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Le blog de Michel Giliberti

Quand je ne parle plus de la Tunisie, ce blog perd un peu de son identité et comme ce pays me rend joyeux et m'inspire des sujets légers, parfumés, ou poétiques, ce serait dommage de ne pas l'évoquer.
Pour autant je ne peux répéter comme une litanie que j’aime vivre là-bas ou que tout me convient. Ce serait une idéalisation excessive, même si toutes les pièces du puzzle sont en train de se mettre en place pour ce choix de vie.
En attendant, les choses simples, les anecdotes souriantes et autres flâneries de l’esprit me conviennent et ce matin-là, quand le fils de l’épicière, à deux pas de la maison de Sidi Bou Saïd, vint me rendre une petite visite, toutes les conditions furent réunies pour savourer quelques instants de bonheur.
Il faut dire que là-bas, tout le monde se rencontre et bavarde. Même les chats ne passeraient jamais à côté d'un brun de causette avec les voisins de pallier.

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Terre et mer réunies
Bruits d’amour sur le sable
Vent et sel mêlés
 Cris d’oiseaux dans le ciel...
Marbre et bronze accouplés
Embruns chauds sur nos joues
Sueur et fruits sucrés
 Souffle et sève marine...
Terre et mer réunies
Bruits de chaînes sur ta peau
Mémoire encore meurtrie
Amère et si fragile.

© Giliberti / 2009

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De toute part dans le monde, la souffrance de l’homme s’inscrit. De toute part, son bandeau rouge sang claque au vent.
Comme on masque d’encens les odeurs qui dérangent, on nous berce de mots qui voudraient endormir nos colères. D’une main de fer, on écrase ceux-là qui voulaient vivre mieux et ouvrir les bras au soleil d’un ailleurs qui réveille l’ardeur.
J’ai des mots qui combleraient mes sens. J’ai des mots qui chanteraient l’amour, mais mes actes d’adulte les piétinent au sol, là où se meurt l’espoir de voir un jour la terre traversée du sourire des enfants qui la portent.
Mais en France, on peut être rassuré... La ministre de l'intérieur, atteinte de cécité aiguë (comme tout le gouvernement actuel) exige pour notre protection un plus grand nombre de caméras de surveillance…

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Élie, ses yeux verts… Élie, ses cheveux de Renaissance italienne.
C’est lui qui a inspiré mes dernières toiles sur « Les passages ». Lui, dont le franc sourire donne à croire que le bonheur existe et qu’il est facile de le rencontrer.
Voilà plus de deux ans que je me promettais de le peindre sans jamais y parvenir. C’est chose faite. Plus encore, il inspire de nouvelles toiles en chantier… ...


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Me voici avec elles… Elles, mes trois dernières toiles enfin achevées après tant de travail et tant de questions.
Comment me renouveler et rester fidèle à ce que j'aime ?
Où trouver le courage qui me manquait ces derniers temps ?
Comment parvenir à l’essentiel ?
Comment aller de l’avant quand tout me forçait à reculer ?
Bref, c’est ainsi que de mes ténèbres sont nés ces passages étroits entre l'ombre et à la lumière.
Oui,
finalement, je crois  que l’obscur peut nous guider vers la lumière.

L’obscur peut grandir le désir...






L’obscur peut ouvrir le regard…
L'obscur peut grandir la volonté...

Trois passages de l’ombre à la lumière… trois passages pour retrouver le mien, celui de mes cinquante-neuf ans à la St Valentin, et comme dit un proverbe chinois, « Le vrai voyageur ne sait pas où il va. »

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Encore dans les brumes d’un voyage éprouvant…
L’amour d’une mère est si insaisissable, si fort.
Chaque nuit, dans la chambre voisine, son souffle fatigué parvenait à mes oreilles et  mon cœur se serrait de l'entendre se battre dans une presque cécité et une surdité épouvantable…
Pourtant, dans la journée, ses yeux me regardaient comme toujours, même si ses mains si vieilles avaient besoin de me toucher pour se rassurer…
Et ce matin, dans le jardin retrouvé, la tempête a couché un de mes plus beaux arbres... mon préféré.
Le vent m'apporte un premier deuil.

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Petit rituel trimestriel…
Quelques jours à Toulon chez la mamma qui, sur cette photo datant de 1962, rayonne devant les aptitudes de son fiston qui, lui-même, irradié de béatitude "Léonardesque" ignore encore tout des vicissitudes liées au métier qu'il convoite…

À très vite…

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Je pense à tous les vocables inventés pour ne plus nommer les gens, les maladies, les métiers qui pourraient déranger notre sensibilité. Ainsi, un nain est devenu une personne de petite taille, une femme de ménage, une aide ménagère ou une technicienne de surface, un handicapé mental, un individu à déficience intellectuelle, un handicapé moteur, une personne à mobilité réduite, un aveugle, un non voyant etc…
Une chose est certaine, un ouvrier exploité par son patron reste un ouvrier exploité par son patron.
Aussi j’espère qu'aujourd'hui, la grève… Pardon !!!!… l’interruption partielle du temps de travail des exploités patronaux à mensualité réduite impliquant une réduction du pouvoir d’achat dans un système capitaliste et prenant en otage la population française sera à la hauteur des espérances.
Si quelqu’un a une meilleure idée pour nommer la grève justifiée des travailleurs, qu’il la donne…


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« Fumer tue ! »
Mais quels souvenirs aurions-nous gardés d’un Churchill sans son cigare, d’un Malraux sans une cigarette dans la tourmente de ses doigts ou d’un Gainsbourg sans son éternelle clope vissée aux lèvres ?
« Fumer tue ! »
Oui, mais voilà, la gestuelle du fumeur a quelque chose de fascinant et Fethi, Mohamed, Frank, Moez, Lionel et Salim sont là pour l’exprimer.
Fethi... Gigarette à la plage.
Mohamed... Cigarette dans la cour.
Franck... Cigarette dans l'atelier.
Moez... Cigarette dans la maison de Sidi Bou Saïd.
Lionel... Cigarette dans l'atelier.
Salim... Cigarette dans le jardin.
« Fumer tue ! »
C'est vrai... et même de façon détournée, puisqu’on ne peut oublier la malheureuse employée de banque qui s’est fait assassiner ces jours-ci par un de ses clients, alors qu’elle prenait sa pause cigarette sur le trottoir. Oui, décidément...
« Fumer tue ! »
Ou peut-être est-ce la loi ? Quelle misère !
J’ajoute que je ne fume pas et que l'histoire sordide de cette femme poignardée ne me fait pas rire, malgré le ton que j’emploie, mais elle démontre comme le disait Montaigne, combien « la plupart de nos vacations sont farcesques ».

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Quand le soleil commence à se coucher et qu’avec lui, s’enflamme le ciel et puis les peaux, la courbe de l’horizon donne de tous les vertiges, tous les écarts… On oublie la violence et on oublie les heurts ; les yeux suffisent et le souffle s’accomplit.
Cet arc qui se passe de flèches… cet arc est une de nos dernières trêves.


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Le blog de Michel Giliberti

Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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