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Quelques instants plus tard, je le rejoignis avec mon appareil photo… Je voulais saisir son visage et son corps que la flamme de la bougie rendait picturaux dans l’espace étroit de la salle de bain.
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On accoste à Kerkennah après avoir embarqué à Sfax. C'est un petit voyage folklorique au milieu d’une foule joyeuse, des chants, des bruits, des radios qui déversent autant les musiques orientales que les Anglos saxonnes. Le transition commence là, pendant cette traversée, mais à une vingtaine de kilomètres, le calme des îles se révèle être le vrai dépaysement.
Que pourrais-je ajouter aujourd’hui pour décrire ce petit paradis ? Je ne sais pas vraiment, sinon que son évocation exalte toujours mes sens...
... comme ces immenses marabouts contre lesquels certains s'adossent en fin d’après-midi pour prendre les derniers rayons de soleil et rêver. Moi je rêve d’une maison qui ressemblerait à un marabout.
J’ai roulé lentement, vitres baissées. C’était la fin de la journée ; le soleil déjà bas offrait des contrastes magnifiques. Sur la côte, des jeunes gens prenaient du bon temps sur des embarcations fluides et silencieuses. Des hommes, pantalons retroussés jusqu'aux genoux, pêchaient, d'autres discutaient. Les enfants se couraient après. Il y avait une grande simplicité des êtres et des choses, de celles qui me confondent.
Je commençais à avoir faim et je songeais à trouver un petit restaurant, mais mon regard accrocha celui d'un garçon qui assis avec des amis dans les derniers rayons de soleil, m'invita à le photographier.
Protégé par mon appareil photo, je considérais avec amusement ses yeux qui ne lâchaient pas l'objectif et donnaient ainsi l’impression de me fixer ardemment.
Puis il s’est levé, s’est dirigé vers moi à pas lents tout en me faisant signe de continuer mon travail. J'ai répondu à sa demande et à son sourire. Puis une fois près de moi, désabusé et charmeur, il me parla de tout et de rien comme si nous étions de vieux amis.
Enfin, comme les mots me manquaient et que je ressentais la fatigue mon voyage, je le quittai à regret, mais au moment de partir, il me donna son numéro de téléphone.
Vitres toujours baissées dans la chaleur du soir, j'ai roulé très lentement jusqu'à l'hôtel en suivant le rivage, le bras ballant à l'extérieur de la portière comme un vrai Tunisien, à respirer cet air si particulier qui enferme les îles.
Après une bonne douche, un bon repas, je suis ressorti apprivoiser la nuit nouvelle. J’avais un numéro en poche. À quoi pouvait ressembler Kerkennah , la nuit ?
Aux matins encore mauves des nuits si récentes, la terrasse est intacte, blanche et vierge, silencieuse..
Dans l’écrin encore sombre des arbres et des buissons, Bou Kornine palpite et dessine l’horizon.
J’ai tant dit des parfums et des bruits de Sidi Bou Saïd qui s’éveille… Comment faire autrement quand l’histoire se répète et m’émeut chaque fois ?
Aux matins encore mauves des nuits si récentes, la terrasse est intacte, blanche et vierge, silencieuse…
Par la porte entrouverte, ses départs feutrés sont aussi mystérieux que ses arrivées, quand enfin, pointe l’heure si belle des leurres.
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