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Le blog de Michel Giliberti

Pas loin de Bizerte se trouvent les ruines d’Utique…
Peu de touristes visitent ce site pourtant antérieur à Carthage… Un site où les vestiges puniques côtoient ceux de la Rome antique. Il faut avouer que rien n’est vraiment fait pour vous y inciter. Il reste des dizaines d’hectares à fouiller et pour l’heure, on peut admirer une belle nécropole, quelques salles romaines, des édifices et surtout des mosaïques, des parterres qui donnent une idée de la beauté première de ces lieux. Un petit musée rassemble l’essentiel des pièces exhumées sur place, statues romaines, bijoux, pièces de monnaies, etc…
Dès que vous arrivez, un sympathique gardien s’empresse de vous accompagner  tout au long de votre promenade et entre deux anecdotes sur le site, il asperge d’eau les mosaïques un peu poussiéreuses qui recouvrent aussitôt leurs splendides couleurs d’antan. Plus tard, il vous ouvrira une sorte de petit bunker à deux pas de la nécropole où le squelette d’une jeune fille qui date du quatrième siècle avant JC repose en paix. Comme il s’ennuie un peu, si vous avez le temps, parlez avec lui, longtemps, comme je le fis. C’est toujours enrichissant.


Ces lieux si calmes, si éloignés de tout, donnent la sensation d’être un peu hors du temps. L’intériorité vous sollicite et ouvre une pause dans les inquiétudes ordinaires. L’air est embaumé des conifères, des figuiers et des palmiers. Des fleurs ornent la plupart des vestiges et comme il n’y a pas grand monde, vous n’avez aucune peine à tout considérer, tout absorber de cet étrange silence au milieu des ruines où de jeunes arbres commencent à s'élancer entre les plus anciens et où quelques Tunisiens qui travaillent dans les champs voisins sont toujours près à prendre le temps de vous saluer et de vous sourire.


  À l'entrée, un des angles de ce site achéologique...



Un si vieux chemin...


Un bout de la Nécropole



Une des belles tombes (si tant est qu'une tombe soit belle)... Certaines d’entre elles datent du septième siècle avant JC. Tout au fond de celle-ci, croissent des plantes... Pas d'inquiétude pour la planète après notre disparition.


Une mosaïque « marine » dans une des maison dite... maison de la Cascade...



Le parterre
somptueux tout en marbre d'une autre maison...


Une jeune fille de dix-sept ans... (si, si... ) J'ai toujours dit qu'il y avait des jeunes très vieux...


Deux frères, un âne et des sourires...



Encore un sourire...

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2002… Un été tunisien comme les autres… Mais un été où je rencontre Moez.
Plus justement un été où Moez décide de me rencontrer… Aussitôt, il devient mon modèle.
Ces photos datent des deux premières heures de notre concordance.
Pour moi, elles témoignent d’une alchimie particulière.
Je n’aurais pu espérer plus belle complicité. Obtenir un tel naturel dès les premières prises est rare. Je sais trop que c’est au bout de la énième séance qu’un modèle se livre.
Avec Moez, il n’y eut pas de temps mort. iI dévoila sans fard son caractère un peu taciturne, sa tristesse aussi et sa volonté têtue de faire partie de ma vie.

Moez entrait dans mon univers photographique, pictural et devenait un ami essentiel…


Difficile de résister à son sérieux...


Difficile de résister à sa mélancolie...



Difficile de résister à sa distance…



Difficile de résister à sa photogénie
...


Et
difficile, encore aujourd'hui, de résister à son sourire...

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Quant à perdre la tête, je la perds avec toi…
À l’heure des retards qui planifient ma vie, rien ne signe l’hiver… Rien n’annonce le tocsin !
Et même si les paons font la roue et se moquent de mes plumes qui n’attirent plus personne, il se trouve que c’est toi qui sais encore les voir et c’est toi qui me donnes des envies de voler…

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Je suis celui qui écoute…
Je suis celui qui regarde…
Mes longues heures en compagnie de Mehdi ont
été souvent le centre de mes considérations.
Ses yeux dorés et tristes faisaient grand bruit de ses angoisses.
Que ce soit dans la Médina, au fond des cafés obscurs, ou dans les criques, sous le soleil, je ressentais une langueur plomber ses mots, ses gestes.
Toutefois, en soirée, quand nous accordions nos dissidences et qu’avant de partir il me remerciait d’un sourire aussi beau que ses yeux, je savais que la nuit serait belle... belle pour lui, belle pour moi et que sur la terrasse éclairée de la douce lumière des photophores, la musique soufi bercerait mes heures tunisiennes.


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M
atmata.
J’étais dans ma voiture.
Je me reposais quelques instants d’un long périple quand ce petit garçon perdu dans ses rêves sous une chaleur accablante attira mon attention.
Son immobilité m’étonnait.
À quoi pouvait-il penser ?
Je n’ai pas résisté à l'envie de prendre cette photo qui fait partie de mes préférées ; j'aime sa simplicité, sa vérité.
Je suis toujours fasciné par cette capacité toute tunisienne d'attendre quelque chose ou quelqu'un pendant des heures.
Y avait-il des rancoeurs dans ce refus de bouger ?
Y avait-il des chants étouffés ? Je ne le saurai jamais, mais je garde la trace de ces instants sensibles où mon regard se perdit dans une autre dimension.

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Une fois le précédent article posté et mes deux charmants modèles partis dans le noir sidéral du net, je me suis souvenu de ce vieux tableau qui symbolisait de façon humoristique la longue aventure d’un couple qui s’aime… leur réussite.
C’est moins glamour, mais ça me parle beaucoup, voir plus, puisque je vis à la campagne avec mon compagnon et que nous vieillissons.

Bien sûr, nous n’avons ni canne, ni béret, mais… l’oeil goguenard, ça, oui !


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Rien ne vit autour d’eux… Tout palpite pourtant.
Les marées et les mers, le soleil et les astres,
tout s’emmêle, tout se barre.
Les hivers, les printemps… Ils les vivront demain.
Pour l’heure,
C’est sa peau qui fixe les degrés.
Pour l’heure,
C’est sa bouche qui donne les saisons et le piège d’amour vaut toutes les libertés.


© Giliberti / 2009


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Jordi Saval / Jérusalem "La ville des deux paix" Prelude Jérusalem ville arabe Omar Bashir E. Shmuel Mounk
Barque bleue et reflets d’eau mêlée
Cœur qui bat en silence au soleil
Sable blond et rivage secret
Vagues sourdes et degrés adorés
Murs blanchis dans un ciel outremer
Souffle chaud d’un désert pas si loin,
Ombres fraîches et parfum du thé vert
Insouciance d’un été de ruelles et de rires

Portes bleues, fleurs de sang sur la chaux
Cicatrices de clous noirs sur le bois.
Un sourire, des yeux sombres et sa peau
Douce entrave des libertés jasmin

Mais le clown que je suis par pudeur
Savait rire de tout et jamais
Croire en lui pour croire en tous les autres
  Qui ouvraient grand leurs cœurs et leurs mains.

© Giliberti / 2009

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Un de mes tableaux anciens… Prométhée face à l’aigle qui vient lui dévorer le foie chaque jour, depuis que le grand Zeus en a décidé ainsi…
Avec moins de panache, il me semble vivre cette même légende Grecque puisqu’au quotidien le grand Sarko vient me bouffer le mien !!!
Quel Héraclès viendra me délivrer de son sort ?

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Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un prof aussi sympathique… C'est pourtant un des miens.
Oui, Gadour que j’ai vu grandir m’a donné quelques cours d’arabe et sa manière tonique d'enseigner fut pour le moins très amusante.
Il appuyait son front contre le mien et, tout en me fixant dans les yeux, martelait à haute voix et plusieurs fois de suite  les noms à retenir…
C’était si persuasif que toutes ses leçons sont restées en mémoire.
Je me souviens d’un jour où nous barbotions dans l’eau turquoise de la plage de Sidi Bou Saïd sous l’oeil attendri de sa famille et surtout de sa mère qui préparait des sandwichs (ne jamais oublier de manger en Tunisie) quand un bateau se dessina à l'horizon. Aussitôt Gadour (âgé de huit ans à l'époque) le pointa du doigt, me donna son nom en tunisien « babour » et m'ordonna de le répéter.
J’eus le tort de ne pas le prononcer de façon exacte et aussitôt il se précipita sur moi, m’enfonça la tête sous l’eau, puis quand j'émergeai, plaça son front contre le mien, et à sa manière habituelle, hurla comme un malade : « Babour, babour, babour… ».
Depuis, croyez-moi, chaque fois que je vois un bateau, il m’est impossible de ne pas prononcer en moi « Babour, babour ».  J'ai retenu sa leçon…

Gadour, à huit ans... un professeur impitoyable!

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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