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Le blog de Michel Giliberti




Je suis de retour de Bordeaux.
La gentillesse de ses habitants m’a séduit tout comme la grandiose beauté de son incomparable architecture.
J’ai passé là-bas de bien délicieux moments et de belles émotions en compagnie de tous ceux qui ont permis à ma pièce de se jouer.
Émotions toujours quand j’ai rencontré Maryse que je ne connaissais que par les fleurs et les poésies de son blog et par nos mots et mails échangés, émotion d'un bouquet de roses envoyé par Mel.
Le thème de la pièce a interpellé les spectateurs. Le jeu des acteurs, le décor, la mise en scène la musique ont séduit tout le monde. Qu’avais-je à demander de plus ?
C’est donc à regret que j’ai quitté l’équipe tout entière du Théâtre La lucarne qui m’a permis de vivre ces beaux et forts moments d’amitié. Je reviendrai certainement à Bordeaux pour la dernière représentation le 21 juin.

Dès que je récupérerai des photos de ce spectacle (je n'en ai pris aucune personnellement) , je tenterai d’en faire un petit diaporama.






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Omar Faruk Tekbilek / One truth (1999) / I Love You


     Encore un peu de mon actualité... après promis, je m'arrête.
Je serai sur place à Bordeaux pour asister à la Première, ainsi qu'à la réprésentaion du lendemain soir. Entre temps les vins de Bordeaux auront toute ma gratitude...

Photo / Richard Zeboulon

U
n soir de grande chaleur, quelque part en Israël...

Deux garçons du même âge se rencontrent par hasard. Chacun est réfugié dans sa douleur quotidienne, son errance et sa peur du lendemain.
L'un est Palestinien, l'autre Israélien.
Tout ce qui les différencie, tout ce qui les oppose est prétexte à nouer un dialogue imprévu, parfois dur, parfois tendre, à la lisière de la détresse, mais toujours proche de la concorde, de l'amitié des hommes... du désir.
Une trève pour l'intégration.
Un répit dans la fatalité.

Voici quelques photos du spectacle aux dernières répétitions... Bonne chance à toi, Ahmed Alami, bonne chance à toi, Lionel Heches et bonne chance à toi, Jean-Pierre Terracol et tous mes remerciements.


Jehad, le Paslestinien


Jehad sur les lieux où son jeune frère a été tué.

Jehad et David, l'Israélien... la rencontre.


Jehad et David... La réconciliation ?

Extrait:

David.
... tu vois nos dirigeants n'ont pas su nous unir dans la joie, mais ils auront bien su nous balancer la même peine... la même poussière à avaler... la même douleur dans nos regards. Nous sommes des victimes... Le monde est fait de victimes ou d'esclaves, comme tu veux... Nous sommes tellement manipulés.
Jihad .
Dommage que tu ne sois pas mon frère.
David.
Mais, je le suis Jihad... en tout cas, nous l'avons été... Nous sommes un...
© éditions Bonobo / 2003


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Est-ce à dire qu’il existe des lieux où la mémoire exerce ?
Oui, assurément... des lieux tendres où les bleus se confondent à la mer, où les chants des sirènes sont peut-être plus rauques qu’en Égée.

Tu t’en vins bien armé pour séduire les idiots, et l’idiot s'en ravit.

Est-ce à dire qu’il existe des soleils où la peau se consume ?
Oui assurément... des soleils où l’étreinte et les mots perpétuent les chimères, où les notes de musiques sont peut-être plus amènes qu’ici.

Tu t’en vins bien armé pour brusquer les idiots et l’idiot te sourit.

Est-ce à dire qu’il existe des mots où le sens vous échappe ?
Oui assurément... des mots doux que refuse la mémoire, là où siège l’alerte qui peut faire d’un regard le plus dur des repaires.

Tu t’en vins bien armé pour cueillir les idiots, et l’idiot te servit.

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De ces heures imprécises, je garde la lumière qui ensoleilla mes matins.
Vos mains avaient ce charme étrange qu’un autrefois m’avait donné.
Et quant à dire si peu, j’ai tant pensé pourtant que vous étiez comme un soleil, comme une escale dorée dans mes voyages silencieux.

De ce séjour de cuivre où chacun de vos gestes corrodait ma patine, je peux bien avouer qu’un fer de lance ne m’eut pas mieux blessé.







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Un peu d’eau pour la soif,
Un peu d’eau pour laver…

Je remercie tous ceux qui sont venus à mon vernissage et plus particulièrement Joëlle, Laurent, François, Selim parce qu’ils représentent des amitiés nées du blog.
Je trouve ça étonnant et rassurant ; le net n’est donc pas une simple toile, un simple piège virtuel.
Les commentaires ont une âme et un visage et hier soir j’en ai eu une belle preuve.
D’autres amis blogueurs seraient bien venus, mais hélas la France est grande et les rencontres ne peuvent pas toujours aboutir.

Un peu d’eau pour la soif,
Un peu d’eau pour laver…

J’ignore dans le fond pourquoi je parle de l’eau pour évoquer hier soir ; et bien, je laisserai l’eau couler et je la laisserai laver pour devoir tout recommencer.
Merci à vous tous, du fond du coeur…

Et quand l'eau est donnée avec ce sourire...

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Pendant des années, alors que nous nous appartenions par les mots, entre deux séances de pose mes amis se sont laissé capter, abandonnés, détendus.
De ces instants si particuliers, j’ai gardé des milliers de photos, des traces argentiques débarrassées de toute sophistication.
Ces clichés m’ont brusquement donné l’envie de réaliser un travail inspiré par une note ensanglantée qui déjà dans mes peintures signait mes blessures.
Alors, dans une presque hémorragie des souvenirs est née une œuvre associée à ma phobie de la violence, une œuvre qui commerce avec ma poésie… une hémographie des désordres.



Vernissage Peinture et photos / Art Galerie Benchaieb
29 Mai à partir de 18 heures
64 rue Mazarine 75006 Paris. Tel 01 56 81 03 30
http://www.galeriebenchaieb.com

*
Les éditions Bonobo présentent à cette occasion mon livre de photos et de poésies "Hémographie des désordres". (Lire la quatrième de couverture de l'éditeur dans l'album "Bibliographie").

Une photo-collection à tirage limité, intitulée : « Ateliers Secrets » est éditée par Arts Galerie Benchaieb et déclinée en quatre portfolios :
— Blessures personnelles
— Promesses d'Orient 
— Profils intimes
— Fragments

Elle regroupe une partie des photos originales du livre ainsi que des photos inédites.

*
Quelques photos extraites d' hémographie des désordres /Bonobo






Merci à mes modèles qui, dans ce livre, sont presque tous réunis.

*


Dans la foulée je vous annonce la sortie en juin de mon nouveau roman,
"lapeaudumonde.com".
 
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Extrait du livre


... Il commençait à se réveiller.
Il  angoissa à l’idée que s’opérerait bientôt sa transformation ; viendrait le jour où il n’aurait plus de répit, le jour où cet appétit morbide ne se contenterait plus de le visiter en soirée, le jour où sa peau souffrirait en permanence à épouser la tragédie du monde.
Cette hypothèse lui rappela que Nico lui avait conseillé de changer de pseudo pour son blog et sa désespérance nouvelle lui en souffla un :
« La peau du monde ».
Oui, sa peau ne refléterait que la souffrance du monde.
Il parut libéré, comme si nommer son mal, le cautionnait enfin.
« La peau du monde ».
Oui, sa peau absorberait toute la souffrance des hommes… mais pourquoi ?

www.edtions.bonobo.com

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À l’école maternelle, la maîtresse nous avait donné à apprendre un poème pour la fête des Mères. Il commençait ainsi :
« Tu es belle maman,
  Comme un pain de froment,
  Et dans tes yeux d’argent… »
Je ne me souviens plus de la suite…
Tu es toujours belle, maman, et tes yeux si fatigués sont toujours d’argent…
Je ne sais d’où me vient l’étincelle et la rage de créer encore, alors que je rêve de tout arrêter... de la révolte de Rimbaud ? de la patine du quattrocento ? de l’Orient où je m’enferme ? de ma rage à ne pas rentrer dans les normes ? Peut-être de tout cela à la fois, mais aussi de ton amour excessif qui aura réussi à me charger de tous les maux qui ouvrent l’esprit.


Bonne fête maman.

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Impossible pour moi de partager ta foi
Impossible d’avancer dans le vide.
J’aime pourtant tes mots quand ils nomment les choses et me parlent de l’homme, mais quand ils nomment le ciel, ils ne me parlent plus.
Tes sourires me suffisent et tes yeux
Quand il me faut les peindre
Quand ils livrent tes secrets.
L’éternité pour moi,
C’est peut-être ça… une toile sur laquelle tu t’inscris.
Une toile, comme l’instant fragile d’une communinon païenne.







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I
ci, le temps se noue aux arbres forts du jardin.
Ici, le temps se compte en azalées et en bambous, en noisetiers et en poiriers.
Ici…


Ici, la pluie fait un tel bruit sur les carreaux et sur la porte

Ici, la pluie abreuve et lave tout ce qui boit et qui se lave.
Ici…


Là-bas, le temps se noue aux vastes cours aux murs de terre et aux faïences.
Là-bas, le temps se compte en oliviers et en palmiers, en orangers et en dattiers.
Là-bas…


Là-bas, le vent apporte les légendes et puis le sable
Là-bas, le vent abrase les maisons et puis les peaux
Là-bas...

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Si j’étais de ceux-là
Solennels dans leurs vies
Et si humbles dans nos lois
Je crois bien que mon poing
Dans un acte de pourpre
Irait bien faire saigner
Les acteurs bien pensants
Absents en toute chose
Qui devraient de leur nuit
Faire un vaste midi
Et des heures insulaires
De brillants continents.

© Giliberti / Hémographie des désordres / 2008

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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