’il embrase les visages, ici, où tout va s’endormir.
J’ignore si les pensées de cet inconnu étaient sereines ou non, mais je veux croire que oui.
« L’instant » détient tant de secrets pour ceux qui sont à son écoute et j’aime à croire que ce soir là, sur l’ile de Kerkennah, certains d’entre eux se livrèrent à lui…
Et si tout est arrivé par ici, c’est que rien n’y est comme ailleurs. Sourires ou larmes, rires ou cris, tout est multiplié, tout est promesse. Les flammes sèment le courage et le jasmin signe une révolution… Dites aux oiseaux de mauvais augure qu’ils s’égosillent pour rien.
Je ne sais rien de lui… rien de ses tourments, rien de ses plaisirs.
Cinq heures de route non-stop. Je n’étais plus loin de Tozeur. J’ai arrêté la voiture à l’entrée d’un petit village pratiquement désert à l’heure de la sieste. Je suis descendu de la voiture pour me détendre.
C’est à cet instant que je l’ai vu. Il était assis à même le trottoir, le dos contre un mur, à quelques mètres de moi. Je lui ai adressé un salut de la main auquel il a répondu d’un signe de la tête et d’un sourire.
Le silence était total ; la chaleur, enveloppante comme je l’aime, de celle qui fait vibrer l’air et donne l’impression, à l'horizon, que les routes s’évaporent dans le ciel.
J’ai fait quelques pas dans sa direction et je lui ai demandé si je pouvais le photographier. J’ignore d’où m’est venu ce courage. Il a glissé une main dans ses cheveux, mais le gel a empêché toute transformation. Il a semblé hésiter, mais très vite, d’un battement de paupières, il accepta.
Et voilà… La rareté des clichés autant que la brièveté des rencontres me plait énormément, aussi je n’ai que deux photos de ce garçon incroyablement serein, incroyablement photogénique dans son absolu dépouillement qui a pourtant enrichi ma mémoire.
Amis touristes, ne vous privez pas des grandes choses… ne boudez pas la Tunisie. N’ayez pas peur des désordres d’une révolution qui recèle des trésors d’avenir. Soyez de ceux qui verront naître les jours nouveaux. Vous aurez la joie, peut-être la fierté, d’être sur place pour autre chose que la simple odeur du jasmin, les plages alanguies sous le soleil, les pâtisseries, vous serez là, pour l’histoire...
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