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Le blog de Michel Giliberti

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Articles avec #peinture et poesie



Comme une source
Sur tes joues
L’eau de mes larmes .

Juste une secousse
Sur mes joues
L’eau de ton arme.

© Giliberti / 2007



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Derrière les contrevents
Je rêve encore de fin de monde
D’amer recours avant l’horreur
D’immense vide au fond des puits.

Derrière les contrevents
Je rêve encore de la poussière
Du lourd galop des chevaux blancs
De ton grand corps inerte et pâle.

Derrière les contrevents
Je rêve encore de longs murmures
De sourdes plaintes en mon pouvoir
De ton alliance à tous mes risques.

© Giliberti / 2007


Autour de vos silences
J’ai dû apprendre à mieux bâtir
Faire de votre insolence
Un bel espace et le détruire.

© Giliberti / 2007



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Sereine journée que cette première journée de 2007.
Le soleil traversait les baies vitrées, les moutons se reposaient au loin, les tourterelles se posaient sur le rebord des fenêtres et j’écoutai le dernier CD de Françoise Hardy tout en peignant.
Je me tournai de temps à autre, Jean-Charles lisait.
Tout allait bien.
Je n’aurais pas voulu connaître d’autre histoire. À fréquenter le bonheur et sa fragilité, on en souhaite que son éternité.
Singulière paix après l’orage.
Singulière avancée dans un recul annoncé.
Savante alchimie d’une vie qui vous abat et vous relève.


D’évidences en évidences
Je me vide et descends
Si distant d’indécence
Si décent de distance
Vers les rives d’un ailleurs
Qui me rivent au meilleur.

© Giliberti.



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Franck, mon modèle, venait de perdre Tania, sa jeune amie de vingt ans, emportée en trois mois par un cancer.
Il était désespéré et venait souvent à la maison me parler d’elle et tenter d’exorciser son chagrin.
Je me souviens que nous écoutions Wasis Diop à longueur d’après-midi.
Je le regardais me parler de la mort, du suicide.
Il pleurait dans mes bras.
Dans ces moments-là, nous étions très proches.
Éprouvé par sa douleur et en souvenir de ces longs après-midi, je le peignis un peu plus tard en projetant son suicide qui fort heureusement n’eut pas lieu.
Je voulais que Franck soit sans fards, seul, nu, avec son suicide au bout des doigts et une lettre d’adieu qui affirmait qu’il n’était pas si grave de quitter ce monde dès lors qu’on le désirait.



Ce n’est pas si dur,
Juste un royaume qu'on déserte...
Les bouffons demeurent,
Armés de vie
Devant vos bouches vides
Et vos paupières d’encre.
Ils sauront vite
Vous faire m’oublier.


© Giliberti (texte de la lettre sur le tableau)



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Je suis de retour et pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’années, je vous envoie (bien que je sois athée) la symbolique d’un de mes derniers tableaux...


... ses illusions et ses espoirs.



Dieu, Diable et Sainte Histoire
Ont toujours su bien m’ennuyer
Mais quand aux soirs de belle attache
Entre fumée et draps froissés
Entre douleur et faim de nous
Tu m’ensorcelles jusqu’à l’aurore,
Me vient en tête et c’est stupide
L’envie de dire à ton oreille
Tu es mon dieu, tu es mon diable

 © Giliberti

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Demain, je pars quelques jours dans le sud retrouver ma vieille mère qui se languit de moi.
Avant le voyage, je laisse une peinture de Mohamed au fond de sa cour à Salammbô ; avec lui, les traces habituelles de mon inquiétude face à un monde de plus en plus difficile.
Bientôt je mettrai en ligne mon site qui est presque terminé.
J’espère qu’il sera réussi.
Je voudrais aussi (beaucoup de mes amis me le demandent) expliquer ma technique, tenter même de poster tous les deux jours une photo d’un tableau en chantier pour montrer sa progression. Ou plus simplement, les images de l’élaboration d’un tableau étape par étape sous forme d’une animation.
Je vais réfléchir à tout ça pour que ce ne soit pas pesant et plutôt ludique et en même temps didactique.

@ bientôt,

Michel.



Le monde est-il ce doux rivage
Ou bien ce lac où rien ne vit ?
Pouvons-nous dire que l’homme rit
Ou bien qu’un doigt pointe sur lui ?

Le monde est-il ce dieu bien sage
Ou cet enfant qui meurt ici ?
Peux-tu me dire toi qui souris
Si les aveugles oublient la nuit ?

Le monde est-il ce paysage
Ou ce mendiant qui nous supplie ?
Peut-on combattre ce délit
Ou accepter la main qui crie ?

Le monde est-il cette belle image
Ou bien ces guerres et ces tueries ?
Les ramasseurs d’oiseaux sans vie
Flattent leur chien d’un air ravi.

Le monde a-t-il autant de rage
Pour envoyer l’homme qui rit
D’un pieux Massoud dans son pays
Et par la poudre prendre sa vie ?

Le monde est-il ce grand partage
Autoritaire dans ses conflits
Si démoniaque sous l’humble habit
En face à face qui nous détruit ?

Je ne sais rien…
Je me contente…
De tes yeux tristes, qui s’attablent
Au festin mort de mes idées
Qui se lamentent depuis nocturne
Jusqu’à l’aurore mauve et frileuse
Et puis s’en vont sur les terrasses
Perdre le nord face au plein sud.

© Giliberti In "voyage secret IV"
 

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Hier soir, j’ai regardé « Entretien avec un vampire », le film de Neil Jordan, avec Brad Pitt et Tom Cruise.
Je l’avais déjà vu deux fois, mais s’il devait repasser, je le regarderais encore.
À sa sortie, ce film m’avait ébloui par sa mise en scène, la magnificence de ses couleurs, son côté baroque, voire gothique, son humour aussi, et bien sûr, la beauté des deux vampires terriblement humains et empêtrés dans l’ambiguïté de leurs sentiments.
Finis les clichés, les crocs démesurés, le château au sommet d’une montagne, les gousses d'ail, les crucifix et les pieux dans le coeur. Dans ce film, tout scintille comme l’or près des flammes d’une cheminée. Tout est chatoyant, moiré, recherché, secret, du moindre verre de cristal empli d’un sang poisseux, jusqu’aux soieries et la peau diaphane des deux héros que de fins vaisseaux bleutés traversent.
Ce qui m’a toujours séduit dans cette fable tirée du roman d’Anne Rice, c’est qu’elle aborde la difficulté d’être vampire, la condition de leur survie dans ce qui est pourtant l’immortalité. Chacun de ces deux monstres garde au fond de lui, les vieux fantômes de ce qu’il était autrefois, avant qu’il franchisse le pas vers une éternité chaotique.
Alors, j’ai eu envie de peindre des vampires et c’est ainsi que naquirent quatre tableaux et les quelques textes un peu échevelés qu’ils m’inspirèrent.




Je rêve du sang, dont la robe digne des crus les plus grands et les plus sombres fardera mes lèvres si pâles.
Je rêve du sang qui dans mes nuits damnées, me fera chavirer au creux des soies rares et des grenats paresseux.
Et si dans ma grande soif, j’oublie certains autres sangs qui mettraient fin à mon éternité, je les boirai quand même à l'aube d'une nuit, car tous affluent aux battements mauves et précipités des gorges tièdes
et désirées.
© Giliberti




As-tu reconnu la peur
Quand mes lèvres sèches
Ont embrasé ton cou ?
As-tu senti ma morsure
Qui délivrait ta veine
Pour étancher ma soif ?
Réponds sans hésiter.
N’appréciais-tu pas plutôt,
Le souffle froid au fond de ta gorge
Et l’éternité qu’il t’apportait ?

©Giliberti


À l’usure de mes sens
J’ai l’envie d’un aveu
Que j’avoue peu enviable
Mais j’ai faim de ton sang
Quand enfin je te sens.

© Giliberti



Que ton sang est beau !
Que l’éternité le ceint !
J’ai place dans tes veines
Comme je perce ta peau.
Mourir ne te fera pas d’ombre.
Tu régneras,
Diaphane et fatigué
Dans le gris mauve
De mes aurores.

© Giliberti

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Pas de désir d'alcool
Au fond de ton alcôve
Quand, d'errance en dérives,
Tu décolles et me rives
À ton rôle et tes râles
Dans tes nuits de plein jour.

Pas de désir d'alcool
Quand, tes yeux de soie noire
Sans dévier se déversent
Dans les miens et devinent
Qu'ils me saoulent en silence
D'une ivresse sans vertige.

© Giliberti



Tresac / Castré.

Si dans la nuit je trinque
 
Aux douleurs ineffables
Aux fléaux et aux fuites,
C'est mon ennui qui boit
Qui boite et qui me nuit
De dépits en dépens.

Si dans la nuit je trinque
À la tragique alliance
De mes peurs et mes cris,
C'est sans doute un répit
Aux cent doutes qui m'épient
Et ravinent mes sens.

© Giliberti




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L'entrée sans porte,
Autour de ton grand corps
Gardait au centre du palais
Ses lourds secrets et mes désirs.

© Giliberti




L'entrée des contes
Obscure et verte
Ne parlait pas de mes espoirs.
Ne disait rien de mes repères.
Elle s'ouvrait nue
Mais inviolable
Au soir des mots,
Qui mentent et tuent.
© M Giliberti





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Tant d'ivoire et d'aveux
Sur ta peau, dans tes yeux.
Temps d'y voir mes adieux
Temps d'y croire juste un peu.

Silence et désaveux
Sur mes mots, dans mes voeux.
Si lent ce pas si vieux
Si lourd de tant de peu.

Tant de bosses et de creux
Au discours amoureux.
Cours et dis que j'en veux
Juste encore, juste un peu.

© Giliberti /2006



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